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Elections municipales : chronique de campagne

Le Réseau Vivre Paris! a adressé aux têtes de liste un questionnaire sur les préoccupations majeures de nos membres : la tranquillité publique (lutte contre les nuisances sonores nocturnes principalement générées par les bars et établissements de nuit) et la liberté de circuler sur les trottoirs (occupation de l’espace public par les terrasses illégales notamment). Les différentes associations composant le Réseau ont adressé le même questionnaire ou leurs propres revendications aux candidats dans les arrondissements. Les retours n’ont pas été bien nombreux à ce jour. Parmi les principaux candidats seules Mmes Buzyn et Dati ont répondu à notre questionnaire. Ni Mme Hidalgo, ni MM. Belliard et Villani ne nous ont répondu.


Certains candidats ne sont pas à une contradiction près. Comme le montre cette photo extraite du Parisien du 4 mars, la tête de liste écologiste, David Belliard, a en effet tenu une réunion électorale à la Bellevilloise qui génèrent des nuisances sonores nocturnes dont se plaignent les riverains (notre article). Visiblement le candidat a une interprétation de la pollution qui exclut la pollution sonore. Dommage, on aurait aimé un peu plus de cohérence. Surtout que le groupe EELV demande la fin du chauffage des terrasses depuis 2011, demande que nous formulons également.


Le Réseau a rencontré Rachida Dati à son QG le 16 janvier. Elle nous a parlé essentiellement de son expérience de maire du 7ème. Sur la question des dysfonctionnements au sein de la Direction de l’Urbanisme (qui attribue, entre autres, les autorisations de terrasses), la candidate a parlé de divisions idéologiques au sein de cette direction entre les rigoristes et les laxistes. Elle a cependant souligné que le maire d’arrondissement peut faire preuve de volontarisme et de fermeté envers les les cafés et restaurants (terrasses et voituriers) et saisir le procureur de la République. Selon elle, le maire d’arrondissement n’a pas de pouvoir en matière de nuisances sonores mais peut mener des expérimentations (pose de sondes sonores par ex.). Rachida Dati et Aurélien Véron ont accordé un entretien à nos amis de Marais-Louvre, membre du Réseau Vivre Paris! Les réponses détaillées du candidat à notre questionnaire se trouvent sur le site de Marais-Louvre.


Agnès Buzyn nous a adressé des réponses détaillées à notre questionnaire. Des membres du Réseau avaient interpellé Pacôme Rupin, candidat LREM pour Paris Centre. Celui-ci avait semblé sensibilisé à nos problématiques de droit à la tranquillité publique et à la libre circulation sur les trottoirs. La candidate veut « faire de la lutte contre les nuisances sonores une de [ses] priorités« . Elle s’engage à « rendre les trottoirs plus accessibles » et à accroitre « la verbalisation des infractions au règlement des étalages et terrasses« . Dont acte.

Côté chauffage des terrasses Agnès Buzyn est contre l’interdiction des chauffages sur les terrasses. En d’autres termes elle est pour le chauffage des terrasses comme le montre ce titre de l’Obs du 24 février. Le motif? « C’est l’âme de Paris d’être à une terrasse de café. » Nous sommes tout à fait d’accord mais la lutte contre le réchauffement climatique et l’absurdité de chauffer l’air ambiant devraient prévaloir. L’association des Riverains de la Butte aux Cailles, membre du Réseau Vivre Paris!, a publié un article très clair sur la question des terrasses chauffées. Nous relevons une contradiction entre les annonces générales de la candidate et le refus d’interdire les chauffages en terrasse (qui est autant une question de bruit que de protection climatique). D’autre part, le renvoi à la médiation pour ce qui concerne les nuisances venant des établissements n’indique pas un véritable changement de cap sur ce sujet précis par rapport à l’équipe municipale sortante. 

Les Riverains de la Butte aux Cailles ont soumis au candidat du 13ème arrondissement un questionnaire concernant plus particulièrement leur quartier. Nous publions les réponses de l’équipe d’Agnès Buzyn.


Nous n’avons rien reçu de la candidat sortante, Anne Hidalgo. Nous avons cependant fait le bilan de l’action de Frédéric Hocquard, adjoint chargé de la nuit choisi par la maire de Paris. Son action a surtout été en direction du lobby des bars. Nous ne pouvons que souhaiter un changement radical lors de la prochaine mandature.

