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Mairie de Paris – Projet de lutte contre le bruit – Notre analyse

Rue Guisarde (6ème) avant

La Mairie de Paris lance un projet de plan d’amélioration de l’environnement sonore et 30 mesures pour lutter contre le bruit à Paris. L’Association Réseau Vivre Paris! en livre son analyse.

Les 15 premières mesures concernent essentiellement le bruit généré par le trafic automobile. Cette problématique, bien que cruciale, n’entre pas dans l’objet de l’association. 

Cependant, dans l’action 9 (Accroître les exigences acoustiques dans le PLU bioclimatique) nous trouvons cette perle : « Le PLU pourra prendre en compte un « droit à la fenêtre ouverte », en lien avec les objectifs de qualité de l’air et de confort d’été des logements et équipements d’hébergement, dont le rafraîchissement nocturne nécessite l’ouverture des fenêtres. » Comment les Parisiens ayant des terrasses estivales sous leurs fenêtres peuvent-ils exercer leur « droit à la fenêtre ouverte » ? Le PLU ne semble pas s’appliquer à tous les Parisiens.

Parmi les 15 suivantes, seules 4 nous concernent directement (16 à 19).

Rue Guisarde après

Action 16 : Mieux connaître l’exposition des Parisiens au bruit des activités nocturnes

« Ce projet a par ailleurs pour objectif de proposer un protocole pour une étude épidémiologique portant sur les effets sur la santé des riverains (gêne, perturbations du sommeil) du bruit généré par la vie nocturne au sein de villes à forte attractivité touristique, culturelle et festive. Ce second objectif s’inscrit dans le contexte où l’exposition à ce type de bruit, survenant pendant la période de sommeil, pourrait avoir des conséquences importantes pour la santé et où l’OMS constate l’absence d’études robustes concernant son impact sanitaire.« 
Il semble pourtant que la littérature sur les troubles du sommeil et leur impact sur la santé ne manque pas telle cette étude de l’OMS de 2011 (Burden of disease from environmental noise) ou encore ce rapport de l’Académie Nationale de Médecine sur le bruit de 2012 (Les nuisances sonores de voisinage dans l’habitat).

A la lecture du passage suivant, ne risque-t-on de perdre un temps précieux pendant lequel les victimes du bruit continueront de souffrir ? : « À terme, une telle connaissance pourrait donner la possibilité de mener des études épidémiologiques sur l’impact sanitaire de cette typologie de bruit, aujourd’hui peu étudié et beaucoup moins connu que celui du bruit des transports. La réalisation d’une telle étude suppose en premier lieu de définir un protocole. Il devra prendre en compte les spécificités des expositions au bruit des activités nocturnes. Il devra aussi disposer d’informations concernant l’état de santé et les différents facteurs de confusion susceptibles d’interférer dans la relation entre exposition au bruit et santé au sein d’une population. Cette population devra être de taille suffisante et présenter des niveaux d’exposition aux bruits contrastés.« 

Action 17 : Mieux encadrer le bruit lié aux terrasses annuelles ou estivales

Le RET est supposé répondre à toutes les questions alors qu’il n’a fait qu’augmenter les nuisances sonores : absence de contrôles, pas de sanctions, milliers de signalements sur DansMaRue (700% d’augmentation) non suivis d’effet…

Action 18 : Prévenir, réduire et verbaliser le tapage nocturne dans l’espace public

« Les actions dans ce domaine seront menées sous l’égide du Conseil de la Nuit pour la gestion de la vie nocturne. »
Le Conseil de la Nuit n’a aucune compétence pour mettre fin aux nuisances sonores nocturnes. Le Conseil de la Nuit ressemble plus au Conseil de la Fête. Il existe depuis 2010 et la question des nuisances sonores nocturnes n’a fait qu’empirer au cours de ces 11 ans.

« Des cartes seront dressées pour mieux connaître les problématiques, l’offre d’activités nocturnes, les zones de conflit et les réponses apportées. »
La Mairie de Paris, les maires d’arrondissement et les commissariats de quartier connaissent parfaitement les secteurs et les établissements posant problème.

« La ville mènera des opérations de sensibilisation des noctambules aux pratiques festives respectueuses, notamment en termes de nuisances sonores, par des actions d’information et de communication. »
Les Pierrots de la Nuit ont fait la preuve de leur inutilité.

« La présence humaine sur l’espace public sera renforcée, avec des dispositifs de médiation et des agents de la police municipale assermentés et formés à la régulation des usages de la vie nocturne.« 
Jusqu’à présent la police municipale a plutôt brillé par son absence dans les lieux et aux heures où les nuisances sonores étaient le plus flagrantes.

