Mise à jour du 1er août 2021
Dans un article du Parisien du 31 juillet, il est précisé qu’il ne s’agit pas d’une terrasse « éphémère » mais d’une terrasse « classique ». Les autorités ont beaucoup insisté sur ce point.
Il s’agit en fait d’une terrasse totalement illégale comme il y en a tant à Paris et comme le montre l’affichette autorisant une terrasse ouverte rue Guy Môquet et non rue Sauffroy où a eu lieu l’accident ; le trottoir de la rue Sauffroy étant beaucoup trop étroit pour pouvoir accorder la moindre autorisation.
On comprend mieux la discrétion de la Mairie de Paris sur les circonstances de cet accident.
Le drame aurait pu être évité si les contrôles — que les autorités ont pour mission d’effectuer — étaient réels et les sanctions immédiates comme le recommandent les rapports de l’Inspection Générale de la Ville de Paris de 2004 et de 2016.
On voit jusqu’où conduisent le laxisme et le favoritisme qui servent de politique en matière d’occupation de la voie publique parisienne.
Article publié sur le site de Marais-Louvre
L’accident de la rue Sauffroy provoqué par un véhicule qui a tué un client de la terrasse d’un bar et blessé 5 autres dont un grièvement ainsi que le conducteur ne laisse pas indifférent. Nonobstant le malheureux drame humain qu’il provoque, il illustre cruellement les dangers que provoque la politique municipale visant à la multiplication inconsidérée des terrasses. Celle-ci met en première ligne les clients face à un chauffard, un terroriste ou une personne pouvant être victime d’un malaise, et ce d’autant que les terrasses peuvent être étendues sur des places de stationnement sinon au ras de la voie de circulation tout au bord du trottoir ou mieux encore de chaque côté de la chaussée. L’insécurité est encore plus grande alors pour le personnel chargé de servir les consommateurs en traversant la rue. Quant aux piétons, face à l’afflux de clients qui occupent tout l’espace, ils sont eux aussi réduits à devoir emprunter les voies de circulation au risque d’être renversés et la situation est bien pire pour les personnes handicapées, âgées et les parents avec des enfants en landaus ou en poussettes.
Les élus ont beau jeu d’objecter que la piétonnisation remédie à ces situations, c’est hélas pire encore puisque dans bien des cas l’inoccupation quasi anarchique de tout l’espace public empêche, sinon freine, l’accès des véhicules de secours pouvant retarder les premiers soins pour lesquels l’urgence est le plus souvent essentielle. Passé un certain délai le pronostic vital du patient est dans certains cas engagé. Une situation impossible pour les habitants qui dénoncent insécurité et bruit.