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Questions posées à Mme la Maire de Paris

(mise à jour du 20 mai 2020)
Nous constatons que le journal Le Parisien, n’a même pas daigné répondre à notre association Réseau Vivre Paris !, qui lui avait demandé de pouvoir s’exprimer en réaction à l’article publié par ce journal pour présenter le projet de  la Maire de Paris d’offrir certaines rues de Paris aux bars et restaurants,. Le fait est là : les colonnes de ce journal sont unilatéralement offertes à Mme Hidalgo, qui poursuit ainsi sa campagne électorale. Aucune  contradiction n’est tolérée.  


Voici une liste de questions que nous a transmises l’association Marais-Louvre membre de l’association Réseau Vivre Paris ! et que nous posons bien volontiers à Madame Hidalgo, Maire de Paris et à M. Lallement, Préfet de police de Paris :

  • Une fois ces rues transformées en terrasses géantes, des centaines de personnes seront dans la rue sans masque, puisqu’il sera difficile de boire un verre ou de manger sans cette protection. 
    Quid du risque sanitaire pour les clients, les personnels, et les habitants ou usagers des rues concernées ? 
  • Dans ces rues-terrasses, quid de la circulation des personnels d’urgence : pompiers, ambulance, etc. ? 
  • Quid des risques de désordre à l’ordre public ?
  • Qu’en pense la Préfecture de police de Paris ? 

Mme Hidalgo a-t-elle réalisé qu’en fait, elle propose ainsi aux résidents qui sortent de confinement après une journée de travail, d’être non seulement confinés à nouveau (du fait de ne pas pouvoir ouvrir les fenêtres tout l’été), mais surtout ne pas pouvoir dormir ?


Mme Hidalgo aurait-elle omis que son projet n’est rien d’autre que simple copié-collé du modèle réalisé dans d’autres capitales européennes notamment (notamment Barcelone, Lisbonne etc…), avec les conséquences terribles qui ont été médiatisées depuis quelques années ? Ce modèle n’est-il donc pas déjà obsolète ? Un projet qui ne peut être toléré dans une politique de développement durable ? Car, Paris, ce sont des bars éparpillés à l’abri des arbres et une ville où il fait bon vivre si l’on prend garde de composer avec sa densité d’habitants. Composer avec les Parisiens et le développement économique de Paris : voilà un projet attendu par tant de Parisiens et qui pourrait les ramener vers les urnes lors des élections municipales.


Insistons : alors que la situation mérite de se poser et de réfléchir à un autre modèle qui prenne soin des aspirations de chacun, de la santé des résidents (jeunes comme plus âgés), de mettre fin à un modèle consumériste pour un autre plus qualitatif, Mme Hidalgo appuie sur l’accélérateur qui nous mène dans un mur. Il ne s’agit pas de supprimer les bars et les restaurants mais au contraire de mettre enfin en place une régulation digne de ce nom.  Même Guy Drut devant l’épidémie a marqué une pause pour les JO. 


Mme la Maire, votre acharnement à vouloir offrir les trottoirs et même les chaussées aux bars et restaurants correspond-il à celui d’une personnalité politiquement « responsable » ? 


Ce tweet du 28 avril permet de douter de l’attitude « responsable » de Mme la Maire de Paris. Elle déclare faire le même rêve qu’un certain François Gemenne : celui d’un « Paris comme un gigantesque bistro à ciel ouvert« . Son rêve serait un véritable cauchemar pour les milliers de Parisiens vivant (et tentant de dormir) dans les rues qu’il a pour projet de transformer en terrasses.

Dernière trouvaille de la Mairie de Paris : les bars comme agents régulateurs de l’espace public !

Décidément la Mairie de Paris ne sait plus quoi inventer pour faire plaisir aux lobby des bars. Dans un premier temps, Anne Hidalgo, maire de Paris, a promis qu’elle allait leur offrir les rues de Paris pour qu’ils étalent leurs terrasses sur les trottoirs et dans des rues fermées à la circulation à leur intention. Frédéric Hocquard, membre de l’équipe municipale d’Anne Hidalgo, en rajoute une couche sur le site de Trax et déclare : « On peut considérer les bars comme des agents régulateurs de l’espace public.” Si on suit son raisonnement, plus besoin de police, d’associations de riverains, les bars sont là!

