Sur la photo, Anne Hidalgo, entourée des Maires des IIIe et IVe arrondissements, Pierre Aidenbaum et Christophe Girard en 2014 avant les élections municipales, avec des membres de « Vivre Paris ! ». Elle ne dédaignait pas de nous recevoir à cette époque où son élection se jouait…

Le réseau « Vivre Paris ! » a participé récemment aux rencontres européennes de Madrid sur le thème des nuisances dues aux trop nombreuses fêtes nocturnes dans les villes, notamment en matière de santé sur les habitants et le développement exponentiel de l’alcoolisation des jeunes.

Dans le cadre de cette dynamique ainsi créée entre les villes européennes souffrant de ces excès et qui élaborent ensemble des solutions communes pour y remédier, le réseau « Vivre Paris ! » regroupant prés de 30 associations d’habitants a souhaité rencontrer la Maire de Paris, Anne Hidalgo. Le but de cet entretien est de faire part des griefs et du très fort mécontentement des associations de riverains tout juste tolérées dans les instances parisiennes de soi-disant concertation, comme le conseil de la nuit où elles sont purement « baladées » par les organisateurs.

Cette « marginalisation orchestrée » est menée par des équipes sensées pourtant être au service et à l’écoute de tous les parisiens. Les représentants des associations d’habitants ont pointé du doigt ce dysfonctionnement auprès du responsable de la nuit à la mairie de Paris, Frédéric Hocquard qui préside le conseil de la nuit. Ils ont insisté sur cette attitude qui est perçue comme une forme de ségrégation, de mépris qui tranche avec la véritable écoute dont ils bénéficient de la part de la préfecture de Police de Paris.

Selon l’adage « il est préférable de s’adresser au bon Dieu qu’à ses saints », ils estiment donc que seul un échange avec la Maire de Paris est susceptible de faire évoluer la situation nettement déséquilibrée entre, d’une part les « industriels de la nuit », leurs émanations associatives et professionnelles diverses bénéficiant des subventions accordées avec largesse par la mairie et d’autre part les riverains qui n’ont d’autre alternative que de devoir subir ou de déménager… ce qui en matière de citoyenneté, mot souvent mis en avant, est particulièrement exécrable. Il est regrettable qu’une complaisance, voire une complicité, se soit installée entre les professionnels de la nuit et les représentants de la mairie, complaisance particulièrement visible lors de ces réunions, et qui illustre l’inégalité de traitement entre les participants.

Mais voilà ! Cette demande légitime de rendez-vous à la Maire de Paris, et nous souhaitons le faire savoir, se heurte à un mur, malgré les nombreuses lettres qui lui ont été adressées et plusieurs appels téléphoniques auprès de membres de son cabinet. Une fin de non-recevoir déplaisante, comme si les représentants des habitants qui sont pourtant eux aussi des contribuables et acteurs de la vie locale n’étaient pas dignes d’être écoutés mais réduits à une sorte de plèbe négligeable. Plèbe qui trouvera lors des élections législatives le moyen de manifester son mécontentement.

Nous appelons instamment la Maire de Paris à revoir son attitude et prendre conscience du ras le bol de ses administrés concernant les nuisances nocturnes, en particulier pour leurs conséquences désastreuses sur la santé. Les risques pris à trop vouloir les marginaliser sont élevés…

Article publié sur le blog de Vivre le Marais