Selon une dépêche de l’AFP, la ville d’Orléans envisage de facturer 120€ leur interpellation aux personnes arrêtées en état d’ébriété à compter du 31 décembre.
La ville justifie ainsi son projet : « Chaque année, sur le territoire d’Orléans, 250 à 300 personnes en moyenne sont interpellées en état d’ébriété par la seule police municipale. Chaque interpellation nécessite le gel d’une patrouille, le déplacement d’un médecin (obligatoire avant de placer quelqu’un en cellule de dégrisement) et génère des frais de transport importants pour la collectivité. »
Ces interpellations représentent 40 % de l’activité nocturne des services de la ville.
C’est une nouvelle déclinaison du principe du pollueur-payeur que salue le Réseau Vivre Paris !
Marisol Touraine (de retour de la planète Mars ?) a découvert l’alcoolisation massive en octobre 2014. Son projet de loi prévoit d’introduire « une infraction spécifique pour l’incitation au «binge drinking» qui sera puni de 15.000 euros d’amende et d’un an de prison ». Bigre ! Et comment compte-t-elle faire appliquer une telle mesure ?
La « solution orléanaise » est pragmatique, facilement applicable et, en taxant le contrevenant, le met devant ses responsabilités citoyennes. Je commets une infraction qui a un coût pour la société : je paie. Pourquoi le contribuable devrait-il payer les excès d’une infime minorité ?
Merci pour l’info et 2 remarques :
1/ A l’attention de nos élus : comme quoi, quand il y a une volonté politique, ça avance !
On peut penser que ce sera dissuasif à Orléans et que la Ville de Paris (associée ou via la Préfecture) ferait bien de s’en inspirer sans attendre la Saint Glinglin.
2/ A l’attention de ceux qui pensent – ou ne sont pas loin de penser – que les riverains qui en appellent à la lutte contre l’alcoolisation à l’occasion de la défense de la qualité de leur repos sont des « fondamentalistes de la grincherie », voire des suppôts de politiciens odieux : auriez-vous un quelconque argument solide pour porter de telles accusations ? Trouvez-vous que l’hyper alcoolisation soit silencieuse sur la voie publique ? Estimez-vous que son bruit devrait être perçu comme une berceuse pour le riverain qui entend dormir, un accompagnement harmonieux de la récupération qu’il prend à son domicile de toute une série de fatigues de sa vie ?
STOP donc aux extrapolations qui font le jeu et ont même souvent pour origine des rumeurs lancées par des acteurs économiques intéressés par le développement (oui, développement et même hyper développement, les études indépendantes sont formelles) de l’hyper alcoolisation.