Nos amis l’association les Riverains de Ménilmontant, membres du Réseau Vivre Paris, ont participé à une réunion avec les élus de la mairie du 20ème et les responsables de la Bellevilloise. Leur compte-rendu en dit long sur les nuisances subies par les riverains et le refus de la municipalité et de l’établissement concerné de les prendre en compte. A lire, une étude intéressante de 2018 sur les différents lieux parisiens concédés ou gérés par M. Renaud Barillet : L’ENVERS DES FRICHES CULTURELLES – Quand l’attelage public-privé fabrique la gentrification (Mickaël Correia)
À la suite de la réunion houleuse à la Bellevilloise, du 18 novembre. les discussions entre habitants du quartier, laissent apparaître une volonté commune de mettre fin aux troubles provoqués par ce producteur de spectacles.
Ceux qui résident aux alentours de cette source de pollution sonore, énumèrent leurs innombrables pétitions, lettres de protestation, démarches administratives (préfecture, Mairie, commissariat), recours, plaintes contre les nuisances musicales et le tapage nocturne des spectateurs de la Bellevilloise, de jour comme de nuit. Pourtant toutes ces actions sont, jusqu’à présent, restées lettre morte.
Les voisins s’interrogent sur l’épopée de la Bellevilloise qui continue inexorablement son développement, comme soutenue par une force cachée. Leurs protestations se heurtent à un mur invisible. En guise de concertation, l’organisateur de spectacles convoque ses voisins pour leur expliquer comment il va encore augmenter ses nuisances. Il évoque sans aucune gêne les nouvelles actions culturelles prévues « en terrasse » avec « un petit nombre de gens » (150 personnes) « non pas en nocturne » mais de 22h à minuit (heure où, selon lui, le voisinage va se coucher). Le directeur est imperméable aux protestations et aligne ses boniments égoïstes. Il débite des contre-vérités et des approximations techniques et administratives. Le même directeur fait état, sans sourciller, des résultats de mesures du bruit « qu’il ne peut pas divulguer » alors qu’elles ont été faites à la suite d’innombrables plaintes des riverains.
Étonnamment les élus du 20ème semblent très bien connaître le directeur de la Bellevilloise dans le privé. Ils semblent aussi fascinés par lui. Ils montent sur scène avec lui et le soutiennent becs et ongles en dépit des violations notoires et répétées des droits des riverains. Paris-Habitat, pourtant censé poursuivre des objectifs sociaux, est « aux petits soins » avec le directeur de la Bellevilloise. Tous ces représentants de l’intérêt public soutiennent, eux aussi, l’aggravation des actes de tapage nocturne (et diurne), annoncée par la Bellevilloise, actes qui sont pourtant habituellement punis par la loi. Les élus du 20ème expliquent qu’ils agissent « pour la Culture » (sous-entendu pour le bien commun). Mais ils semblent insensibles aux innombrables protestations de tous les riverains confrontés aux sous-produits de cette culture : les insupportables décibels nocturnes, les clients ivres, l’urine, les canettes, les ordures et le vomi dans les espaces publics. Ils refusent ainsi d’utiliser leur pouvoir de police qui leur permettrait pourtant de régler eux-mêmes en grande partie les nuisances du centre de spectacle.
Pour sauver la face, les élus proposent une réunion avec le commissariat de police afin d’améliorer l’ambiance de la rue en fin de spectacle. Mais ils n’invitent pas les représentants des habitants à cette réunion « trop technique ». Aucune mesure n’est envisagée pour que la Bellevilloise soit contrainte à mettre ses bâtiments aux normes sonores. Les élus oublient en cela que leur mission prioritaire est de veiller à ce que les finances publiques soient utilisées pour protéger les populations des pollutions et agressions de tous types (chimiques, biologiques, climatiques, sociales ou sonores).
Dès lors, la Bellevilloise a beau jeu de profiter au maximum de ce soutien implicite que lui apporte la Mairie, et qui lui assure de facto l’impunité.
Force est de constater que les habitants victimes de ces innombrables nuisances ne sont pas dupes. En dépit du dialogue de sourds, des nuages de fumée, et des escadrilles de couleuvres qu’on leur a fait avaler, ils considèrent les élus du 20ème et Madame HIDALGO comme principaux responsables de cette situation. Ils sont également conscients que cet état de fait nécessite une organisation particulière puisqu’il faudra à l’avenir lutter contre la Bellevilloise mais aussi contre la Mairie de Paris. Face à cette situation, tous les habitants consultés sont prêts à agir et sont demandeurs d’une nouvelle réunion pour commencer à réfléchir aux actions les plus efficaces à mener afin d’obtenir gain de cause.
Ces subventions attribuées à un fauteur de pollution sonore sont scandaleuses !
Alix Cannamela
A combien se montent les subventions obtenues directement ou indirectement par M. Renaud Barillet depuis 10 ans à Paris et peut-être aussi en France ?
Mme la Parisienne, une rapide recherche sur internet suite à votre post m’a retourné les résultats suivants…
En 2018 le réseau des Musiques Actuelles à Paris, présidé par… Renaud Barillet, reçoit 28 000€ de la Mairie de Paris.
En 2019 la société ORIZA, dirigée par… Renaud Barillet, touche 10 000€ de subventions de la part de la Mairie de Paris pour la Bellevilloise.
Comme il est indiqué sur le site du Réseau Vivre Paris, en mars 2021, la Mairie de Paris a alloué une subvention de 100 000 € au bénéfice des Pierrots de la nuit (AMUON) dont le président est… Renaud Barillet.
Et enfin, mais il doit y avoir bien d’autres, en juillet 2021 la société ORIZA, dirigée par… Renaud Barillet, a reçu deux subventions de la mairie de Paris pour un total de 110 000€ pour aménager la terrasse… de la Bellevilloise.
Effectivement après recherche nous avons trouvé une trace de cette subvention : https://twitter.com/Terrasses_75/status/1423596670395326466
En juillet de cette année la mairie de Paris a accordé deux subventions pour un montant total de 110 000€ à la société ORIZA, dirigée par… Renaud Barillet, pour aménager la terrasse de la Bellevilloise, dirigée par… Renaud Barillet. Les riverains aimeraient être l’objet d’autant de sollicitude de la part de la mairie de Paris.