Le réseau « Vivre Paris ! » a rencontré le Secrétaire Général Adjoint de la Mairie de Paris

aurelien_rousseauLe réseau « Vivre Paris ! » (représenté par les associations Vivre le Marais !, Accomplir, les Droits du Piéton, le Collectif des Riverains Jean-Pierre Timbaud, Les Riverains de la Butte aux Cailles et Association des Riverains du Canal Saint-Martin) a rencontré le 16 janvier Aurélien Rousseau, Secrétaire Général Adjoint de la Mairie de Paris chargé du pilotage des évolutions liées à la mise en place de la métropole du Grand Paris, du suivi des questions d’urbanisme, d’aménagement et de grands services urbains, de production de logements, de transports et de mobilité, d’environnement ainsi que d’action foncière et immobilière. Cette entrevue constituait le prolongement des différentes rencontres qui ont eu lieu depuis la rentrée d’automne avec plusieurs adjoints de la Maire concernés par nos sujets de préoccupation que sont l’espace public et son occupation notamment les terrasses abusives ou illégales, et les nuisances nocturnes avec ses corollaires : le bruit et l’alcoolisation massive des jeunes.

Après un bref rappel de l’historique du réseau qui devient de plus en plus national et européen et de son action, nous soulignons combien nous avons été étonnés que les différents adjoint ou leurs représentants nous renvoient sur leurs collègues sur chacun des sujets que nous abordions, montrant combien le travail au sein de l’Hôtel de Ville semblait « siloté » sans aucune transversalité de traitement ce qui est source d’inefficacité. M. Rousseau nous indique que le rôle du secrétariat général est justement de faire en sorte qu’il n’en soit pas ainsi. Nous lui demandons donc d’agir dans ce sens relativement aux problèmes que nous soulevons et de suivre leur instruction.

Le thème des nuisances nocturnes est d’abord abordé et nous rappelons que lors du 1er conseil de la nuit du 9 décembre, conseil qui faisait suite aux états généraux de la nuit auxquels nous avons participé, nous sommes restés surpris de la déclaration introductrice d’Anne Hidalgo qui n’a pas dit de façon tranchée que le sommeil était un droit, tout juste est-il, selon elle, une option. Une façon de voir le sujet que nous ne souhaitons plus entendre. De même nous avons trouvé inadmissible que son premier adjoint, Bruno Juliard, conclut ce conseil en laissant supposer en substance que les règlements étaient une chose et qu’il était possible de les contourner. Sur ce point ; nous insistons tout particulièrement pour dire que nous resterons vent debout car les règlements qui existent sont faits pour être appliqués. Ils ont été trop souvent bafoués et c’est bien là le nœud du problème car il s’agit d’un problème de santé publique. Aussi nous rappelons que nous récusons la « médiation » trop souvent prise comme réponse et inappropriée, la concertation nous paraît davantage préférable. Enfin des diagnostics doivent accompagner les politiques mises en œuvre. Alors que les Pierrots de la Nuit ont coûté près d’un demi million € aux contribuables parisiens depuis leur création, quel diagnostic chiffré et mesuré en a été fait ? Aucun malheureusement. Il n’est donc plus possible de continuer d’agir de la sorte , les parisiens ont le droit de connaître comment est utilisé leur argent et ce qui en résulte. Nous signalons à Aurélien Rousseau à propos de cette problématique que le réseau « Vivre Paris ! » organise le 10 février prochain à 18h00 Espace belan (IIe) une réunion publique, à laquelle il est invité, sur le thème : Les nuisances nocturnes : une fatalité ?

Sur le sujet des autorisations de terrasses, nous parlons d’abus, de non respect des autorisations délivrées qui figurent dans le rapport de l’Inspection Générale de 2004 de la Ville de Paris consultable sur notre site. Des passages mentionnent clairement des insuffisances et des défaillances des contrôles effectués par les agents de la Ville. Nous faisons remarquer aussi le fait que les équipes de la Police de Paris n’ont pas de mission claire en ce domaine. Un certain laisser-aller est donc constaté, entraînant des abus et une insuffisance de verbalisation de la part des Agents de Surveillance de Paris (ASP). De leur côté les agents de la DU semblent davantage se préoccuper des enseignes que des irrégularités des terrasses. Un exemple consternant proche de la Gare Saint-Lazare, illustré de photos montrant que l’espace public des piétons est sacrifié, est laissé à la sagacité de nos interlocuteurs. Nous insistons enfin sur la nécessité de travailler en concertation avec nos associations qui ont une bonne connaissance de leur quartier et des problèmes rencontrés.