L’article sur le site de Trax (des rues bientôt piétonnes pour agrandir les terrasses et faire de petits concerts) est accompagné d’une photo d’une terrasse bondée sur laquelle les clients sont à touche touche. Illustre-t-elle ce qui est grandement à prévoir? Les comportements inciviques et irresponsables qui ont été constatés le long du Canal Saint-Martin ou au Sacré Coeur augurent mal de la suite.

Les bars ne sont absolument pas aptes à gérer l’espace public et il n’est pas acceptable de même imaginer, surtout venant d’un élu, que les bars puissent être juges et parties dans cette période de crise sanitaire sur un sujet aussi sensible.

Le Réseau Vivre Paris! ne souhaite pas s’opposer au soutien des bars par la Mairie (voir notre article). Les associations de riverains sont dans leurs droits et dans leurs rôles d’exiger des contraintes fortes, fondées sur nos expériences passées du terrain. Nous exigeons que le projet d’Anne Hidalgo intègre des solutions crédibles pour faire régner l’ordre dans l’espace public, cet ordre qui est de la compétence de la Préfecture de Police, et non de la mairie.

Le Réseau Vivre Paris! s’inquiète depuis longtemps du parti pris de Frédéric Hocquard, adjoint d’Anne Hidalgo, qui ne manque pas une occasion de défendre les intérêts des bars au détriment de ceux des habitants de Paris (voir notre article). Il se vante sur Twitter « d’esquisser, avec d’autres, quelques pistes pour faire revivre, en douceur, la nuit parisienne« . Avec « d’autres« ? Les bars mais pas les Parisiens qui habitent aux dessus ou en face de ces bars. Priver les habitants de sommeil, les exposer à un risque de contamination, comment peut-on parler de « douceur« ? Qu’en pensent le ministre de l’intérieur, la Préfecture de Police, le ministre de la santé, les autorités sanitaires, le personnel soignant, les maires d’arrondissement?

Non au projet d’Anne Hidalgo d’offrir les rues de Paris aux bars et restaurants

Mise à jour du 10 mai
Séoul ferme ses établissements nocturnes de peur d’une nouvelle vague du virus.
Les autorités locales à Séoul ont décrété la fermeture de tous les établissements nocturnes de la capitale sud-coréenne de peur que le nouveau foyer d’infection constaté dans son quartier branché ne génère une résurgence de l’épidémie de coronavirus, jusqu’alors jugulée.
Plus d’une vingtaine de nouveaux cas de contamination ont été rattachés à un homme de 29 ans testé positif après avoir fréquenté cinq clubs et bars le week-end précédent dans le quartier festif d’Itaewon.
Mme Hidalgo et M. Hocquard, lisez cet article sur le site de France Info.

Après avoir été décrite par ses propres équipes comme une véritable  « cheffe de guerre » pendant le confinement, Anne Hidalgo entreprend, à propos du déconfinement versus activités commerciales, d’offrir l’espace public comme lieu d’exploitation commerciale aux seuls bars dans une amnésie des limites que lui imposent ses fonctions et la période. 


A l’aune des théories néolibérales, l’équipe municipale initie ses annonces d’une façon surprenante : non pas en livrant aux citoyens les grandes lignes d’un plan qui embrasserait globalement la défense des intérêts du secteur économique, mais en focalisant directement sur la reprise des activités de tourisme dont les dernières mandatures ont exacerbé la dépendance financière de la Capitale de la France.


Au cœur du dispositif annoncé par la voie des médias, le Paris « festif », le Paris noctambule, les restaurants et… les bars et autres établissements où l’on peut consommer de l’alcool avec ou sans modération si l’on en réfère aux usages de l’avant-confinement.


Et pour redynamiser cette branche de l’économie touristique, le projet de piétonniser des rues entières et d’ainsi dédier l’espace public aux établissements qui disposeraient, sans paiement de droits d’occupation, d’une vaste terrasse afin prétendument de permettre de respecter les mesures barrières indispensables pour modérer la deuxième vague de propagation attendue du Covid-19 après le déconfinement.


