Étiquette : nuisances nocturnes (Page 2 of 9)

La rue Greneta (2ème) : un exemple d’enfer que fait subir un bar aux riverains

Article publié sur le site de Article publié sur le site de Marais-Louvre

Multiplier les rues piétonnes, permettre l’extension des terrasses en compensation du manque d’activité durant le confinement, tout cela pourrait paraître louable si ce n’était au mépris d’autres commerces qui auraient aimé bénéficier de terrasses pour accroître leurs ventes et au mépris de toute concertation avec les habitants.

C’est ainsi que  nous remontent les plaintes des riverains excédés par le comportement intolérable de bars et autres bistrots qui ne respectent absolument pas les règles édictées dans la charte mise en place pour ces autorisations « temporaires » de terrasses privant toute une rue, tout un quartier de sommeil.  Des mains courantes sont déposées aux commissariats  mais il n’y a aucune  sanction à l’égard des contrevenants, les habitants, empestés par un bruit sourd continuel, par les cris et le comportement de consommateurs alcoolisés en sont réduits à changer leur fenêtres (mais cela coûte cher) quand d’autres, de guerre lasse, envisagent de quitter les lieux et même de quitter Paris devenu invivable et ne voulant plus acquitter leurs impôts qui finalement financent le développement de telles activités.

A l’heure où Madame Hidalgo entame un second mandat à l’issue duquel elle aura marqué de son empreinte l’évolution de la capitale pendant plus de 25 ans, on comprend, faute d’inflexion de sa politique, que Paris continuera de se vider de ses habitants au profit des fêtards, des bistrotiers, des alcooliers et des propriétaires utilisant les plateformes de type Airbnb pour louer leurs appartements! Pourquoi s’ériger en porte-drapeau de la lutte contre la pollution quand on en favorise une autre, les nuisances sonores, de façon quasi éhontée  ?  Pourquoi en tant que Présidente du Conseil de Surveillance de l’APHP (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris) laisser se développer l’alcoolisation notamment des plus jeunes? Pourquoi, alors que la capitale est si sale, accentuer encore les causes de malpropreté en encourageant le Paris de la foire permanente?

A titre d’illustration nous publions ci-dessus une vidéo enregistrée dans la nuit du 27 au 28 juin à la hauteur du 30 rue Greneta où un établissement pollue en toute impunité la vie de tout un quartier à lui seul. 

Est-ce un tel Paris que souhaitent Madame Hidalgo et son équipe ? Passé l’effet compensatoire du confinement par l’octroi temporaire de tersasses, le pourcentage d’abstenions des municipales qui viennent d’avoir lieu devrait les faire réfléchir quant à la poursuite d’une telle politique…

Quand Frédéric Hocquard est confronté aux excès du tourisme festif

Frédéric Hocquard, maire adjoint d’Anne Hidalgo chargé de la nuit, est un fervent défenseur de la fête et du tourisme festif… chez les autres. Mais quand la fête vient s’inviter près de chez lui c’est différent. Il devient riverain et se met à pourfendre les excès de la fête et du tourisme festif. Il entre en lutte. Une version moderne de l’arroseur arrosé.

Frédéric Hocquard manifestant contre les nuisances sonores et ces insupportables fêtards.

Dans son tweet il interpelle Anne Hidalgo et Ian Brossat qui vont, nous l’espérons, l’aider dans son combat juste que mènent les riverains victimes des excès liés au tourisme de masse, des nuits festives non régulées.

Comme d’autres riverains confrontés aux nuisances de ce type, Frédéric Hocquard a dû contacter la DPSP, le commissariat du 20ème, interpeller les élus dont la Maire de Paris… sans succès comme tant d’autres victimes de nuisances qui nous contactent régulièrement ou rejoignent des associations de quartier comme celles qui font partie du Réseau Vivre Paris!

Le Réseau Vivre Paris! ne peut que se réjouir d’avance des mesures qui vont être prises pour le rue de la Réunion mais aussi pour tout Paris. Nous attendons avec impatience les résultats.

