COMMUNIQUE DE PRESSE, le 14 juin 2021
Les associations de riverains consultées rejettent le nouveau Règlement sur les Terrasses et appellent les Conseillers de Paris à voter contre cette réforme. Suite à la présentation à la presse par la Mairie de Paris de la réforme du Règlement des Etalages et des Terrasses ce lundi 7 juin, les riverains s’opposent à ces nouvelles directives dont l’exécution se fera à leur détriment. 44 associations et collectifs d’habitants* regroupés au sein du Collectif Habitants de Paris ont participé à plusieurs réunions de consultation organisées par la Ville. L’affirmation de la Mairie selon laquelle ce nouveau Règlement a été concerté avec les associations est fausse. Si les 44 associations ont accepté le principe des extensions de terrasses pendant la période de crise sanitaire, elles étaient toutes opposées à ce nouveau règlement fait à la va-vite, en moins d’un mois, et destiné à pérenniser un dispositif qui aurait dû rester exceptionnel. La Mairie a décidé d’autoriser l’implantation des terrasses sur 3 places de stationnement (30 m2) en exploitation à l’année 7 jours sur 7 jusqu’à 2h00 du matin, de même que l’implantation de terrasses estivales 7 mois par an. JAMAIS ces modalités n’ont été discutées pendant la consultation ! Les nouvelles nuisances sonores occasionnées par ces dispositifs auront un impact important sur le sommeil et la santé des Parisiens que l’on ne peut accepter. La Mairie a refusé systématiquement d’intégrer les Parisiens, locataires ou propriétaires, aux décisions d’autorisations de terrasses en bas de leur immeuble. Elle priorise l’appropriation de l’espace public par les intérêts privés des cafés-restaurants au détriment des habitants alors même que ceux-ci seront les premiers touchés par les nuisances de ces établissements. La réaffectation des places de stationnement supprimées bénéficiera uniquement à la corporation des bars-restaurants. Les terrasses seront louées à un tarif bien en-dessous de la valeur locative au m2 d’un café-restaurant tandis que les riverains devront endurer des nuisances décuplées. Les habitants qui en auront les moyens partiront, les autres subiront.
Depuis des années, les associations et l’Inspection Générale de la Ville dénoncent les carences de la Ville en matière de contrôle de l’occupation de l’espace public et des nuisances sonores des terrasses, tant au niveau de la DPSP/Police Municipale que des agents de l’urbanisme. Les associations regrettent que la Mairie reste dans le déni de cette réalité et décide d’amplifier ces problèmes AVANT même d’avoir mis en place un système de contrôle et de régulation efficace et perçu comme tel par tous. Malgré les dérives observées à l’été 2020, aucune étude d’impact n’a été conduite préalablement à cette décision :
1. Impact sur la circulation piétonne, la circulation routière et les livraisons.
2. Impact sonore et impact sur le sommeil et la santé des Parisiens concernés cette mesure.
3. Impact sur les besoins en agents chargés de contrôler ces terrasses.
4. Impact sur le développement de l’alcoolisme à Paris (malgré les chiffres alarmants présentés par Santé Publique France).
5. Impact sur le développement de la monoactivité bistrotière dans certains quartiers, ayant pour effet la fermeture des autrescommerces de proximité, ce phénomène allant à l’encontre du concept de la ville du 1⁄4 d’heure promu par Anne HIDALGO.
Les associations regrettent le flou des règles présentées et les difficultés de contrôle et de sanction que cela engendrera, au détriment des intérêts des habitants. Cette mesure n’a pas été présentée aux Parisiens dans le programme Paris en Commun d’Anne HIDALGO pour lequel elle a été élue. Elle va dans le sens inverse des attentes des Parisiens exprimées lors des Assises du Stationnement et du diagnostic Eurogroup sur la Sécurité des Parisiens. C’est pourquoi nous appelons les Conseillers de Paris à voter contre ce projet de nouveau Règlement des Etalages et des Terrasses en juillet prochain et demandons à la Mairie de travailler sérieusement sur un projet concerté avec les Parisiens.