L’association Réseau Vivre Paris ! a tous les arguments pour affirmer que ce projet de Mme Hidalgo est inacceptable :


  1. Englobant sans distinction aucune tous les bars et tous les restaurants des zones considérées, il fait l’amalgame entre d’une part des établissements connus pour être respectueux du cadre réglementaire de leurs activités et d’autre part des établissements manifestement « voyous » bien connus précisément dans les quartiers « festifs » : ceux  qui travaillent fiscalement « au gris », qui entravent la circulation piétonne, qui ont des installations sanitaires hors normes, qui ne tiennent pas compte du degré d’acoolisation de leurs clients, qui se moquent de troubler le repos légitime de leurs voisins et leur enjoignent de déménager plutôt de se plaindre des nuisances. 

  2. Limité aux bars et restaurants, ce projet rompt avec le principe d’égalité de traitement des commerces. Pourquoi en effet, les restaurants et les bars auraient-ils le monopole d’une concession prétendue exceptionnelle d’usage de la voie publique ? Pourquoi pas les commerces de vente qui pourraient, s’ils n’étaient pas réduits à réguler l’accès des clients dans leurs murs pourraient améliorer leur chiffre d’affaire ?

  3. Présenté comme un dispositif à caractère temporaire,  ce projet n’est rien moins qu’un stratagème destiné à faire passer en force – et pour inscrire définitivement – des orientations de la politique municipale contestées notamment par les associations de riverains que rassemble l’association Réseau Vivre Paris ! 

    1. Le projet présenté par Mme Hidalgo correspond à une vision déjà profondément ancrée dans les intentions de l’équipe municipale :

      1. Le développement d’un Paris ultra « festif » qui se montre comme tel  via une voie publique commercialisée et commercialisante qui en devient le désolant emblème. Plus d’économie touristique, non par le fait de plus de culture, mais par davantage de mètres carrés de restaurants-bars accaparant sur l’espace public et plus de temps d’activité commerciale puisque la nuit est l’une des nouvelles niches du capitalisme ultra libéral qui meut bien des sphères politiciennes.

      2. Ce qui s’articule avec le projet de piétonisation défendu officiellement par référence à la protection de la qualité de l’air et des nuisances liées aux bruits de circulation routière. 
        Donc, il faut s’attendre à ce que les rues dédiées aux bars et restaurants dans l’après-confinement le restent pour longtemps.

    2. Or, cette perspective est inacceptable :

      1.  L’exploitation anarchique de l’espace public sera rapidement  en totale contradiction avec les consignes de sécurité  requises dans cette période de pandémie, dans la mesure où les conditions d’activité des autorités pouvant contrôler les pratiques ne seront, elles, incontestablement pas améliorées en temps réel : ni pour les effectifs de la préfecture de police, ni pour la DPSP (dont les prérogatives de verbalisation sont au demeurant fort limitées), ni pour la direction de l’urbanisme de la Ville et autres agents municipaux. Pas d’amélioration non plus pour le traitement des procès-verbaux qui pourraient être établis : Ministère public asphyxié (d’autant plus que la réglementation sanitaire Covid-19 créera un pic de verbalisations par ailleurs), tribunaux débordés. Il n’y aura pas non plus de miracle concernant la rapidité  et le nombre des procédures de fermetures administratives relevant de la compétence de la Préfecture de police de Paris, si tant est que la perspective de telles mesures puisse être osée en ces temps de crise économique doublée d’une crise plus ancienne des priorités entre les intérêts sanitaires ou sociaux et les intérêts économiques.