Action 19 : Améliorer l’offre de service aux plaignants

« Les procédures de traitement et d’orientation des demandes à l’intention des différents guichets de la Ville (3975, service en ligne de signalement d’anomalie « Dans  ma rue », mairies d’arrondissement,  directions gestionnaires…) seront  renforcées et améliorées par une meilleure identification, en fonction du type de nuisances, des interlocuteurs devant être sollicités au sein de la Ville et parmi ses partenaires. »
C’est justement là le problème : la multiplicité des services intervenant dans le domaine des nuisances sonores. Nous réclamons depuis des années un guichet unique joignable 24/7 par téléphone et par mail afin que l’infraction soit constatée en temps réel. A noter que l’application DansMaRue fonctionne très mal (demandes non prises en compte, traitées tardivement, considérés comme traitées même si ce n’est pas le cas).

Action 20 : Agir de façon concertée entre la Ville et la Préfecture de Police sur les nuisances professionnelles et la musique amplifiée

Les Parisiens victimes des nuisances sonores nocturnes ont besoin d’un seul interlocuteur. (voir ci-dessus)

Action 22 : Mieux contrôler la bonne utilisation des aires de livraison

« Les enjeux de la pollution sonore liée aux aires de livraisons et du contrôle de leur usage illicite, qui implique des livraisons en pleine voie, seront pris en compte dans le cadre de la nouvelle stratégie logistique en cours d’élaboration. »
Les terrasses déployées sur les aires de livraison sont en grande partie responsables de cette situation. Le Mairie, en autorisant leur installation en 2010, a donné l’exemple d’un usage illicite de ces aires.

9ème Conseil de la Nuit : notre compte-rendu

La 9ème réunion du conseil de la nuit s’est tenue le 13 septembre en présence de Frédéric Hocquard, adjoint de la maire de Paris en charge du tourisme et de la vie nocturne, ainsi que le directeur adjoint du cabinet du préfet Simon Bertoux, de représentants de la Direction de l’Urbanisme  et d’une collaboratrice de Nicolas Norman adjoint en charge de la prévention, de l’aide aux victimes, de la sécurité et de la police municipale. Véronique Levieux adjointe à la Maire de Paris déléguée de Paris Centre chargée de la prévention, de la sécurité, de la police municipale, de la tranquillité publique et de la vie nocturne et plusieurs membres d’équipes municipales d’arrondissements dont la Maire du VIII assistaient aussi  à ce conseil. Un peu plus de 70 personnes étaient présentes. 

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Quand Frédéric Hocquard est confronté aux excès du tourisme festif

Frédéric Hocquard, maire adjoint d’Anne Hidalgo chargé de la nuit, est un fervent défenseur de la fête et du tourisme festif… chez les autres. Mais quand la fête vient s’inviter près de chez lui c’est différent. Il devient riverain et se met à pourfendre les excès de la fête et du tourisme festif. Il entre en lutte. Une version moderne de l’arroseur arrosé.

Frédéric Hocquard manifestant contre les nuisances sonores et ces insupportables fêtards.

Dans son tweet il interpelle Anne Hidalgo et Ian Brossat qui vont, nous l’espérons, l’aider dans son combat juste que mènent les riverains victimes des excès liés au tourisme de masse, des nuits festives non régulées.

Comme d’autres riverains confrontés aux nuisances de ce type, Frédéric Hocquard a dû contacter la DPSP, le commissariat du 20ème, interpeller les élus dont la Maire de Paris… sans succès comme tant d’autres victimes de nuisances qui nous contactent régulièrement ou rejoignent des associations de quartier comme celles qui font partie du Réseau Vivre Paris!

Le Réseau Vivre Paris! ne peut que se réjouir d’avance des mesures qui vont être prises pour le rue de la Réunion mais aussi pour tout Paris. Nous attendons avec impatience les résultats.

Dernière trouvaille de la Mairie de Paris : les bars comme agents régulateurs de l’espace public !

Décidément la Mairie de Paris ne sait plus quoi inventer pour faire plaisir aux lobby des bars. Dans un premier temps, Anne Hidalgo, maire de Paris, a promis qu’elle allait leur offrir les rues de Paris pour qu’ils étalent leurs terrasses sur les trottoirs et dans des rues fermées à la circulation à leur intention. Frédéric Hocquard, membre de l’équipe municipale d’Anne Hidalgo, en rajoute une couche sur le site de Trax et déclare : « On peut considérer les bars comme des agents régulateurs de l’espace public.” Si on suit son raisonnement, plus besoin de police, d’associations de riverains, les bars sont là!