Collectif Habitants de Paris
* Signataires : 60 Millions de Piétons, ADDM18 (Association de Défense de Montmartre et du 18ème), ADR Pont Neuf, ARRS (Association des Résidents de la Rue Saulnier), ASSACTIVE (Association Active des Résidents et Commerçants du Quartier de l’Horloge), le Collectif Condorcet, le Collectif Droit au Sommeil Jourdain, le Collectif Groussier, l’Association Marais-Louvre, Association Ponthieu d’abord(s), Association des Riverains de Ménilmontant, Association des riverains Sedaine Saint-Sabin Bréguet, Collectif Cler-Champ de Mars, Le Collectif Clichy-Blanche, Collectif Greneta-Goldoni, l’association Habiter Paris Centre, le Collectif Henri Malberg, le Collectif Mac Mahon-Montenotte, le Collectif rue Marie et Louise, Collectif Nuisances Sonores, le Collectif Rambouillet Charolais, le Collectif des Riverains de la Folie Méricourt, le Collectif des Riverains de la place Jean-Pierre Timbaud, le Collectif Vavin en colère, le Comité d’aménagement et d’animation du 8ème arrondissement, le collectif Kaspereit, le Collectif Vinaigriers-Saint Martin, le Comité Franz Liszt-Magenta, DéCLIC 17-18, Demain La Chapelle, Droit au Sommeil, Habiter Paris, Collectif Jean-Pierre Timbaud, Droit au Sommeil – 15ème, Les Impairs de l’Avenue Cariou, Les Riverains de la Butte aux Cailles, l’Association des riverains du Canal Saint-Martin, les Riverains Paradis, Les Riverains du Parc de la Villette, Quartier Latin Passionnément, RendezNousParis, Réseau Vivre Paris!, SOS Bruit Paris 6e, XVIe Demain
Nous devons MANISFESTER en grand nombre devant la Mairie de Paris !
L’Association « Droit au sommeil » devait en organiser une le 29 juin prochain :
On n’attends que le « feu vert » pour y aller
Pas question de subir sans réagir.
Tout à fait. Nous devons faire du bruit, sur les réseaux sociaux, dans les médias, dans la rue ! Le rapport de force est la seule chose que la Mairie comprenne !
Le seul problème, c’est qu’à ce jeu-là, les lobbies des bars sont plus professionnels et peut-être plus capables de mobiliser, médiatiser, influencer. Mais si nous ne faisons rien, nous n’obtiendrons rien !
C’est scandaleux.
Vous écrivez : « Les habitants qui en auront les moyens partiront, les autres subiront. »
Vous oubliez tous les Parisiens qui ne sont pas impactés par cette mesure, par exemple car leur chambre ou une de leurs pièces ne donne pas sur la rue ou sur un bar, leur permettant de se réfugier quelque part. Mais effectivement, pour ceux qui n’ont qu’une pièce sur la rue ou que des pièces sur la rue, le coup est rude !
Ceci dit, plus il y aura de gens impactés, plus il y aura de mécontents, et plus il y aura de gens qui vous soutiendront. Et peut-être que les choses enfin avanceront dans le bon sens ??? Je ne suis pas très optimiste, mais il y a une (petite) lueur d’espoir…
Bonsoir, même quand les chambres donnent sur cour, devoir fuir son salon le soir à cause des nuisances créées par les terrasses (notre cas) est tout sauf supportable. Les appartements ne sont pas grands à Paris, et après des mois de confinement dans un 3 pièces, devoir se retrancher jusque dans la chambre pour trouver le repos après une journée éreintante fait se sentir misérable. Je n’ose imaginer le sort de ceux qui n’ont pas cette possibilité et doivent dormir fenêtres fermées en pleine chaleur.