      2. Avant le confinement déjà bien des quartiers étaient livrés à la loi des bars et restaurants, comme dans une zone de non-droit. Avec pour conséquence que les habitants voisins de ces quartiers souffrent depuis longtemps de nuisances et sont exposés à des risques concernant leur santé par le fait de cet environnement :
        1. Par le bruit qui envahit les domiciles, même avec des fenêtres à double-vitrage fermées, ce dont les mesurages réalisés par les capteurs sonores Bruitparif (dits « méduses ») témoignent clairement dans les quelques sites où elles ont été installées ;

        2. Par les déjections de toutes sortes qui jonchent les rues (penser à l’excrétion du Covid-19 dans les urines) ;

        3. Par les entraves à la circulation piétonne et les dangers pour la sécurité physique qu’elles représentent à des degrés divers pour les personnes valides ou à mobilité réduite, ainsi que le stress qu’elles provoquent.

Madame le Maire de Paris semble donc offrir au lobby du Paris festif un droit à polluer l’espace public sans aucune contrepartie environnementale ni consensus avec les attentes des riverains des zones touristiques de la capitale. Projet d’autant plus clairement inadapté dans  une des villes les plus denses au monde où les infractions et incivilités quotidiennes ont été régulièrement dénoncées. Devons-nous rappeler les restrictions complémentaires que Madame Hidalgo a mises en place pour des raisons environnementales durant le confinement ? Rappeler sa politique pour la protection de la qualité de l’air ? A qui profite le Paris festif répandu sur la voie publique ? Devrions-nous aussi rappeler qu’il existe aux côtés de la crise sanitaire, un risque d’attentats terroristes qui menace d’autant plus que l’on répand la fête dans la rue ?


Nous espérons que les Parisiens s’opposeront à l’exploitation en toute improvisation de leur espace public par des activités mercantiles, sans aucune contrepartie ni garanties de contrôles et de  traitement des infractions adéquats.  


Dans la période électorale actuelle, nous  espérons que la Préfecture de police et, par ailleurs, les maires d’arrondissements sauront montrer leur capacité à envisager concrètement le monde avec sagesse, objectivité et perspicacité. Nous espérons qu’ils se rangeront du côté des stratégies propres à privilégier le développement pérenne de l’économie parisienne. Ce y compris pour le secteur de la restauration et des bars qui doit être aidé, mais qui en contrepartie doit s’engager à respecter les intérêts divers qui composent la vie en société, dont des intérêts sociaux et humains qui sont pour la plupart consacrés comme droits de l’Homme et, pour ce qui concerne la protection des habitants face à une activité économique nuisible sur la voie publique, relèvent de l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’Homme.

Le cas Hocquard : lettre ouverte à Mme la Maire de Paris

OBJET : Demande d’écartement de M. Frédéric HOCQUARD de fonctions relatives au développement de la vie nocturne parisienne

Madame la Maire, 

Cette lettre ouverte vous est adressée en votre qualité de maire de Paris et de candidate aux municipales. Il a pour objet de vous demander formellement que Monsieur Frédéric Hocquard soit démis de ses fonctions actuelles de président du Conseil de la nuit et qu’il n’ait plus à l’avenir aucune responsabilité dans une instance quelconque se rapportant au développement de la vie nocturne à Paris.

Cette demande est provoquée par le fait que M. Hocquard a, via son compte Twitter, assuré la promotion  d’un article du journal Le Monde du 15 mars intitulé « C’est une dernière nuit, une nuit historique » : le soir où la France est passée au « stade 3 » pour lutter contre le coronavirus », sous la plume de Pascale Robert-Diard,  Raphaëlle Bacqué,  Richard Schittly,  Solenn de Royer et Ulysse Bellier.

Notre grief tient en premier lieu au fait que ce texte témoigne d’une forte empathie envers ceux qui ont désobéi à l’injonction de confinement décidée par le Président de la République et son gouvernement. M. Hocquard promeut donc un discours complaisant envers la désobéissance civique, l’absence de solidarité, des comportements propres à aggraver le risque sanitaire du Covid-19.

