La Butte aux Cailles, Paris 13, un village ?
Mais comment donc ?
Depuis les années 2000, les clignotants de la tranquillité publique sont passés du orange au rouge cramoisi.
L’association Les Riverains de la Butte aux Cailles, membre duRéseau Vivre Paris! en a alerté autant qu’il était possible toutes les autorités compétentes : la mairie, la préfecture…
En 2011, un arrêté préfectoral interdisait la consommation d’alcool sur la voie publique (et la vente à emporter par les bars et autres) hors cadre des terrasses autorisées en soirée.
Résultat positif : un peu d’apaisement aux soirées des habitants, moins de bruit transperçant les doubles vitrages de leurs fenêtres malgré tout irrémédiablement closes pour échapper aux décibels de la voie publique.
Trop dur pour une poignée de commerçants et quelques autres qui, soutenus par des élus du 13ème arrondissement, ont usé des facéties de la paperasserie pour obtenir en appel l’annulation de l’arrêté bienfaisant.
Le Maire avait entre-temps, voulu temporiser par une charte de la vie nocturne qui, soit dit en passant, se cantonnait à rappeler l’obligation pour les établissements de respecter la loi ou la réglementation, sauf une disposition mirage prévoyant le remisage des terrasses à 22H, mais qui ne s’est avérée applicable à aucun des établissements en exercice dans le quartier.
Bonne fille l’association Les Riverains de la Butte aux Cailles avait accepté d’entrer dans un processus de régulation locale. Mais à force de se faire malmener dans les premiers comités de suivi de ladite charte, elle a fini par la dénoncer. Le Maire a ensuite refusé de répondre à ses sollicitations.
Pugnace, l’association des riverains a, au fil des années 2013 à 2016, poursuivi de ses demandes d’échanges le maire et la référente nuit du 13è arrondissement. Cette dernière a fini par lui accorder un entretien, dont l’objet essentiel était de faire réintègrer l’association des riverains dans le comité de suivi. Ce qui se fit à l’automne 2016, pour apprendre que, finalement, ledit comité de suivi ne pouvait plus se réunir faute que les commerçants puissent y être représentés depuis le printemps 2017.
Mais pourquoi donc ?
Pure spéculation : l’été 2016, la Direction de l’Urbanisme (DU) et la nouvelle Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection (DPSP) avaient uni leurs efforts pour verbaliser les débordements de terrasses pendant l’été 2016 et, comble d’audace, la DU avait décidé qu’une autorisation de terrasse de l’un d’eux ne serait pas renouvelée pour 2017 (ces autorisations sont précaires et donc renouvelables à chaque 1er janvier).
Quelles conclusions la Maire a-t-elle tiré de ce que le comité de suivi ne pouvait plus se réunir faute de participation des commerçants ? Que le charte Butte aux Cailles devait être considérée comme lettre morte ?
Que nenni !
Silence obtus de la Mairie du 13 aux appels au secours et à la protection de leur maire par les riverains.
Selon le conseil de la nuit réuni le 20 juin 2017 dans le cadre d’une réunion du groupe « Tranquillité publique », la charte de la Butte aux Cailles figure toujours dans le tableau des quatre (4!) chartes illustrant la politique de la Ville.
A lire lettre sur situation de la Butte aux Cailles anonymisée (de peur de représailles!) d’une habitante adressée au maire du 13ème arrondissement.
Pendant ce temps les nuisances s’imposent chaque nuit. Ecoutez, regardez :
1h20 du matin mardi 20 juin du côté du 13 de la rue de la Butte aux Cailles
2h du matin, jeudi 15 juin du côté du 14 de la rue de la Butte aux Cailles
2h du matin, jeudi 15 juin du côté du 14 de la rue de la Butte aux Cailles
C’est la même situation dans Paris 10 Fbg Saint Denis / Paradis. Aucune volonté politique de la mairie du 10ème d’y remédier.
Je souhaiterais vous interpeler sur la situation de la Butte Aux Cailles où des terrasses illégales se multiplient, nuisance sonore à son paroxysme même en semaine (impossible de dormir même avec les fenêtres fermées). Non respect de la limitation des terrasses, botellon géant, consommation d’alcool sur la voie publique, dégradation du quartier. Les habitants n’en peuvent plus. Or ni la Mairie ni la police ne bouge.
Je vous invite à venir jeter un oeil sur le site Facebook « Contre le tapage nocturne à la Butte aux Cailles » que j’ai créé en y mettant des photos et vidéos.
Des solutions doivent être trouvées avec les commerçants.
Merci de nous soutenir.
Bien à vous,
Estelle Piaf
M. Hocquard, vous déclarez au Parisien : « Je cherche à développer la nuit à Paris mais une nuit respectueuse« . Au vu de ces témoignages où se trouve le respect que vous souhaitez développer?