Le coup est rude pour beaucoup en effet : dans la rue où nous étions il y a peu les seuls concernés par ce problème, je ne vois maintenant plus qu’une succession ininterrompue de terrasses palettes. Et ça chante, ça crie tous les soirs, chacun a une bonne raison de s’autoriser « pour une fois » un comportement incivil, qui pour fêter un anniversaire, un diplôme, un futur mariage… et de considérer que les riverains sont pas sympas « ils pourraient comprendre ». Certes, on n’a pas tous les jours 20 ans mais moi j’habite là tous les soirs ! Ça, ce serait bien que ceux qui font appel à ma « compréhension » s’appliquent cet effort symétrique au sujet de ma propre situation.
Nous avons pris nos dispositions et quittons Paris pour de bon, mais nous continuerons de soutenir le réseau, financièrement et moralement. La situation est un pur scandale et malheureusement il faut l’avoir vécu pour s’en rendre compte.
J’ai bien peur que le retour de balancier ne prenne des années.
Courage !
Je me rappelle avoir commencé à entonner avec des amis une chanson de bon anniversaire à l’étranger… Le serveur s’est précipité vers nous de façon peu amène pour nous ordonner de nous taire, et que sinon, nous partions, qu’il ne le répéterait pas ! Sans doute les consignes de respect du voisinage.
Bonjour Anne,
J’ai pu voir ça ailleurs qu’à Paris en effet, preuve s’il en est qu’avec un peu de bonne volonté les nuisances pourraient être un minimum contenues.
« Notre » bar pairisien nous répondait qu’il avait un business à faire tourner et qu’il irait au « maximum de ce qui serait autorisé par la loi » quand nous essayions de lui demander de réduire les nuisances. On a vite compris que le diaglogue serait sans effet.
G
Le bruit est nuisible tout le temps, pas seulement le soir mais aussi toute la journée, tous les jours et je parle fenêtre fermées bien sûr. Impossible de les ouvrir imaginez ? la vie dans nos appartements, c’est inadmissible
Je suis en télétravail je n’arrive pas à me concentrer et à travailler correctement à cause du brouhaha et des nombreux éclats de voix qu’il y a en permanence, ça me porte sur les nerfs.
J’ai les fenêtres en permanence fermées, je ne peux pas faire autrement normal ?
Normal que des tables soient sous nos fenêtres et empêchant de sortir de notre immeuble pour traverser par exemple ?
Normal que les livreurs, les urgences n’ont même plus de place pour se garer bloquant la rue et favorisant des coups de klaxons ?
Normal que les riverains ou des amis qui viennent nous voir ne peuvent non plus se garer ?
Normal que l’on ne puisse pas sortir des choses encombrantes , voir déménager car pas de place pour circuler sur les trottoirs ? Je dois marcher sur la grille d’un arbre , car il y a des tables tout autour , afin de pouvoir traverser pour aller dans le trottoir d’en face de chez moi normal ?
Normal que ne pouvant pas circuler sur nos trottoirs , nous devons marcher souvent sur la chaussée ?
Normal que les terrasses soient sur les places de livraison ? voir certaines en face de porte cochère ?
C’est quoi la réglementation s’il y en a une car permettez moi d’en douter ?
On ne peut rien faire c’est ce que vous nous dites ?
Une manifestation avec toutes les associations pour dire notre raz le bol de cette situation , que nos droits de vivre dans de bonnes conditions environnementales , que nos droits à une bonne santé car notre sommeil en subit des conséquences, que nous ne pouvons pas jouir d’espaces de parking, nous ne pouvons pas vivre normalement, sont bafoués .
Ce n’est pas envisageable ? C’est une interrogation puisque un moment il va falloir actionner car nos paroles ne sont pas écoutées voir déformées car aucun riverain subissant cet enfer , ne peux accepter cette situation.
C’est grave ce qui se passe et très important avant qu’ une réforme ne soit votée où l’on ne pourra plus rien dire et faire
Quel recours envisagez-vous de faire ?
Je suis très en colère car je suis à bout de nerf à cause de ces nuisances et de plus si ces décisions sont actées , vont m’obliger à devoir quitter mon logement c’est fort de café non ? (si je puis dire humour noir)
En face des lobbies des bars, il faut à mon avis médiatiser, manifester, et attaquer en justice… Les bars, la mairie, L’État… Je ne sais pas si ça peut marcher, mais notre santé en dépend…