Très habilement rédigé, l’article de presse n’ignore pas totalement l’injonction. Mais il ne fait qu’effleurer implicitement son bien-fondé,  pour s’appesantir sans discontinuité sur les états d’âme de ceux à qui il est devenu interdit de se rassembler dans les bars et autres établissements en soirée. Sa conclusion illustre sa tonalité : « Sur les trottoirs, il y a soudain un peu de crainte, de tristesse et déjà de la nostalgie. Un couple envoie un baiser − à distance réglementaire − au patron qui ferme sa caisse : « On ne sait pas quand on se reverra »… ». Les auteurs de ce texte ont usé d’une liberté d’expression qu’il ne s’agit pas de contester. Mais, ce que l’on conteste, c’est qu’un élu, qui plus est lorsqu’il est par ailleurs président du Conseil de la nuit fasse fi de son devoir car il lui est bien évidemment interdit de promouvoir ledit texte. Ce, y compris dans le cadre d’une diffusion réservée à ses abonnés, qui n’a rien de privé à en juger par le nombre desdits abonnés et par le fait que l’élu s’y exprime très clairement en tant que personne publique.

Notre grief concernant cette publication s’appuie en second lieu sur une appréciation contextuelle de l’acte de promotion dudit article de presse que nous dénonçons.

Depuis plusieurs années, nous nous sommes adressées maintes fois à vous-même et votre Cabinet pour dénoncer la posture déséquilibrée de M. Hocquard lors des réunions et échanges relatifs au fonctionnement du Conseil de la nuit. 

Après quoi, nous avons certes observé que l’élu maitrisait mieux son discours. Mais malgré cette apparente rectification, le déséquilibre des positions de M. Hocquard en faveur des établissements n’a cessé de s’exprimer, au point de lancer un appel aux citoyens pour défendre un établissement contre une action de la Préfecture de police. Sur notre site vous trouverez d’autres précisions sur ce que nous dénonçons et qui sont elles aussi édifiantes (Le bilan de Frédéric Hocquard).

Dans ce contexte, la promotion de l’article du Monde précité ne constitue pas une simple erreur, ni même une simple faute de la part de M. Hocquard. Elle est une faute lourde. 

Nous vous demandons, Madame la Maire de Paris, d’en tirer toutes les conséquences si vous êtes réélue, en insistant sur le fait que l’association Vivre Paris! n’abandonnera pas son objectif d’une administration du développement de la vie parisienne nocturne équilibrée par les élus du peuple.

Nous vous prions de recevoir, Madame la Maire, nos salutations les plus distinguées.

L’association Réseau Vivre Paris!

Elections municipales : chronique de campagne

Le Réseau Vivre Paris! a adressé aux têtes de liste un questionnaire sur les préoccupations majeures de nos membres : la tranquillité publique (lutte contre les nuisances sonores nocturnes principalement générées par les bars et établissements de nuit) et la liberté de circuler sur les trottoirs (occupation de l’espace public par les terrasses illégales notamment). Les différentes associations composant le Réseau ont adressé le même questionnaire ou leurs propres revendications aux candidats dans les arrondissements. Les retours n’ont pas été bien nombreux à ce jour. Parmi les principaux candidats seules Mmes Buzyn et Dati ont répondu à notre questionnaire. Ni Mme Hidalgo, ni MM. Belliard et Villani ne nous ont répondu.


Certains candidats ne sont pas à une contradiction près. Comme le montre cette photo extraite du Parisien du 4 mars, la tête de liste écologiste, David Belliard, a en effet tenu une réunion électorale à la Bellevilloise qui génèrent des nuisances sonores nocturnes dont se plaignent les riverains (notre article). Visiblement le candidat a une interprétation de la pollution qui exclut la pollution sonore. Dommage, on aurait aimé un peu plus de cohérence. Surtout que le groupe EELV demande la fin du chauffage des terrasses depuis 2011, demande que nous formulons également.


Le Réseau a rencontré Rachida Dati à son QG le 16 janvier. Elle nous a parlé essentiellement de son expérience de maire du 7ème. Sur la question des dysfonctionnements au sein de la Direction de l’Urbanisme (qui attribue, entre autres, les autorisations de terrasses), la candidate a parlé de divisions idéologiques au sein de cette direction entre les rigoristes et les laxistes. Elle a cependant souligné que le maire d’arrondissement peut faire preuve de volontarisme et de fermeté envers les les cafés et restaurants (terrasses et voituriers) et saisir le procureur de la République. Selon elle, le maire d’arrondissement n’a pas de pouvoir en matière de nuisances sonores mais peut mener des expérimentations (pose de sondes sonores par ex.). Rachida Dati et Aurélien Véron ont accordé un entretien à nos amis de Marais-Louvre, membre du Réseau Vivre Paris! Les réponses détaillées du candidat à notre questionnaire se trouvent sur le site de Marais-Louvre.