Questions posées à Mme la Maire de Paris

(mise à jour du 20 mai 2020)
Nous constatons que le journal Le Parisien, n’a même pas daigné répondre à notre association Réseau Vivre Paris !, qui lui avait demandé de pouvoir s’exprimer en réaction à l’article publié par ce journal pour présenter le projet de  la Maire de Paris d’offrir certaines rues de Paris aux bars et restaurants,. Le fait est là : les colonnes de ce journal sont unilatéralement offertes à Mme Hidalgo, qui poursuit ainsi sa campagne électorale. Aucune  contradiction n’est tolérée.  


Voici une liste de questions que nous a transmises l’association Marais-Louvre membre de l’association Réseau Vivre Paris ! et que nous posons bien volontiers à Madame Hidalgo, Maire de Paris et à M. Lallement, Préfet de police de Paris :

  • Une fois ces rues transformées en terrasses géantes, des centaines de personnes seront dans la rue sans masque, puisqu’il sera difficile de boire un verre ou de manger sans cette protection. 
    Quid du risque sanitaire pour les clients, les personnels, et les habitants ou usagers des rues concernées ? 
  • Dans ces rues-terrasses, quid de la circulation des personnels d’urgence : pompiers, ambulance, etc. ? 
  • Quid des risques de désordre à l’ordre public ?
  • Qu’en pense la Préfecture de police de Paris ? 

Mme Hidalgo a-t-elle réalisé qu’en fait, elle propose ainsi aux résidents qui sortent de confinement après une journée de travail, d’être non seulement confinés à nouveau (du fait de ne pas pouvoir ouvrir les fenêtres tout l’été), mais surtout ne pas pouvoir dormir ?


Mme Hidalgo aurait-elle omis que son projet n’est rien d’autre que simple copié-collé du modèle réalisé dans d’autres capitales européennes notamment (notamment Barcelone, Lisbonne etc…), avec les conséquences terribles qui ont été médiatisées depuis quelques années ? Ce modèle n’est-il donc pas déjà obsolète ? Un projet qui ne peut être toléré dans une politique de développement durable ? Car, Paris, ce sont des bars éparpillés à l’abri des arbres et une ville où il fait bon vivre si l’on prend garde de composer avec sa densité d’habitants. Composer avec les Parisiens et le développement économique de Paris : voilà un projet attendu par tant de Parisiens et qui pourrait les ramener vers les urnes lors des élections municipales.


Insistons : alors que la situation mérite de se poser et de réfléchir à un autre modèle qui prenne soin des aspirations de chacun, de la santé des résidents (jeunes comme plus âgés), de mettre fin à un modèle consumériste pour un autre plus qualitatif, Mme Hidalgo appuie sur l’accélérateur qui nous mène dans un mur. Il ne s’agit pas de supprimer les bars et les restaurants mais au contraire de mettre enfin en place une régulation digne de ce nom.  Même Guy Drut devant l’épidémie a marqué une pause pour les JO. 


Mme la Maire, votre acharnement à vouloir offrir les trottoirs et même les chaussées aux bars et restaurants correspond-il à celui d’une personnalité politiquement « responsable » ? 


Ce tweet du 28 avril permet de douter de l’attitude « responsable » de Mme la Maire de Paris. Elle déclare faire le même rêve qu’un certain François Gemenne : celui d’un « Paris comme un gigantesque bistro à ciel ouvert« . Son rêve serait un véritable cauchemar pour les milliers de Parisiens vivant (et tentant de dormir) dans les rues qu’il a pour projet de transformer en terrasses.

Confinement et déconfinement Covid-19 à la Butte aux Cailles

L’association Les Riverains de la Butte aux Cailles, membre du Réseau Vivre Paris!, a rédigé une lettre ouverte que nous publions.

Lettre ouverte à M. Lallement Préfet de police de Paris, Mme Biundo, Commissaire central du 13ème arr., Mme Hidalgo, Maire de Paris et M. Coumet, Maire du 13ème arr. 

L’association Les Riverains de la Butte aux Cailles défend depuis plus de 20 ans les intérêts des victimes des nuisances liées à l’activité nocturne du quartier (sur l’ampleur de ces nuisances) et membre du Réseau Vivre Paris ! souhaite alerter les autorités publiques sur le point de vue d’un très grand nombre d’habitants concernant le processus de confinement et ce qui est attendu après le déconfinement.