L’article sur le site de Trax (des rues bientôt piétonnes pour agrandir les terrasses et faire de petits concerts) est accompagné d’une photo d’une terrasse bondée sur laquelle les clients sont à touche touche. Illustre-t-elle ce qui est grandement à prévoir? Les comportements inciviques et irresponsables qui ont été constatés le long du Canal Saint-Martin ou au Sacré Coeur augurent mal de la suite.

Les bars ne sont absolument pas aptes à gérer l’espace public et il n’est pas acceptable de même imaginer, surtout venant d’un élu, que les bars puissent être juges et parties dans cette période de crise sanitaire sur un sujet aussi sensible.

Le Réseau Vivre Paris! ne souhaite pas s’opposer au soutien des bars par la Mairie (voir notre article). Les associations de riverains sont dans leurs droits et dans leurs rôles d’exiger des contraintes fortes, fondées sur nos expériences passées du terrain. Nous exigeons que le projet d’Anne Hidalgo intègre des solutions crédibles pour faire régner l’ordre dans l’espace public, cet ordre qui est de la compétence de la Préfecture de Police, et non de la mairie.

Le Réseau Vivre Paris! s’inquiète depuis longtemps du parti pris de Frédéric Hocquard, adjoint d’Anne Hidalgo, qui ne manque pas une occasion de défendre les intérêts des bars au détriment de ceux des habitants de Paris (voir notre article). Il se vante sur Twitter « d’esquisser, avec d’autres, quelques pistes pour faire revivre, en douceur, la nuit parisienne« . Avec « d’autres« ? Les bars mais pas les Parisiens qui habitent aux dessus ou en face de ces bars. Priver les habitants de sommeil, les exposer à un risque de contamination, comment peut-on parler de « douceur« ? Qu’en pensent le ministre de l’intérieur, la Préfecture de Police, le ministre de la santé, les autorités sanitaires, le personnel soignant, les maires d’arrondissement?

Sortie du confinement : enquête sur l’environnement sonore et perspectives

Acoucité (l’homologue de Bruitparif à Lyon) a lancé une enquête à l’échelle nationale destinée à recueillir l’évolution du ressenti des personnes sur leur environnement sonore entre avant et pendant le confinement. Bruitparif travaille en partenariat avec Acoucité pour exploiter les résultats en Ile-de-France et les analyser en relation avec les évolutions observées à partir de leur réseau de mesure (voir l’article).

Le questionnaire anonyme ne prend que quelques minutes à remplir. N’hésitez pas à le diffuser largement autour de vous.

De nombreuses études montrent le bénéfice sur l’environnement sonore du fait du confinement. Fitbit qui fait des montres connectées a ainsi pu mesurer que les Parisiens avaient gagné 25 minutes de sommeil et que ce sommeil était de meilleure qualité avec « plus de temps dans les phases de sommeil profond et paradoxal« . (voir l’article sur le site de BFM)

Un article du Parisien note lui aussi que les « riverains des quartiers habituellement très fréquentés de la capitale ne peuvent s’empêcher d’apprécier l’absence de bruit. Et un sommeil réparateur !« .

Le Réseau Vivre Paris! souhaite que la Mairie et la Préfecture de Paris prennent en compte cet état de fait et cessent de soutenir des établissements qui font l’essentiel de leur chiffre d’affaires en ne respectant ni la réglementation ni les riverains. Les associations de riverains ont pleinement conscience des difficultés actuelles du secteur de la restauration (voir notre article exprimant notre solidarité) et souhaitent clairement  apporter une contribution constructive en étant pleinement associée aux réunions organisées par Monsieur Hocquard. En revanche, il est illusoire de penser que les associations passeront sous silence l’inaction de la Mairie de Paris face à des dérives insoutenables au profit d’une minorité d’établissements de la nuit. Eu égard à la densité de population, cette option serait vite une catastrophe pour beaucoup de Parisiens. Dans ce cadre, les différentes associations de quartiers sauront rassembler de plus en plus de riverains en colère pour faire entendre leurs voix via des procédures judiciaires mettant en cause la Mairie de Paris et la Préfecture de Police.

