Revue de presseLes nuisances sonores :
La place du piéton dans la ville :
Les locations saisonnières :
Et pour finir, le tourisme de masse :
TémoignagesUn florilège des témoignages que nous avons reçus cet été, tant en ce qui concerne l’espace public que les nuisances sonores. Nos articlesUn décret qui va faire du bruit
Le Réseau Vivre Paris! est désormais une association
Terrasses : mode d’emploi
Nuits à Saint-Géry
La Butte aux Cailles sur France 3
Le Réseau Vivre Paris! reçu à la Préfecture
La discussion a montré une convergence de vues entre les associations et la Préfecture sur les objectifs à poursuivre, les points de vue s’éloignant parfois s’agissant de certaines modalités des actions préfectorales. (lire l’article) |
Catégorie : Actualités (Page 27 of 58)
L’article de Daniel Ehret, ci dessous, s’inscrit dans la continuité de celui qu’Anne Penneau avait écrit pour le Réseau en novembre 2017 : Défense en faveur du décret qui régit la diffusion de musique amplifiée sur la voie publique et nouvelle alerte à propos des bruits de voix sur la voie publique, texte qui mentionnait à l’époque : « Depuis la loi Santé de 2016, l’article L. 1336-1 du code de la Santé publique prévoit que les activités impliquant la diffusion de sons à un niveau sonore élevé (musique amplifiée ou non, voix d’acteurs ou présentateurs par exemple), dans tout lieu public ou recevant du public, clos ou ouvert, doivent être exercées de façon à protéger l’audition du public et la santé des riverains. »
Voici que le 7 août 2017, dans une continuité qu’il faut aussi saluer, le ministère a parachevé le dispositif légal et pris le décret 2017-1244, nécessaire à l’application de la loi, qui a été intégré dans la partie réglementaire du code de la Santé publique. Ce décret est applicable à partir du 10 octobre 2018.
102 dB ou la politique des tout petits pas
Le décret du 7 août 2017, portant abaissement du niveau de décibels dans les établissements fermés diffusant de la musique amplifiée, n’a vraiment rien à voir avec une volonté ambitieuse de remédier un jour d’une manière durable au phénomène mondialisé de l’envahissement sonore. L’écart entre 105 et 102 dB peut faire illusion, surtout si, pour argumenter scientifiquement cette baisse, on convoque le système complexe des algorithmes, auquel je n’entends pas grand-chose, à l’instar d’une forte majorité de mes contemporains. Soutenir, comme on le lit un peu partout, que cet écart puisse correspondre à une réduction de 50% du niveau sonore, voilà qui n’a guère de sens, puisque cette nouvelle limite réglementaire de pression acoustique reste largement dans une zone où l’ouïe est en grand danger.
Le bruit, phénomène retors
Il s’agit là, une fois encore, de masquer la réalité d’une problématique ne se réduisant pas au seul mesurage de la pression acoustique. Le bruit est un phénomène retors, qui a plus d’un tour dans son sac ! Il fait mine d’être admis par des milliards d’oreilles, quand il n’est qu’enduré. Il fait croire qu’on le supporte, alors qu’il vous détruit insidieusement la fonction auditive. Sans même parler des graves conséquences sur les systèmes nerveux et cardio-vasculaire…
Bien sûr qu’on peut se réjouir d’un décret qui va dans le sens que souhaitent les trop rares associations qui sensibilisent le public à l’exponentiel et planétaire croissance de la pollution sonore. Mais 3dB de moins, c’est d’autant plus dérisoire que les 105dB d’avant n’étaient que rarement respectés. En bonne logique, ceux très majoritaires qui ne respectaient pas l’ancienne limitation, respecteront encore moins la nouvelle. Pourquoi ne peut-on plus écouter de la musique en se limitant à 80dB, comme c’était le plus souvent le cas il y a trente ou quarante ans et avant, ce que rappelle fort à propos un ancien acousticien, interrogé à ce sujet par deux quotidiens alsaciens ?…
Le problème en France, c’est le non-respect des textes !… Je garde en mémoire l’exigence du groupe de rock Motörhead, invité il y a quelques années à Sélestat par un festival organisé au mois de juillet en plein-air et durant trois nuits consécutives, de 20 h à 6 h du matin (!!!), à une centaine de mètres des premières habitations d’un vaste lotissement péri-urbain. Le leader de cette formation mondialement connue a réclamé 130 dB ou rien. L’organisateur du festival s’est plié à cette exigence démentielle, la police nationale s’est empressée de ne pas intervenir et la municipale ne travaille plus après 20 h !… Résultat : des centaines de proches riverains ont été contraints de supporter trois nuits à peu près blanches, des dizaines de familles ont choisi de s’exiler durant toute la durée du festival. Les autres habitants de Sélestat se sont vus obligés de fermer toutes leurs fenêtres, malgré la touffeur nocturne…
Intensité, durée et répétition
Quand on sait que les durées limites d’exposition au bruit ont été déterminées de façon scientifique et que les « clients » des concerts où l’on recourt à l’amplification abusive ne devraient pas s’exposer plus d’une heure à un niveau supérieur à 100 dB, comment se satisfaire d’une avancée aussi minuscule que celle qui consiste à réduire de 3dB le seuil légal de pression acoustique ? Les associations doivent rappeler et rappeler encore que le bruit intense doit certes être combattu, mais que la répétition et la durée sont des paramètres beaucoup plus préoccupants, parce qu’ils agissent sournoisement sur la santé, sans envoyer le signal de douleur que l’intensité délivre immanquablement, sauf si cette dernière tombe dans l’oreille d’un(e) sourd(e) ! Les éclats de voix et autres manifestations physiques, répétitifs, inscrits dans des durées nocturnes, en provenance d’êtres humains oublieux des autres vivants, peuvent être aussi délétères pour ceux qui les subissent, que les décibels le sont pour les pratiquants réguliers de ce que des sociologues, des élus et des industriels de la nuit ont convenu d’appeler « la vie nocturne ».