Ariel Weil, candidat Paris en Commun pour Paris-Centre, a répondu partiellement à nos questions. Ses réponses, adressées à Marais-Louvre, concernent principalement les quatre premiers arrondissements et ne préjugent en rien de la future politique de Mme Hidalgo pour l’ensemble de Paris.


Le Réseau Vivre Paris! remercie les candidats ayant répondu à son questionnaire. Nous publierons toutes les contributions qui pourraient nous parvenir dans les prochains jours.

Le Réseau Vivre Paris! ne se contentera pas seulement de promesses électorales mais fera tout ce qui est en son pouvoir pour qu’elles deviennent réalité.

Le bilan de Frédéric Hocquard, maire-adjoint chargé de la nuit

Fin de mandature, l’heure est au bilan. Les lobbies de la nuit et de l’alcool ne peuvent que se réjouir de celui de Frédéric Hocquard, maire-adjoint chargé de la nuit choisi par Anne Hidalgo. Les habitants auront eu droit à beaucoup moins de considération de sa part. Certes un Conseil de la Nuit est en place depuis décembre 2014. Le Réseau Vivre Paris y participe activement mais est bien peu écouté et encore moins entendu. Tout au plus avons-nous réussi à faire en sorte que la situation n’empire pas, ce qui est déjà un succès vu le rapport de force totalement asymétrique entre les habitants et l’axe Ville de Paris – lobby des établissements.


Un florilège des prises de position de Frédéric Hocquard…


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Frédéric Hocquard n’en manque pas une. Cet article du Monde (« C’est une dernière nuit, une nuit historique » : le soir où la France est passée au « stade 3 » pour lutter contre le coronavirus) accessible aux seuls abonnés, décrit la soirée de samedi 14 mars où les jeunes se sont pressés dans les bars, se  considérant invincibles puisque le COVI-19 n’attaque que les vieux, comme ils en sont convaincus.
Hocquard considère sûrement qu’il s’agissait d’un acte de résistance pour prouver que la jeunesse n’a pas peur d’un virus et que le lobby des bars doit pouvoir profiter de cette dernière nuit de « liberté », au risque de répandre un peu plus la maladie. Irresponsable de la part d’un responsable politique.


Dans TRAX de décembre 2017 il reconnait plancher sur un « principe d’antériorité », qui interdit à un habitant victime des nuisances sonores générées par un bar de se plaindre dès lors que le fauteur de trouble est installé avant l’arrivée de l’habitant victime de ces nuisances.  (notre article).

Ce dont Hocquard a rêvé, Le Meur l’a fait en décembre 2019 (notre article). La députée a en effet réussi à faire adopter un amendement rédigé par Culture Bar-Bars (notre article).


Sur Twitter Frédéric Hocquard n’hésite pas à publier une photo de la rue du Pot de Fer dans le 5ème, tout fier que les terrasses (et la rue) soient bondées en plein hiver, ces mêmes terrasses qui pourrissent la vie des riverains, mais dont l’élu ne se soucie guère.
Comment dormir quand une centaine de personnes, alcoolisées ou non, stationnent sous vos fenêtres?

La réglementation n’est pas respectée et cela n’émeut pas l’élu, censé défendre l’intérêt général et non l’intérêt particulier des bars.


Frédéric Hocquard n’hésite pas à défendre le bar le Saint-Sauveur qui, depuis de nombreuses années, cause des troubles à l’ordre public de toute sorte : musique amplifiée portes ouvertes, occupation de l’espace public par leur client sur tout leur trottoir et en plus rassemblements d’individus avec des verres en face de la maison de retraite en vociférant. Cet établissement n’a pas été sanctionné pour une soi-disant raison politique mais pour non-respect du voisinage.

Idem quand il s’agit de la Mutinerie dans le 3ème. Ce n’est qu’après de multiples plaintes de riverains ponctuées de fermetures administratives temporaires pendant trois ans que les gérants de l’établissement contraints par la Préfecture de Police ont décidé d’entreprendre l’insonorisation de leur local. Frédéric Hocquard n’hésite pas à les présenter comme des gens vertueux qui se préoccupent du bien-être général. L’élu a justifié l’appel au don de sa cheffe de cabinet pour venir en aide de cet établissement fort peu soucieux de son environnement. Même le Parisien s’en est ému dans un article au titre explicite : Pourquoi l’adjoint à la nuit relaie-t-il l’appel aux dons d’un bar connu pour tapage nocturne ?