Les « égarements » lors de la mise en confinement.  Nombre d’habitants du quartier ont regardé avec effarement et inquiétude les attroupements de clients devant les établissements au fur et à mesure que l’épidémie Covid 19 s’affirmait, puis la pandémie menaçait :
– Comment les clients pouvaient-ils prendre de tels risques dans ces contacts de masse rapprochés ?
– Comment les patrons des bars pouvaient-ils continuer de les abreuver notamment par la vente à emporter ?
– Comment accepter que la Butte aux Cailles soit un tel foyer de contagion y compris pour ses habitants, avec toutes ces urines déversées à même la rue ?

Pour toute réaction à l’ordre de confinement prononcé par le Président de la République, on a vu une soirée délirante d’attroupements auprès de bars qui ne respectaient pas l’ordre de fermeture. C’est alors la colère qui a gagné beaucoup d’habitants. Cependant que le président du conseil de la nuit nommé par Madame HIDALGO partageait sur les réseaux sociaux de l’empathie pour tous ceux qui se désolaient d’être obligés de se priver de… sorties dans les bars et autres établissements.

Le calme des nuits de notre quartier pendant la majeure partie du confinement. C’est ensuite le calme qui a saisi les habitants du quartier : les petits bruits du quotidien des voisins qui ont rompu l’anonymat, le rappel à l’ordre depuis sa fenêtre de celui qui a trop monté le son pour lui rappeler les limites d’un voisinage normal et donc l’affirmation d’un échange dans le respect mutuel ; le chant des oiseaux que l’on a pu entendre de sa fenêtre. Et, par-dessus tout, des nuits de vrai sommeil réparateur pour tous, y compris ceux qui ont télétravaillé ou ont continué d’aller travailler, les malades aussi.

Nous savons gré aux autorités publiques et notamment au commissariat du 13è et l’équipe de la DPSP d’avoir œuvré pour une obéissance aux contraintes du confinement aussi bien la nuit que le jour.

Personne évidemment ne se réjouit de ce qui a été la cause de ce calme retrouvé. LRDBAC est solidaire de tous les commerces dont le mode d’exploitation se veut respectueux de l’ordre public.

Mais LRDBAC est aussi, avec ses très nombreux adhérents et sympathisants, déterminée à obtenir que des leçons positives soient concrètement tirées de la crise sanitaire pour changer durablement les nuits de la Butte aux Cailles et trouver avec plaisir une animation raisonnable diurne.

La volonté politique de répondre à cet objectif reste à prouver après ces dizaines d’années d’abandon des habitants à l’enfer des bars. La volonté de la plupart exploitants de changer spontanément leurs pratiques n’a, elle, rien d’évident si l’on en juge par l’actuel retour de la vente à emporter de boissons alcoolisées dans le quartier, ce avant même la date officielle du début du déconfinement progressif :
– Parmi les premiers à la pratiquer, dès début avril, le tabac du quartier au 21 rue de la Butte aux Cailles (pas bar tabac, non, tabac tout court).
– Puis des restaurants-bars (le Mêlécasse 12 rue de la Butte aux Cailles et le Soyouz 11 rue de l’Espérance), vendant à manger et à boire (mais pouvant servir à boire sans manger).
– Et « Chez Mamane » 27, rue des Cinq Diamants annonce la vente à emporter à partir du 1er mai.
– On voit aussi beaucoup de mouvement à « La taverne de la Butte » 13 rue de la Butte aux Cailles  et au « Plug in café », 60 rue Gérard qui appartiennent au même propriétaire et a subi par le passé différents fermetures administratives.

D’autres suivront et très rapidement l’enfer des bars revivra à la Butte aux Cailles dans cette voie qui vise à contourner le processus de progressivité prévu. Ce pourquoi nous avons interrogé le commissariat et la Mairie (dont le service de la DPSP) le 25 avril sur les règles à respecter.

De lourdes responsabilités sont en jeu.

Les citoyens qui n’ont pas l’heur d’être soutenus par des lobbies économiques puissants veulent être pris en considération après cette crise qui a montré que c’est bien eux qui ont de multiples façons permis de limiter les inconvénients de la pandémie.

