Sortie du confinement : enquête sur l’environnement sonore et perspectives

Acoucité (l’homologue de Bruitparif à Lyon) a lancé une enquête à l’échelle nationale destinée à recueillir l’évolution du ressenti des personnes sur leur environnement sonore entre avant et pendant le confinement. Bruitparif travaille en partenariat avec Acoucité pour exploiter les résultats en Ile-de-France et les analyser en relation avec les évolutions observées à partir de leur réseau de mesure (voir l’article).

Le questionnaire anonyme ne prend que quelques minutes à remplir. N’hésitez pas à le diffuser largement autour de vous.

De nombreuses études montrent le bénéfice sur l’environnement sonore du fait du confinement. Fitbit qui fait des montres connectées a ainsi pu mesurer que les Parisiens avaient gagné 25 minutes de sommeil et que ce sommeil était de meilleure qualité avec « plus de temps dans les phases de sommeil profond et paradoxal« . (voir l’article sur le site de BFM)

Un article du Parisien note lui aussi que les « riverains des quartiers habituellement très fréquentés de la capitale ne peuvent s’empêcher d’apprécier l’absence de bruit. Et un sommeil réparateur !« .

Le Réseau Vivre Paris! souhaite que la Mairie et la Préfecture de Paris prennent en compte cet état de fait et cessent de soutenir des établissements qui font l’essentiel de leur chiffre d’affaires en ne respectant ni la réglementation ni les riverains. Les associations de riverains ont pleinement conscience des difficultés actuelles du secteur de la restauration (voir notre article exprimant notre solidarité) et souhaitent clairement  apporter une contribution constructive en étant pleinement associée aux réunions organisées par Monsieur Hocquard. En revanche, il est illusoire de penser que les associations passeront sous silence l’inaction de la Mairie de Paris face à des dérives insoutenables au profit d’une minorité d’établissements de la nuit. Eu égard à la densité de population, cette option serait vite une catastrophe pour beaucoup de Parisiens. Dans ce cadre, les différentes associations de quartiers sauront rassembler de plus en plus de riverains en colère pour faire entendre leurs voix via des procédures judiciaires mettant en cause la Mairie de Paris et la Préfecture de Police.

Par un article sur le site de Trax, les associations de riverains ont appris la tenue récente d’une réunion organisée par Monsieur Hocquard, adjoint d’Anne Hidalgo chargé de la nuit, pour préparer la sortie du confinement. En tant que représentant de la Mairie et donc des Parisiens, la décision de tenir les associations de riverains en dehors de ces réunions laisse entendre que Frédéric Hocquard (et donc la Maire de Paris) continue à ne pas vouloir répondre aux attentes légitimes de ses administrés sur les nuisances sonores excessives du « Paris Festif ». Nous réitérons que de telles initiatives ne sont pas un gage d’une sortie du confinement réussie par les équipes de cette mandature sortante.
Un propriétaire de club se pose cette question légitime : « Comment serons-nous défendus au retour de nos activités qui peuvent produire des nuisances sonores, après des mois de chants d’oiseaux dans les rues de Paris? ». La réponse est simple (voir plus haut) : s’organiser pour réduire très considérablement les nuisances sonores, maitriser sa clientèle, lutter contre l’hyperalcoolisation incontrôlée, respecter celles et ceux qui veulent continuer à habiter à Paris. Tout le monde en sortira gagnant.

5 Comments

  1. Lana

    Tout à fait d accord. Face à cette crise sanitaire nous voyons bien l’impact du civisme (confinement, distanciation sociale, ….) sur la santé de tout un pays. Il faut que cette prise de conscience civique se généralise à tous les domaines en l’occurence aussi celui des nuits festives.
    La question de l’équilibre sanitaire et économique est exposée de plein fouet avec le déconfinement. Elle n’est que le reflet de la problématique dont souffre les riverains de quartiers festifs où la balance pèse du côté de l’économique.
    J’ose espérer que les autorités vont enfin associer les associations de riverains afin qu’une vraie réflexion constructive soit menée avec des propositions diverses et le consensus de tous à un vrai équilibre sanitaire et économique de ces nuits festives.

  2. Yann Hamard

    Bravo pour ce texte. Changeons donc les comportements citadins qui n’ont rien d’urbains. Arrêtons de confondre la nuit et le jour. Arrêtons de subir le lobby du fric et du tourisme de masse qui ne sert qu’à enrichir quelques-uns au détriment des autres. Arrêtons les atteintes à la Santé de tous.
    Promouvons les comportements festifs respectueux de leur environnement!

  3. Seb

    Il est temps dans un pays comme le nôtre qui doit se réinventer après le covid de montrer notre capacité à utiliser les technologies disponibles et les développer pour faire cohabiter les populations qui veulent faire la fêtes de celles qui veulent profiter de la nature et du bien être. Il faut montrer notre capacité d’innovation pour la santé, pas uniquement pour les festivités. Nous avons été un grand pays de la santé qui s’est perdu. On veut nous persuader que l’argent est plus important que la santé. Certaines mairies ont fait la course à l’échalote pour développer toutes les économies quels que soient les impacts pour la santé des habitants, cette course était inaltérable, presque incontrôlable comme l’est la pollution atmosphérique. Il a fallu une pandémie pour voir à quel point on était allé trop loin dans la déconnexion entre le business et la vie en ville.
    20db en moins dans les quartiers festifs alors que la réglementation en impose pas plus de 3db de nuit… Qui peut souhaiter le retour de ces nuisances…? 20db en plus c’est multiplier le bruit par 100!!!
    Les capteurs méduses sont disponibles, sont efficaces et permettent de contrôler les excès et d’appliquer la réglementation sanitaire qui nous a fait tellement défaut ces dernières années… Le but n’est pas d’arrêter la ville festive, mais de la rendre vivable pour tous. Ces capteurs peuvent avertir les gérants pour éviter les nuisances. On paye encore les pots cassés des stratégies axées sur le business… S’il vous plaît ne refaisons pas les mêmes erreurs.
    C’est le moment de ne pas recommencer le monde d’avant diriger par l’argent, de commencer le monde d’après piloté par le bien-être de tous.

  4. Alix C.

    Merci au « Réseau Vivre Paris » pour cet article intéressant qui montre bien que, encore une fois, les habitants sont les grands oubliés des projets festifs de la mairie de Paris. Les Parisiens ne veulent pas d’une ville morte et respectent les professionnels conscients que la fête pour tous ne peut réellement exister qu’en n’imposant pas ses excès mais, hélas, certains en se dispensant de toute contrainte génèrent des nuisances inacceptables et ainsi décrédibilisent la profession dont l’essence même est de créer du lien sociétal.

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