Par un article sur le site de Trax, les associations de riverains ont appris la tenue récente d’une réunion organisée par Monsieur Hocquard, adjoint d’Anne Hidalgo chargé de la nuit, pour préparer la sortie du confinement. En tant que représentant de la Mairie et donc des Parisiens, la décision de tenir les associations de riverains en dehors de ces réunions laisse entendre que Frédéric Hocquard (et donc la Maire de Paris) continue à ne pas vouloir répondre aux attentes légitimes de ses administrés sur les nuisances sonores excessives du « Paris Festif ». Nous réitérons que de telles initiatives ne sont pas un gage d’une sortie du confinement réussie par les équipes de cette mandature sortante.
Un propriétaire de club se pose cette question légitime : « Comment serons-nous défendus au retour de nos activités qui peuvent produire des nuisances sonores, après des mois de chants d’oiseaux dans les rues de Paris? ». La réponse est simple (voir plus haut) : s’organiser pour réduire très considérablement les nuisances sonores, maitriser sa clientèle, lutter contre l’hyperalcoolisation incontrôlée, respecter celles et ceux qui veulent continuer à habiter à Paris. Tout le monde en sortira gagnant.

Le cas Hocquard : lettre ouverte à Mme la Maire de Paris

OBJET : Demande d’écartement de M. Frédéric HOCQUARD de fonctions relatives au développement de la vie nocturne parisienne

Madame la Maire, 

Cette lettre ouverte vous est adressée en votre qualité de maire de Paris et de candidate aux municipales. Il a pour objet de vous demander formellement que Monsieur Frédéric Hocquard soit démis de ses fonctions actuelles de président du Conseil de la nuit et qu’il n’ait plus à l’avenir aucune responsabilité dans une instance quelconque se rapportant au développement de la vie nocturne à Paris.

Cette demande est provoquée par le fait que M. Hocquard a, via son compte Twitter, assuré la promotion  d’un article du journal Le Monde du 15 mars intitulé « C’est une dernière nuit, une nuit historique » : le soir où la France est passée au « stade 3 » pour lutter contre le coronavirus », sous la plume de Pascale Robert-Diard,  Raphaëlle Bacqué,  Richard Schittly,  Solenn de Royer et Ulysse Bellier.

Notre grief tient en premier lieu au fait que ce texte témoigne d’une forte empathie envers ceux qui ont désobéi à l’injonction de confinement décidée par le Président de la République et son gouvernement. M. Hocquard promeut donc un discours complaisant envers la désobéissance civique, l’absence de solidarité, des comportements propres à aggraver le risque sanitaire du Covid-19.

Très habilement rédigé, l’article de presse n’ignore pas totalement l’injonction. Mais il ne fait qu’effleurer implicitement son bien-fondé,  pour s’appesantir sans discontinuité sur les états d’âme de ceux à qui il est devenu interdit de se rassembler dans les bars et autres établissements en soirée. Sa conclusion illustre sa tonalité : « Sur les trottoirs, il y a soudain un peu de crainte, de tristesse et déjà de la nostalgie. Un couple envoie un baiser − à distance réglementaire − au patron qui ferme sa caisse : « On ne sait pas quand on se reverra »… ». Les auteurs de ce texte ont usé d’une liberté d’expression qu’il ne s’agit pas de contester. Mais, ce que l’on conteste, c’est qu’un élu, qui plus est lorsqu’il est par ailleurs président du Conseil de la nuit fasse fi de son devoir car il lui est bien évidemment interdit de promouvoir ledit texte. Ce, y compris dans le cadre d’une diffusion réservée à ses abonnés, qui n’a rien de privé à en juger par le nombre desdits abonnés et par le fait que l’élu s’y exprime très clairement en tant que personne publique.

Notre grief concernant cette publication s’appuie en second lieu sur une appréciation contextuelle de l’acte de promotion dudit article de presse que nous dénonçons.

Depuis plusieurs années, nous nous sommes adressées maintes fois à vous-même et votre Cabinet pour dénoncer la posture déséquilibrée de M. Hocquard lors des réunions et échanges relatifs au fonctionnement du Conseil de la nuit. 

Après quoi, nous avons certes observé que l’élu maitrisait mieux son discours. Mais malgré cette apparente rectification, le déséquilibre des positions de M. Hocquard en faveur des établissements n’a cessé de s’exprimer, au point de lancer un appel aux citoyens pour défendre un établissement contre une action de la Préfecture de police. Sur notre site vous trouverez d’autres précisions sur ce que nous dénonçons et qui sont elles aussi édifiantes (Le bilan de Frédéric Hocquard).

Dans ce contexte, la promotion de l’article du Monde précité ne constitue pas une simple erreur, ni même une simple faute de la part de M. Hocquard. Elle est une faute lourde. 

Nous vous demandons, Madame la Maire de Paris, d’en tirer toutes les conséquences si vous êtes réélue, en insistant sur le fait que l’association Vivre Paris! n’abandonnera pas son objectif d’une administration du développement de la vie parisienne nocturne équilibrée par les élus du peuple.

Nous vous prions de recevoir, Madame la Maire, nos salutations les plus distinguées.

L’association Réseau Vivre Paris!

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