Nouvelles questions à Mme Hidalgo, Maire de Paris, de la part des habitants voisins des bars et restaurants auxquels elle « offre » les trottoirs…
La Maire de Paris feint d’ignorer les associations qui réunissent les Parisiens victimes d’une politique non maitrisée du développement touristique, soit qu’ils ne puissent plus circuler sur les trottoirs envahis par la clientèle de bars et restaurants, soit qu’ils ne puissent plus se reposer chez eux à cause du bruit.
Mme HIDALGO a donc soigneusement évité de répondre aux questions et demandes d’information sur son projet sortie de confinement formulées par l’Association Réseau Vivre Paris !, qui a pour spécificité de réunir une vingtaine d’associations réparties sur tous les arrondissements de la Capitale.
C’est par la presse et notamment un article du Monde du 30 mai que les voisins des établissements susceptibles de bénéficier de la rue comme site d’exploitation ont appris les conditions posées par la Ville à une telle exploitation : « une inscription en ligne et le respect d’une charte en 10 points, parmi lesquels le respect du protocole sanitaire et de la propreté, la fermeture des terrasses à 22 heures et la limitation des nuisances sonores pour les riverains », les manquements exposant les établissements à « verbalisation », avec possibilité de « retrait de la possibilité d’exploiter les terrasses temporaires ».
D’emblée, on notera que la Ville de Paris enregistre les déclarations des établissements situés dans les rues concernées sans mécanisme d’autorisation préalable : donc les établissements notoirement connus pour troubler le voisinage seront bénéficiaires comme les plus vertueux. Les établissements dont il a été constaté qu’ils ont violé les dispositions Covid-19 jusqu’au 2 juin seront aussi bénéficiaires. Pas de sélection, pas de responsabilités, pas non plus de dynamique vertueuse dans la politique de la Ville.
En dehors de quoi, le dispositif de la Ville de Paris reste à bien des égards trop obscur pour donner confiance. D’où les questions suivantes à Madame HIDALGO :
1/ Par quel dispositif la « charte » a-t-elle été dotée d’une portée juridique garantissant qu’elle puisse fonder des verbalisations ? (puisqu’une infraction suppose nécessairement l’existence d’une réglementation qui la détermine et en prévoit la sanction)
2/ Qui s’agirait-il de verbaliser et sur quels chefs d’infraction ? (nous souhaitons des exemples concrets)
- Les établissements ?
- La clientèle des établissements ?
- Les consommateurs sur la voie publique ?
3/ Quel dispositif a été mis en place pour assurer le contrôle du respect des règles en vigueur ?
Pour mémoire :
- Les agents de la direction de l’Urbanisme ne travaillent qu’aux horaires de bureau et pas le week-end.
- Les agents de la DPSP, dans la pratique des choses qui s’est observée ces derniers mois, n’interviennent que ponctuellement, sans pouvoir être appelés à le faire par les parisiens directement et sont en effectifs très réduits à partir de 23h00.
Je vous adresse mon témoignage de la dégradation très importante de la qualité de vie dans Paris depuis que la mairie a été reprise par Hidalgo.
Ainsi, les autorisations données aux bars et restaurants de s’approprier l’espace public SANS CONCERTATION est un danger pour les résidents que nous sommes.
Ce bruit me stresse tellement que je suis sous lysanxia pour pouvoir dormir.
Sa politique chasse les Parisiens de la ville… Hidalgo… bobo !
L’horreur ! Nous habitons un quartier qui a été livré aux bars et au bruit. Les petits commerçants sont partis. En bas de chez moi, un bar systématiquement hors la loi, avec des travaux effectués à l’arrache sans autorisation préalable, de destruction de façade pour poser des portes fenêtres faisant profiter toute la rue de son bruit et envahissant en plus les trottoirs. J’ai toujours voté à gauche, au deuxième tour.
Le 28 juin, pour la première fois, je changerai. Non pas de gaité de cœur mais là c’est insupportable. Aucune distanciation sociale, des personnes assises côte à côte tout le long des trottoirs, des odeurs d’urine tous les matins, des gobelets sales sans parler de l’enfer du bruit.
J’habite depuis 16 ans au premier étage au dessus d’un bar. J’ai ni les moyens, ni les documents nécessaires pour pouvoir déménager si non je l’aurais fait. 6 jours par semaine je subis du bruit parfois très fort des concerts live, du musique du dj et des gens qui hurlent qui passent à travers le sol. L’immeuble est ancien et malgré l’effet qu’il y a deux ans ils ont soi-disant insonorisé on entend toujours beaucoup et c’est invivable. Je suis mère célibataire avec un enfant de 8 ans. Je dois me lever tôt et je suis épuisée tout le temps. Le confinement a presque été une bénédiction pour moi car pour la première fois depuis 16 ans j’ai pu dormir. On est dans un petit immeuble et malgré l’effet que les autres locataires sont dérangés par des portes qui claquent dans les parties centrales de l’immeuble et les clients sur les trottoirs je suis le seul appartement qui est vraiment au-dessus du bar, donc je suis la seule qui subis directement les nuisances sonores de la musique, les hurlements et les bruits du ménage etc… L’idée qu’ils vont rouvrir bientôt d’abord on faisant du bruit sur la rue jusqu’à 22h ce qui est mieux que du bruit jusqu’à 2h du matin me désespère et me donne envie de pleurer. J’en peux plus de cette situation et la police se déplace rarement voire plus du tout. Je ne sais plus vers qui me tourner mais revivre ça me semble cauchemardesque. Merci de votre aide!
L’équipe municipale en place nous dira que ses terrasses étendues sont un succès populaire… Elle ne prendra jamais en compte la pollution sonore qu’elles génèrent. Je pense que n’importe qui se penchant sur les méthodes de l’équipe municipale comprend que les règlementations de l’espace public ont été jeté dans les égouts de Paris… Seule la fête compte.
Les riverains des terrasses et bars ne sont pas son électorat, elle s’en contrefiche… Elle brosse son électorat juste avant les municipales… en tapant fort sur les autres.
Pour qu’il y ait le moins de mécontents possibles il faut toujours taper sur les mêmes… (proverbe shadok)
La maire de Paris ayant proposé et autorisé les tenanciers de cafés et restaurants d’occuper encore davantage l’espace public (et sans surcoût) doit on s’attendre à une vigilance accrue des pouvoirs publics pour en limiter les nuisances ou sera-t-on, une fois de plus, livrés à nous-mêmes ?
On a l’habitude : une déclaration qui sonne bien dans la presse et puis plus rien. Possible que la crise sanitaire ait réveillé des consciences citoyennes et que cette façon de gouverner (d’où qu’elle vienne) se prenne un pan sur le bec.
A quand vos réponses Mme la Maire ?
Dans le Parisien du 30 mai, soit 72h00 avant le déconfinement officiel un article au titre qui en dit long : A Paris, les terrasses sont déjà de sortie, avant la date autorisée. Et cette conclusion qui va dans le sens de votre remarque… Quelques minutes plus tard, une voiture de police, quatre fonctionnaires à son bord, passe justement dans la petite rue. Elle ralentit quelques secondes à la hauteur des « terrasses anticipées »… et reprend sa route à vitesse normale. Si les terrasses illégales ne sont pas verbalisées avant le déconfinement, on a peine à croire que les débordements le seront après le 2 juin.
MDR faire respecter la distanciation physique à des personnes ivres !!! Et puis, qui le fera ? Certainement pas la police qui ne se déplace déjà pas en temps ordinaire. Du reste, il n’existe aucune infraction de ce type dans le code pénal il me semble.