Article mis à jour le 12 septembre 2020
Paris compterait selon BFM 14 500 bars et restaurants. Selon la président du SNEG il y aurait plus de 8 000 terrasses éphémères auxquelles il convient probablement d’ajouter les terrasses sauvages. Plus d’un établissement sur deux bénéficie donc d’une terrasse éphémère et gratuite. Aucun autre commerce ne s’est vu accorder de tels privilèges.
Or comme le montrent les témoignages que nous publions et les très nombreux messages sur les réseaux sociaux, la situation à Paris est devenue insupportable (voir notre page Facebook ou notre compte Twitter).
A plus d’un titre :
– impossibilité de circuler sur certains trottoirs, les piétons devant circuler sur la chaussée et s’exposer ainsi à des risques;
– nuisances sonores du fait du non respect des heures de fermeture (théoriquement 22h00)- risque sanitaire enfin par le non respect de la distanciation et des gestes barrières;
– de trop nombreux établissements ne respectent pas l’interdiction de diffusion de musique en extérieur;
– et enfin, ce sont souvent les cafés connus de longue date comme ne respectant pas la réglementation des terrasses qui sont les plus gênants ce moment et qu’ils continuent de bénéficier d’une immuable immunité vis à vis des sanctions.
A lire de toute urgence l’article de Jean-François Bayart, membre de Marais-Louvre, sur le blog de Mediapart : Les carences fautives de la maire Hidalgo et du préfet Lallement.
Si nous savons qu’Anne Hidalgo habite dans une rue calme du 15ème sans un bar pour troubler son sommeil, il semblerait qu’Emmanuel Grégoire habite à Rodez et que ni lui ni ses conseillers ne consultent internet ou les réseaux sociaux pourtant hyperactifs sur le sujet des terrasses depuis la sortie du confinement. Outre notre blog, de nombreux sites associatifs, pages Facebook et comptes Twitter apportent des témoignages accablants sur le situation actuelle.
En effet dans un article sur le site de BFM le premier adjoint d’Anne Hidalgo ne fait pas dans la demi-mesure. Emmanuel Grégoire s’auto-congratule et trouve le bilan ni plus ni moins « hyper positif”. Il met en avant « une autorégulation très satisfaisante » et « un effort réel des restaurateurs pour respecter les règles”. Il assure même qu’il y a seulement « quelques dizaines de cas d’abus » recensés. M. Grégoire, êtes vous ainsi sourd à ce que disent les Parisiens et insensible à ce qu’ils vivent au quotidien? M. Grégoire, consultez notre page qui contient près de 100 témoignages accablants, mais aussi Twitter et Facebook sur les lesquels les Parisiens et les associations se plaignent des nuisances générées par les terrasses éphémères.
Rappelons que la décision d’offrir l’espace public aux bars a été prise par la Maire de Paris sans aucune concertation (voir notre article : le fait du prince). Depuis cette décision la Mairie de Paris refuse d’entendre les Parisiens et les associations qui les représentent. La Mairie et son pléthorique service de communication lancent une campagne médiatique frénétique pour démontrer le bien fondé de cette décision autoritaire.
Une seule bonne nouvelle dans cet article : l’interdiction du chauffage des terrasses. Rappelons cependant qu’une telle mesure avait échouée sur à une action en justice du lobby du gaz.
Désolé de vous contredire, M. le premier adjoint à la Maire de Paris, les Parisiens ne sauraient qualifier le bilan des terrasses provisoires d’hyper positif. Il est tout simplement catastrophique et la décision de prolonger l’expérience d’un an l’est tout autant.
Mise à jour du 12/09
Le Figaro (avec l’AFP) a publié un article le 12 septembre au titre explicite : Paris : des riverains en colère contre les terrasses éphémères. Dans cet article Nicolas Nordman, adjoint à la maire de Paris chargé de la prévention et de la sécurité déclare que « 2.000 procès verbaux » ont été dressés durant l’été pour « non-respect des règles« ». Il serait bon que le premier adjoint de Mme Hidalgo qui n’a relevé que « quelques dizaines de cas d’abus » parle avec l’adjoint chargé de la prévention et de la sécurité dont les services ont dressé « 2.000 procès verbaux« .