Frédéric Hocquard relaie la propagande du lobby AGI-SON qui lutte contre la loi visant à protéger le public des niveaux sonores excessifs, cause de troubles auditifs, voire de surdité. (voir son tweet)

Les amis de Frédéric Hocquard ne sont pas oubliés quand il s’agit de dépenser l’argent des contribuables comme le montre ce document : 100.000 € pour AMUON qui finance les « Pierrots de la Nuit » dont nous contestons l’utilité et une autre du 30.000 € au bénéfice de « Culture Bars-Bar », un collectif qui milite pour que les bars restent ouverts la nuit et accueillent des musiciens, sans considération pour la tranquillité de ceux qui vivent et dorment autour et qui a rédigé l’amendement scélérat sur l’antériorité présenté par Anaïs Le Meur et adopté fin décembre 2019 (notre article).

Enfin, il encourage l’affichage sauvage, pourtant interdit, en relayant une campagne d’affiches géantes sur les murs parisiens par une entreprise privée annonçant des soirées.

Les Parisiens ne sauraient se satisfaire du bilan de Frédéric Hocquard, maire-adjoint chargé de la nuit choisi par Anne Hidalgo, qui a défendu les intérêts des lobbies de la nuit et non l’intérêt général, comme cela aurait dû être son rôle.

Compte rendu du 6ème conseil de la nuit

Ce 6ème conseil était présidé par Frédéric Hocquard, adjoint de la Maire chargé de la vie nocturne, de la diversité de la vie culturelle. Il réunissait Hélène Bidard adjointe chargée de l’égalité hommes/femmes, des représentants de la préfecture de police de Paris dont Matthieu Garrigue-Guyonnaud, directeur adjoint du cabinet du préfet et différents représentants de professionnels et d’habitants.
En introduction F. Hocquard a souligné le travail entrepris pour la vie nocturne depuis l’été en matière de propreté, de régulation soulignant l’organisation réussie de la nuit des étoiles à laquelle ont participé 15 000 parisiens. Le nouveau dispositif de soutien des cafés-concerts a été évoqué pour réduire les nuisances sonores, la ville prenant en charge 50% des travaux. 6 établissements ont été aidés en 2018. Des commissions de régulation des débits de boissons ont été mises en place dans plusieurs arrondissements (IVe, Ve, Xe, XIe, XVIIIe, et bientôt les IIe et XIIIe). Des « méduses » sont déployées en lien avec Bruitparif dans des endroits souhaités afin de mesurer le bruit (canal Saint-Martin, Marché de la place Sainte-Catherine, Carreau du Temple et autour du Forum des Halles) et de mettre en place ensuite des commissions de suivi. D’autres lieux seront équipés en 2019. Quant à la vie nocturne, la mairie se délivre un satisfecit suite à une statistique de l’Office du tourisme indiquant que le chiffre de 5% des touristes de la nuit qui en 2014 revenaient à Paris atteignait 18% aujourd’hui.

La Préfecture de Police et la Mairie de Paris
ne doivent pas « se renvoyer la balle« 

Le directeur adjoint du cabinet du préfet a rappelé les missions de la préfecture en lien avec la nuit (tenir compte des attentes de tranquillité des habitants, ne pas entraver la liberté du commerce, contribuer au développement de l’attractivité de la ville et accompagner les initiatives, faciliter la prévention via les commissions de régulation tout en faisant respecter la réglementation, tant sur la musique amplifiée, la sécurité que les règles d’hygiène …). Il apparaît que le sujet des nuisances sonores est en tête des préoccupations des habitants, « un sujet majeur » de plus en plus prégnant à prendre au sérieux. Ce constat conforte le Réseau Vivre Paris! qui a toujours dénoncé les nuisances sonores comme principale entrave au droit au sommeil des habitants. Le représentant du préfet a insisté pour que ce sujet soit traité et ce, malgré la nouvelle répartition des pouvoirs entre la Préfecture de Police et la Mairie de Paris. Il a déclaré : « on n’a pas à se renvoyer la balle« . Dont acte… Il a aussi souligné la question de la drogue et sa « dimension sanitaire car des vies sont en jeu. La mobilisation doit être collective car c’est devenu trop grave pour être banalisé ». La préfecture s’est insurgée sur le fait que des gérants n’appelaient pas la police dans certains cas graves de drogue craignant des sanctions. Aussi un travail lourd de pédagogie reste-t-il à faire.

