Le Parisien du 1er février a publié un article suite au rapport de la Cour Régionale des Comptes d’Île-de-France (CRC) sur les terrasses implantées sur le domaine public à Paris.
Cet article rapporte sur une pleine page les propos de Nicolas Bonnet-Oulaldj, adjoint (PCF) d’Anne Hidalgo en charge du commerce, qui trouve ce rapport « plutôt positif« . A-t-il vraiment lu le rapport?
Le Parisien, n’a pas contacté les associations de riverains. Aussi l’association Réseau Vivre Paris et le collectif Droit au Sommeil ont demandé au journal Le Parisien un droit de réponse suite à la publication de l’article intitulé « Avec les terrasses, la Ville joue les équilibristes » et rapportant les propos de Nicolas Bonnet- Oulaldj sans aucune contradiction. Ce droit de réponse ne nous a pas été accordé. Nous avons donc décidé de le rendre public.
Votre journal a publié le 1er février un article relatant les propos de Nicolas Bonnet-Oulaldj, adjoint (PCF) d’Anne Hidalgo en charge du commerce. Ses propos font suite à la récente publication du rapport de la Cour Régionale des Comptes d’Île-de-France (CRC) sur les terrasses implantées sur le domaine public à Paris.
Dès la première phrase vous soulignez que M. Bonnet-Oulaldj trouve ce rapport « plutôt positif« . Ce qualificatif est-il adéquat pour une étude stipulant que 45 000 plaintes ont été enregistrées en 18 mois et que « ces plaintes ne débouchent que trop rarement, voire exceptionnellement, sur des sanctions dont certaines sont symboliques (65€)».
M. Bonnet-Oulaldj affirme que le processus de sanctions « peut conduire jusqu’au retrait de terrasses« . Or le rapport est clair : « seules 192 procédures ont été mises en œuvre depuis 2021 (sur un total de 22 800 terrasses). En trois ans, ces 192 procédures ont conduit à 83 lettres de mise en demeure suivies de 51 cas d’amendes administratives de 500 €, et, dans 8 cas seulement, à une mesure de retrait d’office du matériel de terrasse ».
Comment l’adjoint d’Anne Hidalgo chargé du commerce peut-il trouver « un peu forte » la décision du maire (PS) de Paris- Centre, Ariel Weil qui veut agir contre les « établissements délinquants » comme il les nomme ? Ces mêmes exploitants qui « se targuent de combler le montant de la ou des contraventions reçues en quelques couverts ».
Comment un élu peut-il qualifier de positif le constat que « la Ville ne respecte pas les règles qu’elle a elle-même édictées », qu’elle n’a « aucune certitude sur le niveau réel des encaissements [de droits de terrasses] en cours d’exercice et de la situation individuelle des redevables » et que les taux de recouvrement des amendes dressées par la police municipale ne sont pas, ou mal, connus de la Ville ?
Plus grave, M. Bonnet-Oulaldj affirme que « la révision du règlement des étalages et des terrasses (RET) actuel s’est faite en juin 2021 dans le dialogue avec les collectifs de riverains ». Nous vous laissons prendre connaissance sur notre site du compte-rendu de cette concertation au titre explicite « Déni de démocratie2 ». Dans cet article publié le 25 juin 2021, les collectifs de riverains dénoncent une pseudo-concertation de deux semaines (et non d’un mois) durant laquelle les demandes des collectifs de riverains ont été systématiquement rejetés par Mme Olivia Polski, alors adjointe au commerce.
A court d’argument l’élu communiste conclu par le leitmotiv « tarte à la crème » de la Mairie de Paris pour qui les terrasses sont « l’âme de la ville« , ce qui semble justifier à ses yeux de minorer les fortes entraves à la libre circulation des piétons sur les trottoirs et l’explosion des nuisances sonores régulières notamment nocturnes.