Non au projet d’Anne Hidalgo d’offrir les rues de Paris aux bars et restaurants

Mise à jour du 10 mai
Séoul ferme ses établissements nocturnes de peur d’une nouvelle vague du virus.
Les autorités locales à Séoul ont décrété la fermeture de tous les établissements nocturnes de la capitale sud-coréenne de peur que le nouveau foyer d’infection constaté dans son quartier branché ne génère une résurgence de l’épidémie de coronavirus, jusqu’alors jugulée.
Plus d’une vingtaine de nouveaux cas de contamination ont été rattachés à un homme de 29 ans testé positif après avoir fréquenté cinq clubs et bars le week-end précédent dans le quartier festif d’Itaewon.
Mme Hidalgo et M. Hocquard, lisez cet article sur le site de France Info.

Après avoir été décrite par ses propres équipes comme une véritable  « cheffe de guerre » pendant le confinement, Anne Hidalgo entreprend, à propos du déconfinement versus activités commerciales, d’offrir l’espace public comme lieu d’exploitation commerciale aux seuls bars dans une amnésie des limites que lui imposent ses fonctions et la période. 


A l’aune des théories néolibérales, l’équipe municipale initie ses annonces d’une façon surprenante : non pas en livrant aux citoyens les grandes lignes d’un plan qui embrasserait globalement la défense des intérêts du secteur économique, mais en focalisant directement sur la reprise des activités de tourisme dont les dernières mandatures ont exacerbé la dépendance financière de la Capitale de la France.


Au cœur du dispositif annoncé par la voie des médias, le Paris « festif », le Paris noctambule, les restaurants et… les bars et autres établissements où l’on peut consommer de l’alcool avec ou sans modération si l’on en réfère aux usages de l’avant-confinement.


Et pour redynamiser cette branche de l’économie touristique, le projet de piétonniser des rues entières et d’ainsi dédier l’espace public aux établissements qui disposeraient, sans paiement de droits d’occupation, d’une vaste terrasse afin prétendument de permettre de respecter les mesures barrières indispensables pour modérer la deuxième vague de propagation attendue du Covid-19 après le déconfinement.


L’association Réseau Vivre Paris ! a tous les arguments pour affirmer que ce projet de Mme Hidalgo est inacceptable :


  1. Englobant sans distinction aucune tous les bars et tous les restaurants des zones considérées, il fait l’amalgame entre d’une part des établissements connus pour être respectueux du cadre réglementaire de leurs activités et d’autre part des établissements manifestement « voyous » bien connus précisément dans les quartiers « festifs » : ceux  qui travaillent fiscalement « au gris », qui entravent la circulation piétonne, qui ont des installations sanitaires hors normes, qui ne tiennent pas compte du degré d’acoolisation de leurs clients, qui se moquent de troubler le repos légitime de leurs voisins et leur enjoignent de déménager plutôt de se plaindre des nuisances. 

  2. Limité aux bars et restaurants, ce projet rompt avec le principe d’égalité de traitement des commerces. Pourquoi en effet, les restaurants et les bars auraient-ils le monopole d’une concession prétendue exceptionnelle d’usage de la voie publique ? Pourquoi pas les commerces de vente qui pourraient, s’ils n’étaient pas réduits à réguler l’accès des clients dans leurs murs pourraient améliorer leur chiffre d’affaire ?

  3. Présenté comme un dispositif à caractère temporaire,  ce projet n’est rien moins qu’un stratagème destiné à faire passer en force – et pour inscrire définitivement – des orientations de la politique municipale contestées notamment par les associations de riverains que rassemble l’association Réseau Vivre Paris ! 

    1. Le projet présenté par Mme Hidalgo correspond à une vision déjà profondément ancrée dans les intentions de l’équipe municipale :

      1. Le développement d’un Paris ultra « festif » qui se montre comme tel  via une voie publique commercialisée et commercialisante qui en devient le désolant emblème. Plus d’économie touristique, non par le fait de plus de culture, mais par davantage de mètres carrés de restaurants-bars accaparant sur l’espace public et plus de temps d’activité commerciale puisque la nuit est l’une des nouvelles niches du capitalisme ultra libéral qui meut bien des sphères politiciennes.

