Vendredi 13 novembre, une délégation du Réseau « Vivre Paris ! » (Accomplir, Canal Saint Martin, Collectif Riverains, Droits du Piéton, Vivre le Marais !) a rencontré Jean BENET, Directeur des Transports et de la Protection du Public (DTPP) à la Préfecture du Police de Paris.
Le but de cette réunion étant de mieux se connaître et de collaborer afin de pouvoir progresser en commun sur les questions qui nous préoccupent, notamment sur le fait que nos associations sont souvent mal considérées par les faiseurs de nuisances nocturnes car nous sommes pour la fête mais avec respect des lois et des règlements, ce qui crée de l’hostilité à notre encontre voire de la violence.
Nous insistons sur les difficultés que nous rencontrons au sujet des compétences respectives de la Préfecture de police et de la Mairie et de la Préfecture de Paris favorisant le « jeu de ping-pong » entre les interlocuteurs des différentes administrations lorsque nous les interrogeons. J. Benet citant le Ministère de l’intérieur rappelle que « le Maire est responsable et donneur d’ordre quand l’exécution et la mise en œuvre sont du ressort de la Préfecture de police ». Ainsi la Mairie de Paris ne peut pas organiser une manifestation sans que la Préfecture de police puisse l’accompagner sur les questions de sécurité notamment. La Préfecture de police assure l’ordre public et la sécurité de la population.
Lorsque nous faisons part de l’hyper concentration de bars en soulignant les transferts de licences IV dans certains quartiers, la loi de 48 n’étant pas respectée, J. Benet souligne que si Paris compte un bar pour 250 habitants, ce nombre passe à 450 au plan national. Il confirme que le Préfet de police n’est pas favorable à la création de licences ni aux transferts de ces licences dans ces quartiers. Concernant les fermetures administratives, J. Benet indique que la sanction est le plus souvent de 15 jours et que les propositions de sanctions émanent de plusieurs services sachant qu’il existait une procédure contradictoire, avant que le Préfet ne rende sa décision.
Nous décrivons ensuite le système de permis à points existant pour les bars de Genève, le suivi statistique opéré à Londres (hospitalisations actes antisociaux suite à alcoolisation…), l’inefficacité des chartes mises en place dans certains quartiers et le développement des petits restaurants rapides qui vendent de l’alcool sans avoir de licence. Nous insistons sur le fait que l’hyper alcoolisation est devenu un problème grave et coûteux qui n’est pas suffisamment pris en compte et qui se double aussi de la question de la drogue. Pour nous, le langage des élus n’est pas clair et nous étonnons de ne pas entendre affirmer clairement que le canal Saint-Martin par exemple n’est pas un lieu de fête.
J. Benet rappelle que ses services agissent aussi en matière d’hygiène dans ces établissements, les fermetures peuvent être immédiates y compris en cas de travail clandestin. Nous mentionnons la problématique des toits terrasses que certains élus souhaitent développer et le fait que faute de budget suffisant, des institutions connues type Carreau du Temple ou Musée Picasso devenaient des lieux de fêtes et donc des centres de crispation avec les riverains en raison du bruit provoqué avant, durant et après les manifestations qui sont organisées pour procurer les recettes manquantes et équilibrer leurs comptes. Nous éclairons aussi J. Benet sur cette question d’antériorité qui fait débat où un habitant s’installant dans un quartier de fêtes et donc de bruit ne pourrait plus se plaindre dès lors qu’il aurait eu la possibilité de contrôler préalablement que le secteur était dans un tel contexte…
En conclusion de cet échange approfondi, J. Benet indique qu’il est favorable à l’organisation d’autres réunions de ce type avec les responsables des sous directions compétentes qui lui sont rattachées. Nous l’en remercions vivement ainsi que pour le temps qu’il nous a consacré.
L’horreur de ces attentats restera dans les mémoires et rendons hommage aux tués et blessés et à leurs familles mais, par pitié, Monsieur Laurent, ne soyez pas de mauvaise foi en faisant semblant de croire que « Vivre Paris » a tort de publier le CR d’une réunion qui a eu lieu avant le drame et dont il est normal d’en informer les adhérents.
Avez-vous arrêté toute votre activité quotidienne depuis vendredi ?
Comme Catherine T le dit, il vaut mieux penser que vos propos peuvent être mis au compte de l’émotion …
Evidemment que ce rendez-vous était pris depuis longtemps. Les réflexions et actions préventives sur la gestion de l’espace public sont plus que jamais nécessaires.
Ceci dit, le bilan de la réunion est plutôt décevant. Les représentants des habitants échangent avec les autorités : mais sont-ils vraiment écoutés ?
Cette réunion était une prise de contact avec le Directeur des Transports et de la Protection du Public, nouvellement nommé. Nous allons maintenant rencontrer les responsables en charge des questions qui nous préoccupent plus particulièrement : nuisances sonores nocturnes générés par certains bars et établissements de nuit et occupation abusive de l’espace public.
La Ville de Paris n’ayant pas de pouvoir de police, la Préfecture de Police assure l’ordre public et la sécurité de la population. Lors du Conseil de la Nuit le représentant de la Préfecture de Police a marqué son soutien aux habitants, ce que le Réseau « Vivre Paris! » a apprécié.
Je ne met rien en perspective je m attendais à autre chose de la part d une asso qui choisie comme nom vivre Paris…..
Devrions-nous arrêter toute activité citoyenne? Non, car Paris doit vivre en effet. Nous défendions “le droit de dormir la nuit et de circuler sans entrave sur l’espace public le jour” avant le 13 novembre, nous le défendrons après le 13 novembre.
De quel droit vouloir nous censurer et nous interdire de publier un compte-rendu de réunion? Evitons les amalgames absurdes et indécents. Merci.
Réponse à Laurent
Il y avait des semaines que le rendez-vous était pris …
Mettre en perspective les drames de Paris et le contenu de nos entretiens avec la police de Paris est malhonnête. C’est comme si nous instrumentalisions ces évènements en disant que ceux qui en font la promotion sont responsables sinon coupables.
Vous ne pensez pas que la préfecture n a pas autre chose à foutre en ce moment que d écouter vos geremiades et vos petits pblms de nuisances sonores alors que nos enfants se font massacrer dans nos rues !!??
Vous ne trouvez pas ça déplacé ??
Vous êtes pathétiquement abjecte
Au cas où cela vous aurait échappé, notre réunion a eu lieu vendredi après-midi, donc avant les évènements tragiques à Saint-Denis et à Paris.
Cela fait partie de notre engagement citoyen et associatif de rendre compte de nos activités.
Et vous vous trouvez bon niveau timing ? Vous trouvez que c est le bon moment pour sortir un truc pareil ?
‘e soyez donc pas étonné d avoir une mauvaise image et de ne pas être écouté comme des interlocuteurs crédible
Merci au Réseau Vivre Paris de nous tenir informés de cette réunion prévue de longue date et qui s’est tenue vendredi après-midi.
Les remarques tendant à vous reprocher un manque de décence et d’humanité sont elles-mêmes indécentes et révèlent un manque de discernement et d’intelligence des événements que nous préfèrerons mettre au compte de l’émotion plutôt que de la bêtise.