La presse quotidienne a repris à l’unisson la publication, le 07 septembre, de la Fédération française de la randonnée (FFR), relative au baromètre de 200 villes les plus « marchables » de France en lien avec l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) qui est un établissement public à caractère industriel et commercial créé en 1991 ainsi que les Ministères de l’Ecologie, des Sports et des Transports, France urbaine et l’Union Sports, cycles et mobilités urbaines.
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Nouvelles questions à Mme Hidalgo, Maire de Paris, de la part des habitants voisins des bars et restaurants auxquels elle « offre » les trottoirs…
La Maire de Paris feint d’ignorer les associations qui réunissent les Parisiens victimes d’une politique non maitrisée du développement touristique, soit qu’ils ne puissent plus circuler sur les trottoirs envahis par la clientèle de bars et restaurants, soit qu’ils ne puissent plus se reposer chez eux à cause du bruit.
Mme HIDALGO a donc soigneusement évité de répondre aux questions et demandes d’information sur son projet sortie de confinement formulées par l’Association Réseau Vivre Paris !, qui a pour spécificité de réunir une vingtaine d’associations réparties sur tous les arrondissements de la Capitale.
C’est par la presse et notamment un article du Monde du 30 mai que les voisins des établissements susceptibles de bénéficier de la rue comme site d’exploitation ont appris les conditions posées par la Ville à une telle exploitation : « une inscription en ligne et le respect d’une charte en 10 points, parmi lesquels le respect du protocole sanitaire et de la propreté, la fermeture des terrasses à 22 heures et la limitation des nuisances sonores pour les riverains », les manquements exposant les établissements à « verbalisation », avec possibilité de « retrait de la possibilité d’exploiter les terrasses temporaires ».
D’emblée, on notera que la Ville de Paris enregistre les déclarations des établissements situés dans les rues concernées sans mécanisme d’autorisation préalable : donc les établissements notoirement connus pour troubler le voisinage seront bénéficiaires comme les plus vertueux. Les établissements dont il a été constaté qu’ils ont violé les dispositions Covid-19 jusqu’au 2 juin seront aussi bénéficiaires. Pas de sélection, pas de responsabilités, pas non plus de dynamique vertueuse dans la politique de la Ville.
En dehors de quoi, le dispositif de la Ville de Paris reste à bien des égards trop obscur pour donner confiance. D’où les questions suivantes à Madame HIDALGO :
1/ Par quel dispositif la « charte » a-t-elle été dotée d’une portée juridique garantissant qu’elle puisse fonder des verbalisations ? (puisqu’une infraction suppose nécessairement l’existence d’une réglementation qui la détermine et en prévoit la sanction)
2/ Qui s’agirait-il de verbaliser et sur quels chefs d’infraction ? (nous souhaitons des exemples concrets)
- Les établissements ?
- La clientèle des établissements ?
- Les consommateurs sur la voie publique ?
3/ Quel dispositif a été mis en place pour assurer le contrôle du respect des règles en vigueur ?
Pour mémoire :
- Les agents de la direction de l’Urbanisme ne travaillent qu’aux horaires de bureau et pas le week-end.
- Les agents de la DPSP, dans la pratique des choses qui s’est observée ces derniers mois, n’interviennent que ponctuellement, sans pouvoir être appelés à le faire par les parisiens directement et sont en effectifs très réduits à partir de 23h00.
Nous reproduisons un texte publié par nos amis de l’association 60 Millions de Piétons, membre du Réseau Vivre Paris!
C’est pourquoi, les villes doivent absolument mettre en place des aménagements piétonniers temporaires afin de garantir la sécurité sanitaire et routière du piéton.
« 60 millions de Piétons » demande la mise en place d’au moins trois aménagements spécifiques pour s’affranchir des trottoirs trop étroits (moins de deux mètres sans obstacle) :
- création de bandes piétonnes temporaires d’un bon mètre sur la chaussée le long du trottoir dans les avenues et les boulevards, au besoin en supprimant le stationnement,
- création de zones de rencontre temporaires dans des rues plus étroites, zones où le code de la route autorise le piéton à marcher sur l’espace roulable et où la vitesse de tous les véhicules est limitée à 20 km/h et
- création de rues piétonnes temporaires, dans des rues commerçantes et aux abords des écoles.
L’association a rédigé un Communiqué de presse à destination des contacts presse à Paris et en région.
Note du Réseau Vive Paris! (28/04/2020)
Le Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) est un établissement public tourné vers l’appui aux politiques publiques, placé sous la double tutelle du ministère de la transition écologique et solidaire et du ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales. Il a publié un document intitulé qui complète le communiqué de 60 Millions de Piétons : Quels aménagements pour les piétons lors de la phase de déconfinement ?