      2. Ce qui s’articule avec le projet de piétonisation défendu officiellement par référence à la protection de la qualité de l’air et des nuisances liées aux bruits de circulation routière. 
        Donc, il faut s’attendre à ce que les rues dédiées aux bars et restaurants dans l’après-confinement le restent pour longtemps.

    2. Or, cette perspective est inacceptable :

      1.  L’exploitation anarchique de l’espace public sera rapidement  en totale contradiction avec les consignes de sécurité  requises dans cette période de pandémie, dans la mesure où les conditions d’activité des autorités pouvant contrôler les pratiques ne seront, elles, incontestablement pas améliorées en temps réel : ni pour les effectifs de la préfecture de police, ni pour la DPSP (dont les prérogatives de verbalisation sont au demeurant fort limitées), ni pour la direction de l’urbanisme de la Ville et autres agents municipaux. Pas d’amélioration non plus pour le traitement des procès-verbaux qui pourraient être établis : Ministère public asphyxié (d’autant plus que la réglementation sanitaire Covid-19 créera un pic de verbalisations par ailleurs), tribunaux débordés. Il n’y aura pas non plus de miracle concernant la rapidité  et le nombre des procédures de fermetures administratives relevant de la compétence de la Préfecture de police de Paris, si tant est que la perspective de telles mesures puisse être osée en ces temps de crise économique doublée d’une crise plus ancienne des priorités entre les intérêts sanitaires ou sociaux et les intérêts économiques.

      2. Avant le confinement déjà bien des quartiers étaient livrés à la loi des bars et restaurants, comme dans une zone de non-droit. Avec pour conséquence que les habitants voisins de ces quartiers souffrent depuis longtemps de nuisances et sont exposés à des risques concernant leur santé par le fait de cet environnement :
        1. Par le bruit qui envahit les domiciles, même avec des fenêtres à double-vitrage fermées, ce dont les mesurages réalisés par les capteurs sonores Bruitparif (dits « méduses ») témoignent clairement dans les quelques sites où elles ont été installées ;

        2. Par les déjections de toutes sortes qui jonchent les rues (penser à l’excrétion du Covid-19 dans les urines) ;

        3. Par les entraves à la circulation piétonne et les dangers pour la sécurité physique qu’elles représentent à des degrés divers pour les personnes valides ou à mobilité réduite, ainsi que le stress qu’elles provoquent.

Madame le Maire de Paris semble donc offrir au lobby du Paris festif un droit à polluer l’espace public sans aucune contrepartie environnementale ni consensus avec les attentes des riverains des zones touristiques de la capitale. Projet d’autant plus clairement inadapté dans  une des villes les plus denses au monde où les infractions et incivilités quotidiennes ont été régulièrement dénoncées. Devons-nous rappeler les restrictions complémentaires que Madame Hidalgo a mises en place pour des raisons environnementales durant le confinement ? Rappeler sa politique pour la protection de la qualité de l’air ? A qui profite le Paris festif répandu sur la voie publique ? Devrions-nous aussi rappeler qu’il existe aux côtés de la crise sanitaire, un risque d’attentats terroristes qui menace d’autant plus que l’on répand la fête dans la rue ?


Nous espérons que les Parisiens s’opposeront à l’exploitation en toute improvisation de leur espace public par des activités mercantiles, sans aucune contrepartie ni garanties de contrôles et de  traitement des infractions adéquats.  


Dans la période électorale actuelle, nous  espérons que la Préfecture de police et, par ailleurs, les maires d’arrondissements sauront montrer leur capacité à envisager concrètement le monde avec sagesse, objectivité et perspicacité. Nous espérons qu’ils se rangeront du côté des stratégies propres à privilégier le développement pérenne de l’économie parisienne. Ce y compris pour le secteur de la restauration et des bars qui doit être aidé, mais qui en contrepartie doit s’engager à respecter les intérêts divers qui composent la vie en société, dont des intérêts sociaux et humains qui sont pour la plupart consacrés comme droits de l’Homme et, pour ce qui concerne la protection des habitants face à une activité économique nuisible sur la voie publique, relèvent de l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’Homme.

36 Comments

  1. Pierre Leherpeur

    J’approuve totalement toutes ces opinions. Je suis artisan parisien : il n’est plus possible de se garer pour travailler, de s’arrêter pour charger/décharger sans bloquer la rue avec le développement anarchique des terrasses. Mme Hidalgo a perdu la raison !

