Catégorie : Actualités (Page 48 of 58)

Plus de piétons sur l’espace public parisien et moins de place pour circuler

Fidèle à son principe : « Plus il y a de piétons sur l’espace public parisien, moins ils ont de place pour circuler« , la Mairie de Paris propose en ce mois d’août deux innovations très pénalisantes en haut de l’avenue des Champs-Élysées, côté pair (le plus fréquenté).

  • la construction d’une énorme structure d’une largeur de 12 mètres occupant plus de la moitié du trottoir en face de la terrasse de McDonald’s.
    Pourtant la Mairie de Paris ne semble pas, conformément à son règlement, avoir décidé le démontage de cette terrasse pour restituer aux piétons l’espace minimum nécessaire pour marcher et se croiser.
    Il faut rappeler que ce sont au moins 300 000 piétons — souvent davantage — qui essaient de circuler, chaque jour, sur « la plus belle avenue du monde ».
  • À quelques mètres de là, cédant à sa tentation inflexible de la rentabilité de l’espace public, la Mairie a implanté une colonne Morris obstruant le passage.


Photo prise fin juillet en haut de l’avenue

Le même endroit quelques jours plus tard : une colonne Morris obstrue le cheminement !
  • Ironie de l’histoire : c’est l’endroit exact des Champs-Élysées que la Mairie de Paris avait choisi pour illustrer et vanter dans le PAVE (Plan de mise en Accessibilité de la Voirie et des Espaces publics) la grande largeur des trottoirs sur l’avenue (voir photo).
champs_exemple
Le discours officiel : Avenue des Champs-Elysées (8e) Au-delà du respect des seules exigences réglementaires, l’ampleur du trottoir est adaptée à la fréquentation piétonne d’un tel site touristique
champs_realite
La réalité : la comparaison avec la situation d’aujourd’hui est frappante et démontre le fossé entre les discours et les actes à la Mairie de Paris

Quand France Inter ne donne pas la parole aux victimes des nuisances sonores nocturnes

France Inter devient coutumier du fait : cette radio défend les fêtards et ne donne pas la parole aux victimes des nuisances sonores nocturnes.

Déjà les 4 et 5 mai France Inter a fait deux sujets sur les nuisances nocturnes en ville en se moquant des victimes en les tournant en ridicule (lire notre article précédent).
Selon la journaliste (4 mai), pour qu’une charte mise en place à Orléans puisse fonctionner « il faut compter sur des voisins commodes. » Il faut donc des voisins qui acceptent de ne pas dormir la nuit ou, mieux, qui déménagent. Le lendemain France Inter remet ça : les parisiens victimes du bruit sont, selon la journaliste, « ceux qui se couchent comme des poules ». Pourquoi nous traiter de la sorte ? Aucun témoignage de victimes du bruit mais le micro complaisemment grand ouvert pour recevoir les propos insultants de Clément Léon R, pseudo maire de la nuit : « Ces gens-là sont plus dérangés dans leurs têtes que par le bruit ». Nous serions donc, selon lui, des malades mentaux, ce qui ne semble pas choquer la journaliste.

France Inter reprend le 28 juillet sa promo de la fête sans prise en compte de la souffrance des riverains avec un sujet sur les « rooftops » (les terrasses sur les toits).

1 minute 39 secondes de promo gratuite pour les rooftops et 6 secondes pour les riverains. Et encore on ne les entend pas. C’est la journaliste, Sophie Souchard, qui dit en passant que « les riverains, eux, sont moins enthousiastes. Autour du Perchoir dans le 11e notamment ils se plaignent des nuisances sonores nocturnes« . Une fois de plus la journaliste n’a même pas recueilli l’avis des victimes. Par contre elle offre son micro complaisant à celui qu’elle appelle « le maire plus spécialement chargé de la nuit à Paris, Clément Léon R », lui donnant ainsi un titre tout à fait officiel qu’il n’a pas. Pour information, il existe à la Maire de Paris un délégué chargé de la nuit : il s’appelle Frédéric Hocquard.