Agnès Buzyn nous a adressé des réponses détaillées à notre questionnaire. Des membres du Réseau avaient interpellé Pacôme Rupin, candidat LREM pour Paris Centre. Celui-ci avait semblé sensibilisé à nos problématiques de droit à la tranquillité publique et à la libre circulation sur les trottoirs. La candidate veut « faire de la lutte contre les nuisances sonores une de [ses] priorités« . Elle s’engage à « rendre les trottoirs plus accessibles » et à accroitre « la verbalisation des infractions au règlement des étalages et terrasses« . Dont acte.

Côté chauffage des terrasses Agnès Buzyn est contre l’interdiction des chauffages sur les terrasses. En d’autres termes elle est pour le chauffage des terrasses comme le montre ce titre de l’Obs du 24 février. Le motif? « C’est l’âme de Paris d’être à une terrasse de café. » Nous sommes tout à fait d’accord mais la lutte contre le réchauffement climatique et l’absurdité de chauffer l’air ambiant devraient prévaloir. L’association des Riverains de la Butte aux Cailles, membre du Réseau Vivre Paris!, a publié un article très clair sur la question des terrasses chauffées. Nous relevons une contradiction entre les annonces générales de la candidate et le refus d’interdire les chauffages en terrasse (qui est autant une question de bruit que de protection climatique). D’autre part, le renvoi à la médiation pour ce qui concerne les nuisances venant des établissements n’indique pas un véritable changement de cap sur ce sujet précis par rapport à l’équipe municipale sortante. 

Les Riverains de la Butte aux Cailles ont soumis au candidat du 13ème arrondissement un questionnaire concernant plus particulièrement leur quartier. Nous publions les réponses de l’équipe d’Agnès Buzyn.


Nous n’avons rien reçu de la candidat sortante, Anne Hidalgo. Nous avons cependant fait le bilan de l’action de Frédéric Hocquard, adjoint chargé de la nuit choisi par la maire de Paris. Son action a surtout été en direction du lobby des bars. Nous ne pouvons que souhaiter un changement radical lors de la prochaine mandature.

Ariel Weil, candidat Paris en Commun pour Paris-Centre, a répondu partiellement à nos questions. Ses réponses, adressées à Marais-Louvre, concernent principalement les quatre premiers arrondissements et ne préjugent en rien de la future politique de Mme Hidalgo pour l’ensemble de Paris.


Le Réseau Vivre Paris! remercie les candidats ayant répondu à son questionnaire. Nous publierons toutes les contributions qui pourraient nous parvenir dans les prochains jours.

Le Réseau Vivre Paris! ne se contentera pas seulement de promesses électorales mais fera tout ce qui est en son pouvoir pour qu’elles deviennent réalité.

Le bilan de Frédéric Hocquard, maire-adjoint chargé de la nuit

Fin de mandature, l’heure est au bilan. Les lobbies de la nuit et de l’alcool ne peuvent que se réjouir de celui de Frédéric Hocquard, maire-adjoint chargé de la nuit choisi par Anne Hidalgo. Les habitants auront eu droit à beaucoup moins de considération de sa part. Certes un Conseil de la Nuit est en place depuis décembre 2014. Le Réseau Vivre Paris y participe activement mais est bien peu écouté et encore moins entendu. Tout au plus avons-nous réussi à faire en sorte que la situation n’empire pas, ce qui est déjà un succès vu le rapport de force totalement asymétrique entre les habitants et l’axe Ville de Paris – lobby des établissements.