  2. Pierre-Marie

    J’espère que votre organisation luttera contre cette décision de madame Hidalgo.
    Surtout quand on voit le peu de respect que certains restaurateurs ont de leur voisin.

  3. Seb

    Au delà des nuisances sur les terrasses, il y a celles des terrasses directement sous les fenêtres, nuisances sonores mais aussi nuisances olfactives du fait des odeurs de cigarettes.
    Voici un article intéressant sur la tabagisme passif en extérieur et le covid-19

  4. PM

    Des expériences possibles à Vilnius, ville de 570 000 habitants, ne sont pas envisageables dans une ville les plus denses du monde. Il serait plus constructif d’avoir de la Mairie des réponses adaptées à la situation actuelle, pas celles que veulent entendre le monde la nuit. La Corée du Sud vient de montrer à Monsieur Hocquard que ces propositions sont totalement inadaptées.

    • Se

      M. Hocquard va profiter de l’exemple des boîtes de nuit coréennes pour appuyer son argumentation sur la festivité en extérieur plutôt qu’en intérieur. Il en rêve depuis tant d’années, la loi le lui interdit jusqu’à présent…..

  5. Habitante du 19eme en colère

    Mme Hidalgo « réfléchit à deconfiner Paris « . Se rappelle-t-elle que ce sont les Parisiens qui votent pour elle ? Quand va-t-elle enfin consulter tous les occupants des quartiers qui paient des impôts pour améliorer leur cadre de vie ?
    Elargir l’activité des bars sur la voie publique obligent les riverains de ces rues à rester confiner par peur de s’exposer au virus dans des rues qui seront occupées par les clients attablés dans l’espace public dont certains seront alcoolisés et oublieront les gestes barrières. Elle condamne les riverains à un confinement pire que celui qu’ils ont connu puisque vont s’y ajouter les nuisances sonores.
    Et qu’on ne nous réponde pas que des autorités vérifieront la bonne application de la réglementation. On connaît très bien cette sérénade avec tous les jeux de délais accordés aux tenanciers irrespectueux pour se mettre aux normes alors qu’en attendant ils continuent à exercer. Nous savons leur situation compliquée et tous ne sont pas irrespectueux.
    Modifier l’organisation de la ville et sacrifier des riverains pour qu’ils puissent exercer avec un minimum de coût n’est pas LA solution. Comme tous les autres commerces ils avaient 2 mois pour se réinventer avec les contraintes que toute la société a. Nous vivons une ère où le fonctionnement d’avant n’est plus. Ce qui s’enrichiront sont ceux qui feront preuve d’imagination et de civisme.

  6. Denise

    Je m’en réjouis pour les restaurateurs qui ont été privés d’activité pendant le confinement, mais ce n’est pas une bonne idée pour les habitants dans la mesure où les rues piétonnisées risquent de devenir des zones actives de circulation du covid-19.

  7. Alix C.

    Encore un projet insensé à la botte d’un seul secteur en se cachant, en plus, derrière le prétexte de favoriser les piétons qui sont les grands oubliés.
    Mme Hidalgo, si ce n’est pas un intérêt personnel qui vous guide ou une soumission au lobby des bars, expliquez donc aux Parisiens et prouvez-leur que c’est un bienfait que vous leur faites en autorisant une extension illimitée des terrasses (totale contradiction avec les directives gouvernementales pour la distanciation) qui ne peut amener que nuisances incontrôlées et incontrôlables et, vous le savez bien, qui ne s’arrêteront pas en septembre ! En espérant que les maires d’arrondissement ne vous suivent pas dans cette voie !

  8. Jean Neymar

    D’après mon maire d’arrondissement (opposition municipale) il semble que tous les maires n’étaient pas dans la confidence et qu’ils ont découvert cette proposition dans la presse.
    Quid des services de police et de la Préfecture? Doivent-ils eux aussi lire le Parisien pour être informés?