Cette journaliste doit habiter dans le même quartier que celle de Libération (lire notre article) et pouvoir dormir en toute quiétude les fenêtres ouvertes. Pour elle, les millions de victimes des nuisances sonores nocturnes dans les centres-villes non seulement ne comptent pas, mais sont traités avec mépris. Drôle de conception du service public. Pour reprendre le slogan de France Inter : « la voix est libre »… mais pas pour les victimes. Un message a été envoyé au médiateur de France Inter en demandant un droit de réponse.

Si comme nous vous êtes choqués par ce traitement de l’information n’hésitez pas à laisser un message sur la page du 7/9 de France Inter.

A lire également : la charte éthique professionnelle des journalistes rédigée par le SNJ

Le Réseau « Vivre la Ville ! » a rencontré M. Hanoh, adjoint à la Maire de Lille

Anne PENNEAU, présidente de l’association Les Riverains de la Butte aux Cailles, a représenté le Réseau « Vivre la Ville ! » dans un entretien accordé par M. Franck HANOH, adjoint à la Maire de Lille chargé de la sécurité et de la vie nocturne.
Ce fut l’occasion de vérifier que, si des élus regardent nos quartiers la nuit en tenant compte des critères de santé publique et sociétaux, ils reconnaissent les dangers des dérives de l’économie nocturne et l’urgence à les traiter. Dès lors, les financements sont trouvés, l’application de la réglementation propre à empêcher les nuisances est exigée, les démarches éducatives sont mises à leur juste place. Il faudra suivre avec attention les résultats de cette action municipale nouvelle.
Les associations membres du Réseau « Vivre la Ville ! » ne sont pas habituées à ce que leurs élus adoptent cette posture à la fois de reconnaissance des nuisances et tout à la fois de la nécessité et de la possibilité de les faire cesser en y consacrant les moyens financiers et humains proportionnés aux enjeux sociétaux et de santé publique. Nous ne pouvons donc que saluer ce qui nous a été dit et nous suivrons avec attention les résultats concrets qu’obtiendra sur un plus long terme la Ville de Lille.
Le compte-rendu de cet entretien.

Quand Libération se moque des victimes du bruit

Dans un article publié dans Libération du 7 juillet (Vive les canettes de bière et les guitares au canal Saint-Martin) Johanna Luyssen se moque des victimes du bruit aux alentours du Canal Saint-Martin. Tout d’abord les habitants du quartier n’ont pas emménagé au cours des derniers mois, contrairement à ce qu’elle semble impliquer : nombreux sont ceux qui habitent ce quartier populaire depuis des décennies. Et en tout état de cause, le besoin de sommeil est le même, que l’on soit habitant « historique » ou nouvel habitant n’ayant payé « que » 8000€ le m2 quand d’autres arrondissements de Paris ont passé la barre des 10000€. Il est évident que Mme Luyssen doit habiter un quartier où elle ne trouve pas de canettes vides, bouteilles cassées, vomi ou urine devant sa porte chaque matin où il fait beau. Elle doit aussi pouvoir dormir la fenêtre ouverte et écrire ses articles insultants dans le calme.
Welcome to Canal Saint Martin publie sur sa page Facebook des photos et des vidéos édifiantes. Et sur sa page Tumblr on découvre « la face cachée d’un quartier mythique ».
Le Figaro a répondu à Libération sous la plume de Natacha Polony (Quand Libération insulte les pauvres). Le titre indique bien la teneur de l’article.
Selon Johanna Luyssen les habitants riverains du Canal Saint-Martin n’ont qu’à fermer leur g… ou à déménager. L’argument (médiocre) est toujours le même : quand on vient habiter dans un quartier bruyant on la ferme, on met du double, triple, quadruple vitrage, des bouchons d’oreilles, on se bourre de somnifères et on n’est pas trop regardant sur la saleté de son environnement. Décidément Libération a bien changé.

« Older posts Newer posts »

© 2025

Theme by Anders NorenUp ↑