France 3 a diffusé une série sur Paris la nuit. Une émission était consacrée à la Butte aux Cailles (13ème arrondissement). Elle décrit la situation que vivent chaque nuit les habitants de ce quartier, un cauchemar pour nombreux riverains exposés au nuisances dans ce quartier à haute densité d’habitations. En regardant ces images, on comprend la légitimité des revendications de l’association « Les Riverains de la Butte aux Cailles » qui les représente.
En réponse au témoignage éloquent d’une jeune consommatrice qui, candidement, déclare que les riverains devaient savoir ce qu’il en était en s’installant dans ce quartier, on rappellera : 1) que certains habitants étaient présents bien avant que la mono-activité des bars ne frappe le quartier; 2) qu’elle néglige les problèmes de santé publique qui tiennent au fait que le sommeil est altéré, avec des répercussions diverses sur la santé des habitants, même s’ils n’ont pas le sentiment d’être réveillés, ce qui fait qu’il est inacceptable que quiconque soit appelé à vivre auprès d’un tel tumulte sur la voie publique au 21è siècle; 3) que le droit protège le repos de tous les citoyens, que la loi est la même pour tous et que les habitants des centres-villes ne sont pas des citoyens raccourcis, exclus de droit, vivant dans une zone de non-droit. Lire à ce sujet la présentation faite à Bruxelles lors des 4èmes rencontres du Réseau Européen « Vivre la Ville! » : Les risques d’un droit à deux vitesses au détriment des habitants des quartiers « festifs ».
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