  9. Sudrie

    A l’heure où la prudence est de rigueur, et les gestes barrières doivent être respectées, je trouve inquiétant ce projet de réouverture aux bars et restaurants, et de plus d’empiéter
    sur la voie publique!
    J’ose espérer que Madame la Maire prendra la peine de réfléchir au danger pour ses administré-es
    en cette période de pandémie!
    Soyez consciente Madame, il y va de la santé de tous les Parisiens et Parisiennes!
    Je dis non à cette réouverture!

    • Réseau "Vivre Paris !"

      Le Réseau Vivre Paris! n’est pas opposé à la réouverture des bars et restaurants. Nous sommes opposés au projet de la Maire de Paris de leur offrir des rues entières.

  10. Philippe J.

    Insupportable.
    Mme Hidalgo, les électeurs sont avant tout les riverains, qui veulent circuler et dormir !

  11. Bing

    Petit calcul à faire (à faire de tête et ou avec les doigts d’une ou deux mains, ça suffira, les chiffres à manier sont tout petits et inversement proportionnels à ce qu’ils signifient politiquement et humainement) :
    1/ Combien d’élus vivent vraiment au cœur des rues à bars et restaurants noctambules (au cœur on a dit, pas à proximité ou à la périphérie des zones agitées) ?
    2/ A supposer que le résultat précédent soit supérieur à zéro : combien des sites habités par ces élus feront-ils partie des zones visées par le projet de Mme Hidalgo ?

  12. Alexandre

    Je viens d’écrire un mail scandalisé !
    J’ai fait suivre le lien vers votre article à tous les copropriétaires de mon immeuble.

  13. Christine

    Vous avez raison !
    Mme HIDALGO veut transformer PARIS en capitale de la fête et envoyer les travailleurs et les retraités vivre en banlieue.
    J’espère que les Parisiens s’en souviendront lors des élections.

    • Nour

      Euh… qu’ils aillent en province alors. Car en banlieue parisienne c’est la même qu’à Paris avec les visées électoralistes des maires qui sont aussi les mêmes qu’à Paris.

  14. P SG

    On ne peut pas utiliser les mêmes arguments pour dire tout et son contraire. Le projet d’Anne Hidalgo est totalement incompatible avec la densité de la ville sauf à accepter une pollution sonore et des incivilités croissantes qui rendront la ville invivable. L’urgence économique touche aussi l’industrie de l’automobile et un véritable engagement écologique ne doit pas être sélectif en fonction des seuls intérêts à court terme de lobby très en cour à l’Hôtel de Ville.

  15. Albert

    Abus des terrasses de cafés.
    Abus des trottinettes et planches à roulettes. Danger de mort.
    Merci pour vos actions.

  16. Provost

    Inadmissible. Les voitures sont persona non grata, pour la pollution, le risque d’engorgement, l’écologie. Mais les bars les restaurants en libre accès par clientélisme pur. Alors que l’on a aussi des problèmes de nuisances sonores. Déjà juste avec les terrasses full accès comme au faubourg Saint-Denis. Mais là le projet de piétonisation devient un supermarché de l’alcool et de la bouffe. Que dire de la nuit qui va redevenir un enfer. Non Paris n’appartient pas qu’au hipster. Il y a des parents avec des enfants, des personnes âgées, des travailleurs qui souhaitent aussi vivre dans un espace apaisé !!!! Je suis pro hidalgo sur la voiture mais sur la gestion des bars et restaurants en l’occurrence ici dans cette rue, c’est inadmissible depuis 10 ans. Nos enfants ont 9 ans et 6 ans.
    Marre.

  17. Pierre G.

    Nous habitons dans le 2e arrt. Hors de question de retrouver les beuveries sous nos fenêtres, les rires stupides des clients hébétés par l’alcool au milieu de la nuit, les bagarres de soûlards. Nous avons redécouvert notre rue. Sans les attroupements autour des terrasses nos enfants peuvent jouer en journée, et sans les cris des clients durant la nuit nos enfants peuvent dormir. Les terrasses dans les rues étroites sont un fléau, et la police ne peut faire face aux fréquentes dérives nocturnes des clients de ces établissements.