Enfin sur le sujet des agressions physiques aux abords des établissements de nuit et l’insécurité, la préfecture organise des réunions avec les associations professionnelles, les riverains et fait passer des messages au travers des commissions de débit de boissons.

Sur une question de l’association Réseau Vivre Paris ! il a été répondu que le n° d’appel pour les nuisances sonores dues au voisinage domestique était toujours le 3430 relié aux commissariats d’arrondissement. Le 17 ne doit être réservé qu’aux appels d’urgence.

Pour conclure la préfecture a communiqué quelques statistiques. Sachant que début 2018, Paris comptait 8 827 licences A, 232 fermetures administratives ont été prononcées à fin novembre (210 en 2017) dont 39 pour nuisances sonores, 48 pour travail dissimulé/illégal et 38 pour vente illicite de tabac. 218 mesures administratives autres ont été prises et 171 rappels à la réglementation ont été faits.

Différentes instances sont ensuite intervenues. L’association Consentis sur « le harcèlement sexiste et sexuel la nuit », le comité des noctambules sur « mieux connaître les nuits parisiennes ». Le conseil parisien de la jeunesse a fait quelques préconisations. Plusieurs spécialistes ont réagi sur ces sujets quant à la prévention, la formation des professionnels, les campagnes à mener, la sécurisation des transports face à l’insécurité, aux violences, aux agressions qui ressortent notamment des études menées sur des échantillons assez réduits cependant.

La Mutinerie (suite)

Article publié dans le dernier bulletin de l’association du quartier de l’Horloge ASSACTIVE, membre du Réseau « Vivre Paris! ».
Au début de l’année nous avons appris qu’un appel aux dons était lancé par le bar ‟La Mutinerie” pour financer des travaux d’insonorisation qui leur seraient (enfin) imposés ! Les gérant(e)s de ce bar n’ont jamais tenu le moindre compte des plaintes répétées des habitants confrontés au tapage nocturne et à la musique amplifiée. Les quelques fermetures administratives temporaires n’ont nullement fait changer ce comportement irrespectueux. Voyez la photo ci-contre : le bar ne craint pas d’annoncer à tout va une soirée qui se terminera (?) à 3 heures du matin ! Continue reading

Selon traxmag Frédéric Hocquard « planche sur un principe d’antériorité »

La Newsletter TRAX Magazine dans son édition du 5 décembre commente la décision prise par le parlement berlinois de financer à hauteur de 1 million d’€ la mise aux normes des établissements recevant du public qui sont à l’origine de nuisances sonores pour les citoyens résidents.

Une manière de faire en sorte que ces créateurs de nuisances sonores ne soient pas condamnés à fermer boutique sur intervention des pouvoirs publics. Il conviendrait de savoir tout de même si ce financement est un prêt qui doit être remboursé ou une subvention pure et simple. La différence est de taille. Dans nos débats au sein de « Vivre Paris ! », nous avons toujours exclu que le contribuable subisse la double peine de payer pour l’insonorisation et de rester exposé néanmoins aux perturbations nocturnes qui accompagnent volens nolens la présence de ce type d’établissement (hurlements nocturnes, salissures, dégradations…). Continue reading

La farce du dialogue avec les élus : témoignage d’une habitante de la Butte aux Cailles

Les nuisances prennent de telles proportions à la Butte aux Cailles, que les courriers des habitants aux élus se multiplient.

Parmi les derniers, l’un était adressé aux élus de la Mairie centrale (et du conseil de la nuit), MM. JULLIARD et HOCQUARD.

Piètre réponse face à l’administré qui cherche à s’exprimer sur un sujet bien connu des élus saisis, puisqu’ils sont sollicités depuis plusieurs années par l’association Les Riverains de la Butte aux Cailles. Continue reading

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