Madame Hidalgo a déclaré à la presse se différencier du ministère du tourisme et ne pas partager « le fantasme d’une ville entièrement dédiée à un tourisme consumériste« , nous rappelle un certain volatile palmé dans son numéro du 30 septembre!
La formule est « ciselée », comme le dit le Canard, et à l’adresse d’élus communistes de son camp. Apparemment. Car la formule est, en réalité, mensongère si l’on considère que le mot « entièrement » portait une amplification de style. Elle est trompeuse si le mot a été utilisé dans son sens littéral.
Pour prétendument réguler l’économie de la nuit, la Ville de Paris soutient financièrement (subventions généreuses) et tend à donner un rôle essentiel à des associations qui nagent en plein conflits d’intérêts (AMUON -Pierrots de la nuit – et Culture Bar-bars), comme l’a très bien expliqué par ailleurs le Réseau « Vivre Paris ! ».
Leurs dirigeants ou agents sont parties prenantes d’établissements ou autres acteurs de l’économie de la nuit.
Les prétendues actions régulatrices de ces associations ne produisent aucun résultat probant et, dans les quartiers où elles ont lieu, l’espace public est toujours siège de tapages, le sommeil des riverains toujours perturbé, l’hyper-alcoolisation toujours triomphante.
Autant dire que ces associations soutenues par la Ville de Paris se révèlent de plus en plus clairement comme destinées à créer l’apparence d’une action de la ville en faveur de la tranquillité publique, alors que le but réellement poursuivi est de ne plus se préoccuper de la tranquillité publique. Pourtant, la Ville a une compétence propre pour garantir les Parisiens de ce droit à la tranquillité.
De son côté, la Préfecture de Police supporte sans dénoncer les affirmations mensongères d’efficacité proclamées par les associations en plein conflits d’intérêts, leurs alliés municipaux et des prétendus experts… Approuverait-elle, comme une facilité avec laquelle elle ne serait pas mécontente de composer, car il y a tant de chats à fouetter ? Elle qui a pourtant, aussi bien une compétence propre pour assurer la tranquillité publique, qu’une compétence officiellement déléguée par la Ville ? Non, la Préfecture sait que la dégradation de la tranquillité publique fait le lit de bien des formes de délinquance et promet bien du travail à la police.
Alors, où le bât blesse-t-il ?
Analyse judicieuse : il y a le dire et le faire. La municipalité est dans le dire, les affirmations verbales, jamais réellement dans l’action anti-nuisances, voire même en pratique dans la complaisance pour les associations émanant du lobby de la nuit.