  18. Françoise

    Je suis très inquiète du projet d’extension des terrasses des bars qui entravent déjà en temps habituel une circulation normale des piétons, car la grande majorité ne respecte pas la réglementation quant aux surfaces qu’ils sont autorisés à occuper.
    On voit ainsi des enfants et personnes âgées ou handicapées contraintes de circuler sur la chaussée, faute d’espace pour se déplacer sur le trottoir.
    L’attribution d’espace plus important aux bars et restaurants ne fera qu’aggraver le problème avec un risque létal pour la population vivant dans le quartier en cette époque de pandémie.
    En cas de contamination significative dans le quartier après l’adoption d’une telle mesure la responsabilité de la maire de Paris pourrait être engagée.
    Il est très inquiétant que l’action de lobbies puissent mettre en danger la santé des riverains.

    • Marc

      Je me permets d’ajouter qu’il est également important d’insister sur le fait que, dans ce cas, la rue serait impraticable par les piétons et les personnes en fauteuil roulant.
      Comme la mairie a toute une politique à destination de ces 2 publics, il faut la mettre devant ses contradictions.

  19. M. et Mme C. de Paris

    Nous avons appris avec beaucoup d’inquiétude le projet de Mme Hidalgo d’offrir des rues entières aux bars, cafés, restaurants et établissements de nuit pour faciliter leur ouverture et encourager leurs activités.
    Ce projet est particulièrement inquiétant au moment où l’épidémie de coronavirus n’est pas encore derrière nous. Cela mettrait la santé publique gravement en danger sans parler des nuisances sonores, des incivilités, etc. qui accompagnent systématiquement les regroupements dans la rue.

  20. Jeanne

    Mme Hidalgo, j’entends parler d’un « projet » consistant à permettre aux bars et restaurants d’empiéter sur les trottoirs et/ou les chaussées des rues de quartiers dits « festifs », je vous demande de considérer le besoin de PAIX SOCIALE, DE RESPECT SANITAIRE ET DE RESPECT CITOYEN.
    Il est indispensable de reprendre la vie hors de chez soi sans bafouer les droits des riverains, la société a montré ses qualités humaines, continuons!!!! NOUS AVONS TOUS BESOIN DE RECUPERER,
    veuillez abandonner ce projet, ouvrez PARIS PLAGE plus tôt.

  21. Seb

    Est ce que les pétitions de riverains permettent de faire bouger les choses auprès de la mairie?
    J’avais moi même lancé une pétition pour demander l’arrêt des nuisances excessives d’un bar à côté de chez moi : 38 voisins avaient signé cette pétition.
    En apprenant l’existence de cette pétition, le bar a lancé sa propre pétition sur internet pour « le droit constitutionnel de faire la fête et la poursuite des soirées musicales extérieures en pleine ville« . On croirait entendre Frédéric Hocquard. Résultat : 1500 signatures de personnes n’habitant pas le quartier, beaucoup ne connaissant même pas le bar qu’ils soutenaient.
    Il a fallu menacer la mairie et le bar de poursuite judiciaire pour non respect des lois avec l’aide d’un avocat spécialisé pour réussir à améliorer un peu le situation… C’est là que la pétition des riverains a servi.
    La pollution sonore est réglementée et facilement mesurable concernant les établissements recevant du public. Cette réglementation, la Mairie de Paris a fait le choix de ne pas la faire respecter pour des raisons idéologique et économiques… qu’importe la santé des riverains !!!
    En quelques années Mme Hidalgo et son equipe ont généralisé les nuisances nocturnes dans Paris par choix idéologique.
    Seul le rappel à la loi via des poursuites judiciaires peut faire changer un peu les choses localement… Pour autant, il faut continuer de se battre comme le fait votre association pour changer radicalement et de façon généralisée les choses.
    Le bruit des bars est techniquement très simple à traiter. On n’est pas en face d’un périphérique à supprimer, d’un revêtement de route à changer au prix de plusieurs millions d’euros, des murs antibruit au prix de plusieurs millions d’euros, de nouveaux avions à créer aux prix de plusieurs milliards.
    Les nuisances sonores des bars et terrasses sont localisées, mesurables via le dispositif « méduses » (à généraliser) et donc beaucoup plus facilement maîtrisables.
    Mme Hidalgo ne veut pas entendre les différents riverains, médecins, études, association, organismes qui de plus en plus mettent en avant les effets néfastes du bruit et demandent à juste titre de prendre les mesures pour traiter ces sources de nuisances.
    Mme Hidalgo trouve dans la crise économique du coronavirus une porte de sortie à une situation qui la rattrapait, qu’elle devait traiter, mais qui ne l’arrange pas.
    Les mesures simples pour la santé des Parisiens, elle n’en a que faire si ça touche le lobby des bars qui la soutient… elle l’affirme clairement encore une fois.
    C’est une honte!!!