La réponse d’Aurélien Rousseau qui a rappelé la compétition entre les villes européennes en matière d’attractivité, est de trouver des propositions concrètes ensemble, y compris sur la question importante de l’occupation de l’espace public et des terrasses en particulier. Il se dit prêt à nous recevoir périodiquement pour ce faire, en étant conscient que tout ne sera pas accepté mais qu’il est possible d’avancer à l’instar de l’expérience envisagée dans le XIe, rue Jean-Pierre Timbaud par exemple.

3 Comments

  1. Dourtal léo

    En ce qui concerne les nuisances nocturnes elles sont souvent le fait de particuliers qui fêtent un quelconque événement. Les participants s’enivrent, chantent, rient, puis braillent et hurlent comme le font les ivrognes. Cela jusqu’à deux, trois et quatre heures du matin. Le tout sur fond de musique techno à « fond la caisse ». La police prévenue ne peut intervenir avec efficacité, car l’accès aux immeubles est protégé par des codes. Il ne s’agit que d’incivilité pure, sans sanction possible. Il est indispensable qu’une information claire et importante soit faite par la ville. Rappeler que cela est interdit. C’est le rôle de élus que de faire le nécessaire pour que la loi soit appliquée.
    Même chose pour les terrasses, étalages et exposition de matériel de commerce (les motos par exemple). L’utilisation des espaces publics doit être réglementée. Des droits payants doivent être envisagés. Aucune raison que des commerçants utilisent gratuitement de l’espace public pour effectuer des actes de commerce. Mais si réglementation il y a, faut-il encore que des moyens de contrôles existent. Dans le 2e, le maire avait fait poser (aux frais des contribuables) des clous de délimitation des terrasses dans de rues comme la rue Montorgueil. Aujourd’hui, les clous sont sous les tables et les chaises !

    • Perret

      Faire appliquer les règlements est quasi impossible :
      Pour les nuisances externes, les services de police ne font aucune ronde règulière, alors que les sites qu’on leur signale sont parfaitement connus de tous.
      Lorsque ils décident de venir, un peu avant on voit tous ceux qui sont dans la rue rentrer précipitement dans l’établissement fauteur de trouble : qui les prévient ? On passe alors pour quelqu’un de non crédible.
      Parfois les voitures banalisées s’arrête à hauteur…le patron sort, des billets s’échangent… nous l’avons vu deux fois en trois ans. Les plaintes même étayées de documents probants sont classés sans suite (deux pour nous).
      Pour les nuisances internes, nous n’avons pas plus de résultats : les services interviennent; ils proposent de venir faire des mesures sur rendez-vous. Curieusement ce jour-là les habitués sont à peine audibles… Alors qu’il suffit de constater que chez l’exploitant il n’y a aucune isolation phonique.
      Car notre souci c’est bien évidemment de laisser les gens s’amuser mais sous réserve que les solutions soient appliquées par l’exploitant qui devrait automatiquement voir son établissement « suspendu d’ouverture » tant qu’il n’a pas fait le nécessaire, y compris d’ailleurs dans le domaine de la sécurité incendie : les gérants nous ont dit texto « les pompiers sont venus, ils ont trouvé que la cuisine était très propre et la viande super »… pendant ce temps nous dormons au dessus d’une torche potentielle.
      Les élus écoutent attentivement, sourient et ne font rien. J’attends pour ma part une réponse précise à une question pourtant simple depuis six mois. Une réglementation qui effectivement est prise de façon laxiste, mais c’est Paris nous dit-ton… Donc pas un droit mais une option.
      Et tout est hélas à l’avenant.
      Mais ne « baissez pas les bras » professent tous ces responsables qui ne bougent guère, sauf qu’à force on a des crampes!

  2. Espin Chaire

    Bravo et merci à tout le Réseau « Vivre Paris! ». Il est important que la Mairie écoute enfin ceux qui défendent la vie au quotidien des Parisiens. Il est inadmissible que les nuisances sonores et les abus de l’occupation de l’espace public par des intérêts privés perdurent sans contrainte de la part des responsables élus et administratifs.
    Vivre ensemble est une nécessité en milieu urbain d’où les règlements qu’il faut respecter et non les détourner ou ne pas les appliquer.
    Merci pour la distinction entre concertation et médiation… A méditer!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

© 2024

Theme by Anders NorenUp ↑