La Newsletter TRAX Magazine dans son édition du 5 décembre commente la décision prise par le parlement berlinois de financer à hauteur de 1 million d’€ la mise aux normes des établissements recevant du public qui sont à l’origine de nuisances sonores pour les citoyens résidents.

Une manière de faire en sorte que ces créateurs de nuisances sonores ne soient pas condamnés à fermer boutique sur intervention des pouvoirs publics. Il conviendrait de savoir tout de même si ce financement est un prêt qui doit être remboursé ou une subvention pure et simple. La différence est de taille. Dans nos débats au sein de « Vivre Paris ! », nous avons toujours exclu que le contribuable subisse la double peine de payer pour l’insonorisation et de rester exposé néanmoins aux perturbations nocturnes qui accompagnent volens nolens la présence de ce type d’établissement (hurlements nocturnes, salissures, dégradations…).

Frédéric Hocquard, dont on pensait au début de son mandat, qu’il accorderait dans sa démarche autant d’attention à la santé des citoyens qu’à la prospérité des professionnels de l’industrie des boissons alcooliques et de la nuit, nous livre une déclaration à ce propos qui a de quoi nous surprendre … ou nous confirmer dans nos inquiétudes. Selon TRAX, il reconnait « plancher sur un « principe d’antériorité », qui empêcherait les nouveaux propriétaires de se plaindre d’un certain niveau d’animation nocturne dans des zones historiquement festives ».

Imaginons deux habitants d’un même immeuble, l’un installé depuis peu et l’autre résidant là depuis longtemps, si un commerce fait du bruit, notamment la nuit, seul le dernier aurait le droit de se plaindre. Que devient le principe constitutionnel d’égalité devant la loi ?

Plus cocasse encore, si on rappelle que ce dont se plaignent nos concitoyens c’est uniquement du non-respect des lois et règlements en matière de nuisance sonore. Va-t-on leur objecter le même principe pour d’autres types d’infraction à la loi ? Par exemple le trafic de drogue ? Ou les agressions ? Sur le fondement qu’une infraction qui avait cours antérieurement dans une zone étiquetée « festive » ou pourquoi pas « de non-droit », ne peut pas donner lieu à des plaintes de nouveaux arrivants ! A eux et eux seuls, le bénéfice de la loi serait refusé !

Nous estimons que ce genre de prise de position doit être porté à la connaissance de nos nouveaux députés. Ils sont garants de nos lois et ne peuvent pas se désintéresser de l’usage qu’on en fait. Nous allons leur demander de veiller à ce que des opinions comme celle de M. Hocquard, exprimées avec légèreté dans une grande municipalité comme celle de Paris, fasse l’objet d’un recadrage.

TRAX évoque le traditionnel débat entre commerçants et riverains en s’autorisant à placer les points de vue dans les deux plateaux d’une balance. Nous disons à ce sujet qu’il n’y a pas de balance qui tienne car il y a d’un côté des gens qui par souci de lucre demandent qu’on les laisse agir sans se préoccuper des lois et d’un autre des particuliers dont la santé ne supporte pas qu’ils soient privés de sommeil et dont les exigences ne sont rien d’autre que le respect de la réglementation en vigueur.