Notre message s’adresse aux bars et autres usagers du quartier. Mais il s’adresse, comme celui de l’association Réseau Vivre Paris ! formellement à ceux qui ont pour mission de veiller à contrôler les pratiques des commerçants et usagers de la voie publique : le temps des aberrations consistant à organiser ou laisser faire l’animation nocturne sur la voie publique est révolu. Depuis longtemps, notre association de quartier en appelle à un développement durable et donc en appelle à un développement économique qui se fasse tout à la fois dans le respect des droits fondamentaux des habitants du quartier (sommeil, repos, santé), des intérêts bien compris de la clientèle des établissements ou autres usagers du quartier (lutte contre l’alcoolisation et autres addictions dont le quartier est un foyer notoire) et celui de l’intérêt de la collectivité toute entière (bombe à retardement sociale et financière des troubles du sommeil ou addictions et de l’habitude de bafouer la Règle).

Les établissements doivent, pour ce qui les concerne, respecter la réglementation en tous points : jauge, horaires, salubrité, transparence fiscale et autres.  La vente à emporter doit être interdite comme modalité accessoire d’exploitation des établissements. Rien qu’avec  cela, nos nuits ne seraient plus perturbées autant que l’ont révélé les mesurages faits par les capteurs de bruit Bruitpaif dans la période qui a précédé le confinement (cf. lien en début de lettre et aussi reportage FR3).

Dans l’attente très attentive de vos réponses concernant l’orientation de vos politiques et les mesures concrètes prévues pour les appliquer, je vous prie de recevoir, Monsieur le Préfet de police, Madame la Maire de Paris, Madame la commissaire central et Monsieur le Maire d’arrondissement,  mes salutations les plus distinguées.


Anne PENNEAU, Présidente de l’association Les Riverains de la Butte aux Cailles

Sortie du confinement : enquête sur l’environnement sonore et perspectives

Acoucité (l’homologue de Bruitparif à Lyon) a lancé une enquête à l’échelle nationale destinée à recueillir l’évolution du ressenti des personnes sur leur environnement sonore entre avant et pendant le confinement. Bruitparif travaille en partenariat avec Acoucité pour exploiter les résultats en Ile-de-France et les analyser en relation avec les évolutions observées à partir de leur réseau de mesure (voir l’article).

Le questionnaire anonyme ne prend que quelques minutes à remplir. N’hésitez pas à le diffuser largement autour de vous.

De nombreuses études montrent le bénéfice sur l’environnement sonore du fait du confinement. Fitbit qui fait des montres connectées a ainsi pu mesurer que les Parisiens avaient gagné 25 minutes de sommeil et que ce sommeil était de meilleure qualité avec « plus de temps dans les phases de sommeil profond et paradoxal« . (voir l’article sur le site de BFM)

Un article du Parisien note lui aussi que les « riverains des quartiers habituellement très fréquentés de la capitale ne peuvent s’empêcher d’apprécier l’absence de bruit. Et un sommeil réparateur !« .

Le Réseau Vivre Paris! souhaite que la Mairie et la Préfecture de Paris prennent en compte cet état de fait et cessent de soutenir des établissements qui font l’essentiel de leur chiffre d’affaires en ne respectant ni la réglementation ni les riverains. Les associations de riverains ont pleinement conscience des difficultés actuelles du secteur de la restauration (voir notre article exprimant notre solidarité) et souhaitent clairement  apporter une contribution constructive en étant pleinement associée aux réunions organisées par Monsieur Hocquard. En revanche, il est illusoire de penser que les associations passeront sous silence l’inaction de la Mairie de Paris face à des dérives insoutenables au profit d’une minorité d’établissements de la nuit. Eu égard à la densité de population, cette option serait vite une catastrophe pour beaucoup de Parisiens. Dans ce cadre, les différentes associations de quartiers sauront rassembler de plus en plus de riverains en colère pour faire entendre leurs voix via des procédures judiciaires mettant en cause la Mairie de Paris et la Préfecture de Police.