Christian Machu, ingénieur émérite, a publié un article très intéressant et fort documenté sur LinkedIn appelant à « ne pas oublier la marche à pied dans la préparation du déconfinement » : Déconfinement Covid-19 : place aux piétons. Il fait des propositions afin que le mode de déplacement à pied soit placé au centre de la politique de déplacement dans la période post-confinement.
Article paru dans la lettre d’information d’octobre 2019 de 60 Millions de Piétons, association membre du Réseau Vivre Paris!
Le décret n° 2019-1082 du 23 octobre 2019 relatif à la réglementation des engins de déplacement personnel a pour objet de définir les caractéristiques techniques et les conditions de circulation des engins de déplacement personnel. Il est entré en vigueur le lendemain de sa publication, à l’exception des articles 4, 5, 7, 8 et 11 qui entrent en vigueur le 1er juillet 2020.
Le texte définit dans le code de la route les engins de déplacement personnel (EDP) comme de nouvelles catégories de véhicule. Il définit leurs caractéristiques techniques, et leur usage sur la voie publique. Il prévoit notamment les équipements devant être portés par les conducteurs de ces véhicules ainsi que les espaces de circulation où ces conducteurs doivent et peuvent circuler en agglomération et hors agglomération. Il encadre les possibilités offertes à l’autorité détentrice du pouvoir de police de la circulation pour déroger à ce cadre général, cette autorité pouvant notamment autoriser la circulation sur le trottoir ou, sous certaines conditions, sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 80 km/h. Il prévoit enfin les sanctions en cas de non-respect des dispositions applicables aux conducteurs des engins de déplacement personnel.
Commentaire de 60 Millions de Piétons :
« 60 Millions de Piétons » a porté haut et fort sa demande de sanctuarisation du trottoir auprès des députés et sénateurs et du ministre des transports. Par ce décret, 60 Millions de Piétons obtient satisfaction. Mais…
Les EDP ont interdiction de circuler sur les trottoirs. C’est la règle générale. L’enjeu maintenant sera de voir respecter cette règle.
Comment informer les utilisateurs d’EDP à circuler ailleurs que sur les trottoirs. Il manque ainsi au décret un arrêté précisant la signalisation qu’ils devront connaître.
Il manque un dispositif permettant de verbaliser facilement les contrevenants.
Il manque un dispositif de formation à l’usage de ces engins, de la responsabilité des opérateurs, ces derniers ne pouvant s’en exonérer par une simple information sur le contrat de location.
Cette sanctuarisation sera d’autant plus difficile à faire rentrer dans les esprits que l’État a cru utile de laisser la possibilité aux maires à y déroger selon des conditions qui ne sont pas acceptables. Souhaitons que nos élus n’usent pas de cette dérogation, qui pourrait mettre en danger leurs administrés qui sont tous des piétons et qu’ils abandonnent cette pratique d’aménager des itinéraires cyclables sur les trottoirs, la cohabitation déjà délicate avec les cyclistes risquant avec la circulation des EDP d’être très conflictuelle.
Nous vous invitons à prendre connaissance des courriers que 60 Millions de Piétons ont adressés aux différentes instances.
Le Conseil de Paris vient d’adopter des mesures pour réguler l’utilisation des trottinettes électriques en libre-service afin notamment de protéger les piétons.
A ce jour 15 000 trottinettes sont en circulation. Avec l’arrivée de nouveaux opérateurs le chiffre devrait atteindre 40 000 cet été. Des mesures étaient donc urgentes.
Comme le reconnait la Mairie de Paris, « leur circulation sur les trottoirs est source d’insécurité pour les piétons, notamment les personnes âgées et les enfants. Leur stationnement, souvent anarchique, perturbe les déplacements des parents avec poussette et des personnes en situation de handicap.«
La législation est inexistante et le projet de loi sur les nouvelles mobilités n’a toujours pas été voté. La municipalité a décidé de mettre en place son propre dispositif de régulation, qui a été examiné mercredi 3 avril par le Conseil de Paris. Les quatre mesures prises par la Ville de Paris :
1. Verbaliser les abus
Les utilisateurs de trottinettes électriques circulant sur les trottoirs s’exposent désormais à un procès-verbal de 135 euros. Le stationnement des trottinettes gênant la circulation des piétons est également verbalisé à hauteur de 35 euros et la Ville procède à des opérations de mises en fourrière de ces trottinettes. Ces mesures sont mises en œuvre par la police municipale parisienne.
2. Délimiter le stationnement
La Ville de Paris va créer dans les prochaines semaines des zones spécifiques de stationnement, délimitées par un marquage au sol. Les utilisateurs seront invités à y déposer leurs trottinettes à la fin de leur trajet. Environ 2.500 places devraient être disponibles d’ici fin 2019. A terme, la municipalité envisage de rendre le stationnement obligatoire dans ces zones.
