Le Parisien du 9 décembre publie un article qui cite « une étude menée à travers la planète » selon laquelle « parmi les villes européennes les plus bruyantes, Paris arrive en deuxième position, juste derrière Naples« . Ce problème n’est pas uniquement parisien. En effet selon la même étude « il apparaît en effet que nous sommes le troisième pays où les habitants des grandes villes se trouvent en moyenne le plus exposés au bruit ».
Les conséquences du bruit sur la santé sont bien connus (voir notre article). Afin de lutter efficacement contre le bruit une objectivation des nuisances est nécessaire. Elle passe par des mesurages des niveaux sonores et des analyses précises selon les moments de la journée et de la nuit, la fréquence des bruits, leurs causes, les émergences…
Lors de la réunion plénière du Conseil de la Nuit du 21 octobre 2015, l’adjoint chargé de la nuit, Frédéric Hocquard, a annoncé des mesurages du bruit, ce dont nous nous félicitons. Le but est « d’objectiver réellement les situations de nuisances et de faire porter l’effort de la municipalité et des services de Police sur ces endroits de fortes nuisances« .
Nous avions demandé que la Ville dégage un budget pour faire réaliser des mesurages des nuisances sonores parce les autorités publiques, presque systématiquement, refusent de qualifier les tapages et que les exploitants en profitent pour les nier.
Le mesurage est un outil d’objectivation utile. Nous nous félicitons de ce que M. le Préfet de Police de Paris ait indiqué lors de la réunion, que la Préfecture souhaite travailler le plus largement possible en s’appuyant sur ces mesurages.
Afin que cette opération soit véritablement bénéfique pour les victimes des nuisances sonores nocturnes nous demandons :
– que le cahier des charges de l’appel d’offre prévoie l’utilisation de logiciels d’analyse adéquats ;
– que les sondes soient installées par l’organisme de mesurage à l’extérieur des habitations, pour mesurer le bruit ambiant sur la voie publique et les émergences ;
– que les endroits où les sondes seront posées soient déterminés à la suite d’un processus qui fera intervenir les riverains comme les exploitants . En l’absence de consensus acté entre eux et si plusieurs riverains se plaignent, la demande de ces derniers sera prise en compte. Plusieurs témoignages allant dans le même sens attestent en effet de la crédibilité d’un signalement, en raison du « principe de convergence ;
– que les mesurages seront consultables en temps réel sur internet ;
– que les mesurages soient transmis aux commissariats en temps réel (ce qui engage une politique de la part de la Préfecture elle-même ;
– un suivi des mesurages afin que les résultats s’inscrivent dans la durée.

Le Réseau « Vivre Paris! » dit oui aux mesurages et demande : « quand commence-t-on ?«