Chaque jour un peu plus de risques et de nuisances dans le quartier :
D’abord la 1ère phase du déconfinement, en avril : par la vente à emporter d’alcool à consommer sur la voie publique qui a créé de nombreux rassemblements
Depuis la 2ème phase du déconfinement et dès le 1er juin : par la reprise de l’activité de service aux clients en terrasse qui s’ajoute à l’activité de vente à emporter.
Le système déclaratif créé par la mairie pose beaucoup de questions aux habitants de la Butte aux Cailles, tout comme aux autres associations membres de l’Association Réseau Vivre Paris !.
Parmi ces questions, il faut en isoler une qui porte sur le sujet spécifique des installations de terrasses sur la chaussée (et non pas seulement sur les trottoirs), dont la mise en pratique est, depuis le 2 juin, quotidienne pour de nombreux établissement (comme le montre la photo ci-dessus).
D’évidence, la présence des terrasses sur la chaussée ne se conçoit que si la rue ou portion de rue concernée est piétonnisée. Une telle piétonnisation suppose un arrêté de la Ville de Paris.
Sur la page qui donne aux établissements le mode d’emploi pour profiter des dérogations au règlement des terrasses et étalages décrété par Mme HIDALGO, il est indiquée que :
- les commerçants peuvent faire une demande de piétonnisation par un simple mail à demande-pietonisation@paris.fr ,
- la demande étant traitée par les services de la Ville en quelques jours, après consultation du maire d’arrondissement.
À la Butte aux Cailles et dans d’autres quartiers non visés par un arrêté antérieur, lorsque les 2 et 3 juin les chaussées ont été envahies par les installations de terrasses, les commerces se sont donc mis hors la loi à plusieurs titres par le fait d’une occupation illicite du domaine public, conjuguée à :
- une mise en danger du fait du risque d’accident en cas de passage d’un véhicule à moteur,
- une violation du régime légal (Art. 40 du décret n° 2020-663 du 31 mai 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire JORF n°0133 du 1 juin 2020 texte n° 1NOR: SSAZ2013547D), modalités partagées au demeurant avec les établissements qui ont mis leurs terrasses sur les trottoirs .
Si la Ville fermait les yeux sur ces comportements hors la loi et satisfaisait à la ou les demandes de piétonisation du quartier de la Butte aux Cailles ou d’autres quartiers se trouvant dans une situation similaire, elle engagerait lourdement sa responsabilité. Elle rendrait encore plus éclatante cette réalité trop ancienne et de plus en plus généralisée à Paris, qui est que ce sont les bars qui y font la loi passé 18H00.
Les associations qui font connaitre leur opposition à la piétonnisation devraient être entendues et la Ville prendre les mesures qui s’imposent au lieu de se laisser dépasser par les évènements et de traiter par le mépris ceux qui sonnent l’alerte citoyennement.
Vive les voitures !!!
Oui. Ce n’est pas mon quartier mais il paraît que c’est devenu un enfer :-(((
Il faudrait en effet que les choses soient plus réglementées pour les bars afin de permettre aux habitants de se protéger des nuisances nocturnes.
Il est inconcevable, en démocratie, que certains individus réfractaires à tout contrainte ne soient pas sanctionnés quand ils font fi de leur voisinage et des règlements en vigueur . Est-ce trop de demander à la Mairie de contrôler, pour la protection des habitants, ce qu’elle met en place apparemment de façon imprévoyante?
Ce n’est plus possible de vivre ainsi !
C’est trop bruyant, on ne peut plus dormir et on travaille le lendemain !
Je suis obligée de déménager !
C’est l’horreur !!!
Vous n’êtes malheureusement pas la seule à faire ce choix, si tant est que ça en soit un.
Les derniers chiffres de l’Insee montrent que la capitale se dépeuple au rythme de 11 000 habitants en moins chaque année. La population parisienne a baissé de 2,4 % sur cinq ans. Parmi les causes que nous dénonçons : les appartements proposés à la location saisonnières (développement effréné et irréfléchi du tourisme) et le tout festif (nuisances sonores, incivilités…)
Les médias expliquent ces départs d’habitants par la flambée des prix. Mais personne ne parle des nuisances sonores, alors qu’autour de moi, de nombreux voisins sont partis ou ont renoncé à s’installer à cause du bruit !
L’horreur continue pour les riverains de la Butte aux Cailles. C’est l’impossibilité de circulation tous les jours : poussettes, chaises roulantes, caddie des courses. Sans parler des « nuisances » ou bruits incessants, qui nuisent gravement au sommeil donc à la santé des riverains. C’est une honte cette piétonisation.