  22. JFB

    L’argument de santé publique/mise en danger d’autrui devrait aussi pouvoir jouer : nuisances sonores, mais aussi impossibilité de respecter les gestes barrière (en Suisse, où l’ouverture des restaurants et bars est prévue pour lundi, pas plus de quatre par tables qui devront être espacées, et interdiction de consommer debout).

  23. Lebrun

    … Et en plus je suppose, quand le temps sera plus froid, autorisation de chauffer la totalité de la rue par gaz ou électricité au détriment de tout respect environnemental et souci du devenir de la planète?

  24. Rollinat Catherine

    Non, Non et non à l ouverture des rues de Paris pour les activités commerciales, d’offrir l’espace public aux seuls bars .
    C’est inadmissible et inacceptable.

  25. Dominique Congourdeau

    C’est un vrai cauchemar. Mme Hidalgo veut faire fuir les Parisiens qui n’ont pas le choix d’aller habiter ailleurs. Paris n’est pas vivable pour les pauvres travailleurs. Quand est-ce qu’elle va le comprendre ?
    STOP STOP Paris festif, on n’en veut pas. Depuis quand Paris ne se définit plus qu’à travers les bars et les restaurants ? Depuis quand ces activités sont essentielles et indispensables dans la vie des citoyens ?
    C’est le monde à l’envers. Depuis quand la santé n’est plus une priorité ? Depuis quand le manque de sommeil lié aux nuisances engendrées par ce type d’établissement n’est pas une priorité ?
    Depuis l’arrivée de Mme Hidalgo Paris est devenue une horreur pour y habiter.
    Quel gâchis, une ville si belle !

    • Bsr

      Depuis 1880 pour être précis .

  26. PMR

    Tout en comprenant les difficultés du secteur, je m’interroge sur les répercussions négatives qui risquent de se produire et dont les Parisiens seront victimes si ces décisions sont incontrôlées : piétons laissés pour compte qui ne pourront se déplacer facilement surtout les PMR (personnes à mobilité réduite). Et de plus des nuisances sonores accentuées si les terrasses occupent l’espace surtout en nocturne.

  27. Pedibus

    Non mais on rêve ! Et les piétons ils vont où? Comment pratiquer la fameuse distanciation sociale ? Pourquoi ne pas lancer tout de suite une pétition?

  28. Thierry

    Un exemple qui n’est qu’un hors d’oeuvre des mesures que va prendre la Mairie de Paris, exploitant sans vergogne une catastrophe nationale pour pousser des idées très dommageables : les cafés vont immédiatement faire déborder en toute impunité leurs terrasses sans aucun risque de sanction, quant aux piétons ils chercheront à éviter les deux roues qui emprunteront dans les deux sens en toute impunité également l’étroite voie subsistant.

  29. Piéton parisien

    Mme Hidalgo, dans une annonce précédente, déclarait vouloir, à juste titre, accorder plus de place aux piétons afin de leur permettre de respecter les mesures de distanciation nécessaires pour que la pandémie ne se prolonge pas. Mais cet espace nouvellement créé qu’elle accordait hier est confisqué le lendemain au bénéfice des bars et restaurants. Bel exemple d’incohérence pour satisfaire un lobby.

  30. Parisien

    En poussant cette proposition de la Maire de Paris jusqu’à l’absurde, pourquoi cet avantage serait-il accordé aux seuls bars et restaurants? Pourquoi les magasins de prêt à porter ne mettraient-ils par leurs portants de vêtements sur la voie publique comme cela se pratique lorsqu’il y a une braderie ou une foire commerciale? Pourquoi les fleuristes n’étaleraient pas leurs pots de plantes et de fleurs sur la rue comme au marché aux fleurs? Pourquoi les magasins d’objets de décoration ne mettraient-ils pas leur petits meubles et leurs chaises sur la chaussée comme dans un vide-greniers? Autant de commerces durement touchés par la crise sanitaire mais qui ne comptent pas parmi les amis de la maire et ses adjoints.

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