Un florilège des prises de position de Frédéric Hocquard…


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Frédéric Hocquard n’en manque pas une. Cet article du Monde (« C’est une dernière nuit, une nuit historique » : le soir où la France est passée au « stade 3 » pour lutter contre le coronavirus) accessible aux seuls abonnés, décrit la soirée de samedi 14 mars où les jeunes se sont pressés dans les bars, se  considérant invincibles puisque le COVI-19 n’attaque que les vieux, comme ils en sont convaincus.
Hocquard considère sûrement qu’il s’agissait d’un acte de résistance pour prouver que la jeunesse n’a pas peur d’un virus et que le lobby des bars doit pouvoir profiter de cette dernière nuit de « liberté », au risque de répandre un peu plus la maladie. Irresponsable de la part d’un responsable politique.


Dans TRAX de décembre 2017 il reconnait plancher sur un « principe d’antériorité », qui interdit à un habitant victime des nuisances sonores générées par un bar de se plaindre dès lors que le fauteur de trouble est installé avant l’arrivée de l’habitant victime de ces nuisances.  (notre article).

Ce dont Hocquard a rêvé, Le Meur l’a fait en décembre 2019 (notre article). La députée a en effet réussi à faire adopter un amendement rédigé par Culture Bar-Bars (notre article).


Sur Twitter Frédéric Hocquard n’hésite pas à publier une photo de la rue du Pot de Fer dans le 5ème, tout fier que les terrasses (et la rue) soient bondées en plein hiver, ces mêmes terrasses qui pourrissent la vie des riverains, mais dont l’élu ne se soucie guère.
Comment dormir quand une centaine de personnes, alcoolisées ou non, stationnent sous vos fenêtres?

La réglementation n’est pas respectée et cela n’émeut pas l’élu, censé défendre l’intérêt général et non l’intérêt particulier des bars.


Frédéric Hocquard n’hésite pas à défendre le bar le Saint-Sauveur qui, depuis de nombreuses années, cause des troubles à l’ordre public de toute sorte : musique amplifiée portes ouvertes, occupation de l’espace public par leur client sur tout leur trottoir et en plus rassemblements d’individus avec des verres en face de la maison de retraite en vociférant. Cet établissement n’a pas été sanctionné pour une soi-disant raison politique mais pour non-respect du voisinage.

Idem quand il s’agit de la Mutinerie dans le 3ème. Ce n’est qu’après de multiples plaintes de riverains ponctuées de fermetures administratives temporaires pendant trois ans que les gérants de l’établissement contraints par la Préfecture de Police ont décidé d’entreprendre l’insonorisation de leur local. Frédéric Hocquard n’hésite pas à les présenter comme des gens vertueux qui se préoccupent du bien-être général. L’élu a justifié l’appel au don de sa cheffe de cabinet pour venir en aide de cet établissement fort peu soucieux de son environnement. Même le Parisien s’en est ému dans un article au titre explicite : Pourquoi l’adjoint à la nuit relaie-t-il l’appel aux dons d’un bar connu pour tapage nocturne ?

Frédéric Hocquard relaie la propagande du lobby AGI-SON qui lutte contre la loi visant à protéger le public des niveaux sonores excessifs, cause de troubles auditifs, voire de surdité. (voir son tweet)

Les amis de Frédéric Hocquard ne sont pas oubliés quand il s’agit de dépenser l’argent des contribuables comme le montre ce document : 100.000 € pour AMUON qui finance les « Pierrots de la Nuit » dont nous contestons l’utilité et une autre du 30.000 € au bénéfice de « Culture Bars-Bar », un collectif qui milite pour que les bars restent ouverts la nuit et accueillent des musiciens, sans considération pour la tranquillité de ceux qui vivent et dorment autour et qui a rédigé l’amendement scélérat sur l’antériorité présenté par Anaïs Le Meur et adopté fin décembre 2019 (notre article).

Enfin, il encourage l’affichage sauvage, pourtant interdit, en relayant une campagne d’affiches géantes sur les murs parisiens par une entreprise privée annonçant des soirées.

Les Parisiens ne sauraient se satisfaire du bilan de Frédéric Hocquard, maire-adjoint chargé de la nuit choisi par Anne Hidalgo, qui a défendu les intérêts des lobbies de la nuit et non l’intérêt général, comme cela aurait dû être son rôle.

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