Par un article sur le site de Trax, les associations de riverains ont appris la tenue récente d’une réunion organisée par Monsieur Hocquard, adjoint d’Anne Hidalgo chargé de la nuit, pour préparer la sortie du confinement. En tant que représentant de la Mairie et donc des Parisiens, la décision de tenir les associations de riverains en dehors de ces réunions laisse entendre que Frédéric Hocquard (et donc la Maire de Paris) continue à ne pas vouloir répondre aux attentes légitimes de ses administrés sur les nuisances sonores excessives du « Paris Festif ». Nous réitérons que de telles initiatives ne sont pas un gage d’une sortie du confinement réussie par les équipes de cette mandature sortante.
Un propriétaire de club se pose cette question légitime : « Comment serons-nous défendus au retour de nos activités qui peuvent produire des nuisances sonores, après des mois de chants d’oiseaux dans les rues de Paris? ». La réponse est simple (voir plus haut) : s’organiser pour réduire très considérablement les nuisances sonores, maitriser sa clientèle, lutter contre l’hyperalcoolisation incontrôlée, respecter celles et ceux qui veulent continuer à habiter à Paris. Tout le monde en sortira gagnant.

Les bars et leurs clients : entre 8 et 20dB supplémentaires

Bruitparif a publié une étude sur les effets du confinement sur le bruit en Ile-de-France. Les 150 stations de mesure de Bruitparif déployées en Île-de-France dans des contextes variés sont unanimes et confirment ce que chacun a pu constater : avec le confinement décrété en raison de l’épidémie de Covid-19, un silence inhabituel a envahi l’Île-de-France et notamment sa zone urbaine dense. La raison en est simple : la très forte baisse des émissions sonores d’origine anthropique en lien avec la diminution drastique des trafics routier, aérien et même ferroviaire, l’arrêt des chantiers et la fermeture de nombreuses activités et lieux festifs (bars, restaurants et établissements diffusant des sons amplifiés).

Un passage de cette étude a particulièrement retenu notre attention : les quartiers habituellement animés la nuit sont désormais très calmes. Les nuisances sonores ont disparu des quartiers animés de la capitale, qui comptent de nombreux bars et restaurants ou établissements habituellement fortement fréquentés en soirée et en début de nuit. Ainsi, selon les résultats des stations de mesure déployées par Bruitparif dans certains de ces quartiers, les baisses de décibels atteignent en moyenne 8 à 16 décibels sur le créneau compris entre 22 heures le soir et 2 heures du matin. Les soirs de week-end (vendredi et samedi soirs), la chute est encore plus marquée avec de 11 à 20 décibels de moins selon les quartiers.

Ce graphique extrait du rapport de Bruitparif en dit long sur les nuisances sonores générées par les bars et leurs clients et auxquelles sont exposés les riverains.

A titre d’information, pour des niveaux d’exposition à des niveaux supérieurs à 40 dB(A) la nuit et à 50-55 dB(A) en journée, l’Organisation Mondiale de la Santé considère que des effets extra-auditifs du bruit peuvent se manifester : troubles du sommeil, gêne, risques cardiovasculaires accrus, difficultés de concentration et retards dans les apprentissages.
Un niveau sonore de 50dB correspond à une conversation à voix normale, 60dB à une conversation à voix forte et 70dB à une salle de classe bruyante. Les habitants du quartier des Enfants Rouges, de la place Sainte-Catherine, de la Butte aux Cailles ou du Bassin de la Villette subissent en moyenne un niveau sonore équivalent à une conversation à voix forte. Quant aux habitants du quartier des Halles ils vivent (et essaient de dormir) dans une salle de classe bruyante. Du fait du confinement et de l’absence de consommateurs à l’extérieur le niveau sonore est provisoirement celui d’un appartement calme. Comme l’illustre parfaitement le graphique, la présence sur l’espace public des clients des bars transforme, de par leur comportement irrespectueux, un appartement calme en une salle de classe bruyante, dans laquelle il est impossible de dormir sereinement. Le bruit pénètre dans les domiciles fenêtres à double vitrage fermées, recouvre une musique douce et rend difficile l’endormissement, sans compter les réveils conscients ou inconscients par les pics avec les conséquences mentionnées plus haut.

Peut-on espérer des modifications de comportement chez les consommateurs et surtout un comportement plus citoyen et plus respectueux de leur environnement de la part des bars une fois passée la pandémie ? Mais surtout nous attendons des autorités qu’elles contraignent les bars à respecter la loi après la crise sanitaire du Covid-19.

* Le réseau Vivre Paris! remercie Bruitparif pour le travail de mesurage et de diagnostic accompli dans nos quartiers. Merci également de nous avoir permis de publier le graphique des relevés sonores dans les quartiers animés.

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