Article publié sur le site de Marais-Louvre le 11 juillet 2019
La multiplication des bars et restaurants avec les autorisations de terrasses qui sont facilement accordées et toutes les nuisances qui en découlent n’est plus acceptable pour les riverains. Le cas de la rue Greneta qui nous est signalé ci-dessous est un nouvel exemple où une partie tranquille de la rue risque de voir son environnement radicalement modifié par l’installation d’un bar avec terrasse. Malheureusement les autorisations sont délivrées sans compter par la mairie, d’autres cas touchant le centre de Paris seront signalés sur ce blog dans les prochains jours. Les élections approchent, les Parisiens sauront montrer combien ils sont contre la multiplication de tels établissements qui tuent progressivement la vie bon enfant de leurs quartiers.
« Une portion de la Rue Greneta entre St Denis et Montorgueil n’a jusqu’à présent aucun bar ni aucune terrasse, elle est le lieu de vide greniers plusieurs fois par an, des plantes ont été installées sur les trottoirs, elle comporte deux crèches et deux écoles à proximité.
Le bouche à oreille puis les travaux ont confirmé l’installation d’un bar au 30 de la Rue Greneta. Le propriétaire étant puissant dans sa copropriété rien n’a pu être fait pour l’en empêcher.
Depuis des mois, les riverains avaient pourtant cherché à trouver des solutions amiables mais le propriétaire est resté sourd à nos demandes, le gérant se serait même permis de leur affirmer : « Vous n’avez qu’à déménager en banlieue ». Il faut peser sur La mairie de Paris alors que celle du 2ème arrondissement renvoyait la responsabilité sur la mairie centrale et sur les copropriétaires !
Si la mairie donne une autorisation de terrasse, elle créera un précédent qui ouvrira la porte à d’autres bars et restaurants dans cette portion de rue qui deviendra une nouvelle « rue de la soif » dont le quartier regorge. Un quartier censé devenir piétonnier où la vie des habitants deviendrait impossible par la multiplication des bars et des restaurants si la mairie n’y prend pas garde.
C’est maintenant avec l’aide de l’association Marais-Louvre que les riverains ont l’intention de poursuivre leur action et faire de ce cas un exemple afin de démontrer :
- Aux élus qu’ils doivent exercer leurs prérogatives avec discernement à l’égard de leurs administrés qui paient des impôts locaux,
- Aux propriétaires et occupants qui subissent les choix des gérants de bars et de la mairie qu’ils peuvent décider eux-mêmes du devenir de la rue où ils vivent, Pour cela il importe d’ ANTICIPER !
En effet, comment accepter que mairie et gérants puissent au regard de leurs seuls intérêts » exproprier » une grande partie des riverains du fait des nuisances que provoquent les consommateurs de leurs établissements aux frais et au prix de la santé des riverains ? Jouer la concurrence avec d’autres capitales au travers d’une ville animée toute la nuit est une notion déjà dépassée et traduit un manque cruel de créativité. Paris doit être d’abord un lieu de résidence où vivent des familles et des personnes qui travaillent.
Les conséquences des nuisances provoquées par les terrasses des bars et des restaurants sont connues :
- Augmentation des litiges et donc des sollicitations des services de police ou ceux de la mairie,
- Augmentation des fréquentations, du passage et aussi des vols,
- Départ des occupants (propriétaires et locataires) du quartier,
- Baisse de chiffre d’affaires de commerçants traditionnels dont les clients sont des habitants/famille vivant à l’année (les commerçants le confirment)
- Fermeture de sections dans les écoles comme déjà cela est annoncé pour l’école de la rue Etienne Marcel, alors que les immeubles destinés aux logements sociaux sont nombreux,
- Augmentation des logements dédiés à la location touristique (type AirBnb…) ou à des investisseurs,
- Augmentation des touristes clients des bars et restaurants,
- Installation de nouveaux bars (effet boule de neige…)
- Disparition des vides greniers
- Quartier de mono-activité sans caractère et banal …
Il est nécessaire de s’opposer avec force à ce scénario en agissant !
Il existe d’autres projets possibles en centre-ville compatible avec une vie de quartier. Dans le cas présent, l’axe GRENETA – PLACE GOLDINI peut devenir un poumon du plateau piétonnier avec son prolongement rue Bachaumont et des commerces ayant des horaires normaux.
Aussi plusieurs riverains proposent-ils les actions suivantes :
- Anticiper : Quel que soit l’endroit où vous habitez et si vous êtes propriétaire, faites interdire les bars et commerces de bouches au sein de vos copropriétés. L’association Marais-Louvre pourra vous donner des arguments, si vous en manquez, pour convaincre les autres copropriétaires et demander que cette interdiction soit mise à l’ordre du jour de votre AG .
- Agir et faire un exemple en signant la pétition en ligne soit parce que vous habitez dans le quartier, soit parce que vous subissez également des nuisances dans un quartier. Soyons solidaires !
Cette pétition sera le premier canal de communication pour d’autres actions.
Le lien vers la pétition : Pétition : 75002 Rue Greneta : Conservons le calme de cette rue, refusons les bars, restaurants et leurs terrasses
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