Fermetures administratives en série rue Oberkampf (XIe) : envers et contre tout, la préfecture de police fait son travail !

Article publié sur le site de Vivre le Marais
Nos amis du Collectif Jean-Pierre Timbaud (11ème arrondissement), membres du Réseau « Vivre Paris ! » ont été informés ce mois-ci des mesures de fermeture administrative prises par le Préfet de Police Michel Cadot à l’encontre de quatre bars de la rue Oberkampf. Les durées vont de 15 à 45 et 60 jours. Motifs invoqués : « trouble à l’ordre public« , « infractions au code de l’entrée et du séjour des étrangers en France« , « infractions au code du travail » et « actes délictueux dans l’exploitation de l’établissement« .

On ne peut qu’apprécier la fermeté de la police vis à vis de débordements qui rendent la vie impossible aux riverains de l’arrondissement, notamment les rues Oberkampf, Jean-Pierre Timbaud et des Trois-Bornes. Dans ces rues sinistrées, où les débits de boissons se suivent comme des grains de chapelet, les habitants ont leurs nuits perturbées par des consommateurs alcoolisés qui passent par une première phase d’exubérante véhémence et perdent progressivement le contrôle de leur comportement au point de finir au petit matin ivres morts sur un banc, dans le caniveau, ou à l’hôpital victimes d’une rixe. (voir cette vidéo qui parle d’elle-même)

Il est rassurant de constater que la Préfecture de Police et les commissariats adoptent une attitude ferme vis à vis de ces débordements. Nous sommes informés du projet de loi que la Maire de Paris veut faire adopter en urgence tant que les Députés lui sont favorables (ce qui n’est pas le cas des « sages » du Sénat). Outre le regroupement des arrondissements du centre dont nous ne voyons ni l’intérêt ni l’urgence, le transfert de la police vers la mairie de responsabilités de maintien de l’ordre a tout pour nous inquiéter car nous voyons bien, à l’égard des bars et de leurs terrasses, vis à vis de l’affichage sauvage qui sévit plus que jamais, que l’attitude des inspecteurs de la mairie et de leur encadrement est particulièrement permissive (voir notre article : audit de l’inspection générale de la Ville de Paris sur l’attribution et le contrôle des terrasses du 12 août 2016).

Cette réserve de notre part est malheureusement renforcée par les efforts insensés de l’Hôtel de Ville en direction des fêtards qui auront bientôt leur « conseil des noctambules » (notre article du 13 octobre)

6 Comments

  1. Un habitant de Ménilmontant

    Chez nous, dans le 20ème, la situation empire et nous avons fait venir la police 2 fois de suite qui nous a affirmé qu’ils n’avaient rien constaté d’anormal ( 80 à 100 personnes criant dehors verres à la main !!!)
    La Préfecture de Police ne donne pas les mêmes consignes apparemment dans tous les quartiers !!!

  2. Une riveraine du Parc de la Villette

    Depuis douze ans (12 ans!) que le Parc de La Villette empoisonne l’existence des riverains, le Bureau d’Action contre les Nuisances (Préfecture de Police) déploie des trésors d’imagination pour éviter de verbaliser les établissements récidivistes.
    Le Zénith, grâce à l’intervention du commissaire de police a été quelque peu sanctionné, mais le Cabaret Sauvage bénéficie d’une inexplicable(?) impunité : un seul PV malgré des centaines de plaintes durant toutes ces années.
    Il est vrai que Le Parc relève du Ministère de la Culture et comme tel se considère au-dessus des lois, avec la bienveillance active et passive, de la complicité pour parler clairement, de la Préfecture, de la Mairie, du député Cambadélis…
    Pas question, malgré nos demandes de fermeture administrative.
    Un scandale de santé publique parmi tant d’autres.

  3. Les Riverains de la Butte aux Cailles

    On se réjouit pour les riverains du 11è. Oui, ce qui est relaté montre que la Préfecture peut faire son travail.
    Mais cela n’empêche pas de trouver que la Préfecture fait son travail de façon très inégale et de façon insuffisante:
    1/ Combien de quartiers supposeraient l’intervention de la Préfecture pour que les riverains puissent s’y reposer normalement et éviter les risques sociétaux collatéraux que les Réseaux « Vivre Paris ! », puis « Vivre la Ville ! » dénoncent avec raison ? Alors, une action dans le 11è est un mieux tout relatif et ne justifie pas de pouvoir dire que le travail est fait.
    Donc, pourquoi ici et pas ailleurs ?
    2/ La salve de fermetures dans le 11è n’intervient-elle pas surtout parce que des violences physiques se manifestaient, ce qui n’est donc qu’une conception étroite de la tranquillité publique dominée par la préoccupation de sécurité ? Or, le travail de la Préfecture n’est pas limité à la protection de la sécurité publique dans les cas où des incidents ont déjà éclaté.

  4. AA

    Et rue de Paradis, Paris 10ème.

  5. JW

    On aimerait bien qu’on en fasse autant à la Butte aux Cailles !

  6. nay

    Bravo et merci pour votre pugnacité à dénoncer les dérives insupportables des bars pour les voisins qui se lèvent le lendemain matin. Mais il en faut un chapelet de graves infractions pour obtenir une malheureuse fermeture. Dans bien d’autres pays ce serait la fermeture définitive. Vous nous donnez néanmoins de l’espoir dans le fait qu’il ne faille pas se résigner et continuer à se battre pour « l’état de droit », terme trop souvent perverti ces temps-ci d’ailleurs.

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