La France se situe parmi les nations les plus productrices de lois et règlements qui ne seront pas appliqués ! Dans le pays des droits de l’homme (mais c’est pire dans ceux du sud européen), la liberté du commerce est bien mieux protégée que la santé publique…
Malgré les constats qui précèdent, et pour éviter de sombrer dans une vilaine déprime, les associations et les gens « éveillés » ont le devoir moral de continuer à dénoncer les entorses aux textes dont se rendent complices les décideurs publics. A force de couvrir toutes sortes d’abus, ils pourraient finir par ne plus en être conscients, surtout si, cédant à la lassitude, les lanceurs d’alerte devaient relâcher la pression. Et là, ce serait la porte ouverte au pire du pire.
Daniel EHRET, président du Centre Antibruit d’Alsace de 2008 à 2015, année de la dissolution de son association, privée des fonds publics qui lui avait permis d’être efficace pendant 45 ans.
Depuis le 20 juin 2018, afin de mieux se structurer, le Réseau Vivre Paris! s’est officiellement transformé en association loi de 1901. Cette association, à laquelle ont déjà adhéré 14 associations membres du réseau informel créé en 2010 assurera la continuité des différentes actions entreprises depuis près de 10 ans et les renforcera.
Nos deux objectifs principaux restent inchangés : une nuit régulée dans laquelle les noctambules et les établissements peuvent faire la « fête », tout en respectant la ville et ses habitants et un espace public dans lequel les piétons peuvent circuler sans entrave.
Pour plus de détails consulter la page : qui sommes-nous?. Vous y trouverez nos objectifs, la liste de nos membres, la composition de notre conseil d’administration. Pour toute information n’hésitez pas à nous contacter.
L’association 60 Millions de Piétons, qui est membre du Réseau Vivre Paris!, vient de publier sur son site un document indiquant la marche à suivre concernant les terrasses abusives parisiennes.
Il y est notamment préciser que le bénéficiaire d’une terrasse doit afficher l’autorisation sur sa vitrine.
Pour chaque autorisation d’étalage ou de terrasse, le commerçant doit apposer, à l’intérieur du commerce sur la partie visible de la rue, une affichette réglementaire mentionnant les dimensions autorisées, un schéma indicatif du dispositif et l’année de création de l’affichette.
La direction de l’urbanisme de la Mairie de Paris (sous-direction du permis de construire et du paysage de la rue) édite ces affichettes pour l’ensemble des commerçants bénéficiaires d’une autorisation d’étalage ou de terrasse.
Vous trouverez sur cette même page les adresses des services concernés et un lien vers le règlement des terrasses et étalages parisiens.
Pour rappel vous pouvez consulter en ligne la localisation des terrasses autorisées à partir du plan de Paris : carte interactive, affichette décrivant l’autorisation de terrasse…
Dans le quartier Saint-Géry, au centre de Bruxelles, les habitants dorment mal. La vie nocturne dégrade la qualité de vie des résidents.
A l’instar de Barcelone, Berlin, Paris, le marketing urbain sévit à Bruxelles, qui cherche à faire des centres-villes du 21e siècle des lieux de réjouissance dédiés au tourisme et à l’événementiel. Un groupe tente de faire entendre sa voix… Et une question demeure : désirons-nous vraiment des centres villes désertés de leurs habitants ?
Le Centre Vidéo de Bruxelles produit du documentaire d’auteur, associatif et collectif depuis plus de 40 ans. Fort de son expérience, un comité de quartier bruxellois excédé par le bruit en rues l’a approché pour réaliser un documentaire* sur leurs conditions de riverains : Nuit et Jour à Saint-Géry.
Présenté à Bruxelles en 2018 aux 4èmes rencontres du Réseau Européen « Vivre la Ville! », ce documentaire est un excellent support pour un débat public. Continue reading
Selon l’article L3341-1 du code la santé publique, une personne trouvée en état d’ivresse dans les lieux publics est, par mesure de police, conduite à ses frais dans le local de police ou de gendarmerie le plus proche, pour y être retenue jusqu’à ce qu’elle ait recouvré la raison.
D’autre part, le fait de se trouver en état d’ivresse manifeste un lieu public est également puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 2e classe.» selon l’article R. 3353-1 du même code la santé publique. Cette contravention s’élève à 150 euros.
La transfert des personnes en état d’ivresse au commissariat ou à la gendarmerie a un coût pour les collectivités locales. Orléans avait été la première ville à faire payer les personnes en état d’ivresse dans l’espace public dès 2015 (voir notre article). D’autres villes ont suivi : Saint-Malo, Pau, Castres…
Cette décision de faire payer les personnes en état d’ivresse (pollueur – payeur) a été jugée conforme à la loi par la cour administrative d’appel de Nantes au printemps 2017. Pourquoi ne pas l’appliquer sur l’ensemble du territoire?