Nos amis les Impairs de l’Avenue Cariou, membres du Réseau Vivre Paris!, ont écrit ce conte qui ressemble plus à un cauchemar…
Il était une fois…, ce qui ressemble à une banale affaire de faits divers où des riverains excédés par le bruit d’une discothèque, attenante à leurs murs d’enceintes, qui s’infiltre jusqu’au cœur de leur tranquillité, en ébranlant la prétendue jouissance des lieux. Nuisances sonores, olfactives, visuelles, dépravations matérielles, détournement du domaine public en appropriation privée, et terrasse virtuelle bien réelle…
Banalités, ce ne sont plus que divers faits qui n’interpellent plus aucune autorité.
« Tout est en règle« , nous dit-on, « circulez, il n’y a rien à voir« .
Mais, écoutez: « on peut pas circuler, c’est encombré, et en plus, on est chez nous. Où peut-on aller ?«
– « Allez voir ailleurs, si j’y suis » ou alors « c’est pas mon service, c’est l’autre…«
– « Non, vous venez voir, s’il vous plaît, venez constater par vous-mêmes.«
– « Pas possible, toutes les voitures disponibles sont occupées, vous savez bien qu’il y’a des interventions plus importantes que la vôtre. » Culpabilité.
Monsieur le maire compatit, il a envoyé un courrier au préfet de police, une bouteille à la mer…
Pendant ce temps-là, l’activité discothèque est lancée à un train d’enfer depuis le 4 octobre. Déjà qu’on subissait difficilement quand il organisait des soirées spectacles, jusqu’à deux heures du mat’
Tiens, un acousticien souhaite passer dans nos appartements pour faire une étude d’impact acoustique ! Il aurait fallu commencer par là, peut-être ?
– « Oui, c’est la loi, il faut commencer par là !«
– « Ah bon ? Alors, pourquoi est-il ouvert ?«
– « J’en sais rien, c’est pas mon domaine, je fais juste l’étude et les préconisations. De toutes façons : l’établissement est en règle !«
– « Mais, l’étude acoustique semble démontrer tout le contraire. La preuve…
Peut-on avoir une copie de ce document, svp, conformément à la législation ? »
– « Non, il semble qu’elle ne soit pas parvenue jusqu’au service compétent, ou alors elle a disparue ! Personne ne sait vraiment, de toutes façons : l’établissement est en règle.«
La préfecture et compagnie ne répond plus à nos S.O.S, nous sommes trop pressants et embêtants.
Mais, « alertez les médias« , professe t-on, c’est « le seul moyen de faire avancer les choses« . Une jeune journaliste parisienne rend visite aux membres actifs des « Impairs de l’avenue Cariou« . Elle relate le fait divers, le Parisien publié le 14 Décembre 2019 sous le titre : « Paris : ces riverains d’une boite de nuit ne dorment plus.«
On commente : « Mais, il y a des normes et des textes de lois pour la diffusion de la musique amplifiée. Tout le monde le sait, mais on ne sait pas qu’ils sont trop peu nombreux à les faire respecter vraiment. A moins que ce soit d’autres obscures raisons, moins avouables… On proposerait bien de rétablir le schéma original et législatif de faire toutes les études et contrôles nécessaires avant d’émettre une autorisation de mise en activité. »
Mais, on a peur de la réponse : « Vous allez pas nous apprendre notre métier ! »
Miracle ! Le 16 Décembre, la préfecture se manifeste par courriel. Nous devons attendre que l’établissement se mette en conformité au titre de l’article L-171-8 de l’environnement et que la préfecture vérifie. Ce coup-là, on nous l’a déjà fait plusieurs fois et à chaque fois, c’est le même rituel. Un peu plus tard, on reçoit un nouveau courrier de la préfecture assurant qu’il est en règle suite à la vérification et que le dossier est clos ! Cette fois encore, croisons les doigts pour qu’il en soit autrement ! Attendre et priez, notre sommeil attendra encore..
Non, il n’ y a pas de cause à effet, la Préfecture nous adresse un courrier daté du 13 décembre. Un jour avant la publication de l’article. Cependant, la journaliste devait contacter la préfecture. Tiens, tiens. Alors ? On peut tout de même s’interroger si la publication de l’article ne s’adresse pas davantage aux autorités compétentes pour les rappeler à leur devoir, qu’aux simples lecteurs. L’avenir nous le dira. La roue de la justice a t-elle enfin tournée ? Suite aux prochains épisodes !
Comme toute histoire, cette fable a sans doute une morale. La nuit des noctambules est une fête, quand celle des dormeurs est un cauchemar éveillé surtout quand les gardiens de la nuit participent à la fête…
Courage aux Riverains, n’hésitez pas, encore et toujours, à demander aux responsables, service municipaux et/ou préfectoraux, d’intervenir pour faire respecter le repos des habitants et les règlements. Parfois , la persévérance et la pugnacité paient!