3. Responsabiliser les opérateurs
Neuf entreprises proposent la location de trottinettes électriques en libre-service à Paris. La municipalité a élaboré avec eux une charte de bonnes pratiques. Les opérateurs de trottinettes seront invités à signer cette charte d’ici la fin mai.
4. Réguler la flotte en circulation
La municipalité a instauré une redevance pour les entreprises, d’un montant qui croit en fonction du nombre de trottinettes (de 50 à 65 euros par trottinette).
Espérons que ces mesures seront respectées par les utilisateurs et que la mairie de Paris sera se montrer intraitable avec les excès en tout genre. Dans un article du Monde du 26 mars consacré à la mobilité on trouvait cette phrase inquiétante : « le trottoir, jadis domaine réservé et protégé du piéton« . Dans la même édition du journal une géographe avançait qu’il fallait « privilégier le partage de l’espace public dans une logique de cohabitation« . Et d’ajouter que « jusqu’à 20 km/h voire 30 km/h, la cohabitation est possible« . Cette géographe se prend pour Usain Bolt. Désolé mais le trottoir est et doit rester le domaine réservé (et exclusif) du piéton. Il ne saurait être partagé, surtout pas avec des engins d’un poids de 20kg montés pas une (voire deux) personne(s), le tout lancé à 30km/h.
Article mis à jour le 21 mars
Le Parisien du 20 mars a publié un nouvel article intitulé : Trottinettes, vélos, scooters en libre-service à Paris, c’est le bazar !. Dans cet article deux phrases que nous pouvons reprendre à notre compte : « A chaque coin de rue ou presque, des nuées de trottinettes encombrent les trottoirs déjà très fréquentés de la capitale. Autre reproche : le comportement jugé dangereux des adeptes de ces petits bolides. » Cet article comporte par ailleurs quelques photos qui en disent plus long qu’un article.
Vincent Lindon, invité de Yann Barthès, traite ce sujet avec humour (?). A voir absolument.
Article publié le 9 mars sur le site de l’association Marais-Louvre
N’hésitant pas à parler d’overdose, Le Parisien daté du 08 mars souligne le « risque d‘asphyxie de pistes cyclables » lorsqu’il évoque l’arrivée, avec 800 trottinettes électriques, d’un nouvel opérateur à Paris dénommé Hive. Selon le quotidien qui rapporte dans son article des propos du vice-président de la Fédération des professionnels de la micro-mobilité (FP2M), autant d’opérateurs à Paris ne peut perdurer longtemps. Qu’il s’agisse de Bird, Tier, Voi, Flash, Wind ou Bolt et de ceux annoncés prochainement We Trott’, Dott ou Scoot, presque toutes sont américaines ou chinoises. La Ville sera bientôt sillonnée de patinettes provenant de 11 entreprises différentes. Cela fait vraiment beaucoup ! Selon le vice-président de la FP2M, un conducteur de trottinette parcourrait 4 km quand un automobiliste en parcourrait 3. Il est aussi spécifié dans cette interview que la typologie de Paris serait « idéale » pour se déplacer avec ces 2 roues qui rappellent nous jeux d’enfances. Les Français présenteraient même des dispositions pour tester les nouveaux matériels pour se déplacer.
La plupart des deux roues privées ou louées se déplacent à 25km/h. Les derniers à louer arrivés sont d’utilisation de plus en plus simples mais des formations sont proposées, il faut effectivement savoir tourner et s’arrêter !! Elles sont équipées, ajoute le quotidien, comme les bicyclettes (sonnette, larges roues, lumières…).
Nous ne le martèlerons jamais assez, tous ces engins encombrent l’espace public et d’une certaine façon leurs conducteurs le confisquent aux piétons. Les kilomètres de construction de pistes cyclables aménagées et coûteuses et peu utilisées, le stationnement anarchique sur les trottoirs ou devant les portes d’immeubles comme dans les halls de gares etc…, les déplacements sur les trottoirs, dans les couloirs de métro, les fréquents slaloms entre les piétons, les retards provoqués aux bus et aux taxis sont sources de nuisances.
La guerre des prix entre opérateurs, le manque de fermeté de la mairie qui, en encourageant ce mode de déplacement, se trouve dépassée par le trop plein qui en résulte et se retranche derrière la future loi sur les mobilités (une licence pourrait être exigée) qui ne sera pas votée avant l’été. En attendant, elle essaie de calmer le jeu en annonçant, ainsi qu’elle a l’habitude pour faire face à des situations délicates, la prochaine signature d’une charte de bonne conduite avec les opérateurs dont on connait à l’avance le résultat. Il serait intéressant de connaitre la situation et la réglementation appliquée dans les autres villes françaises ou étrangères envahies par ces machines dont les profits estimés doivent être bien juteux compte tenu du nombre de protagonistes qui se jettent sur ce marché. Même la plateforme Uber se lance dans cette activité !