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Analyse de l’étude de l’APUR sur le commerce parisien

Article complet sur le site de Marais-Louvre
A l’initiative de la Ville de Paris et de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, sous la titre «  Inventaire des commerces à Paris en 2020 et évolution  2017-2020« , l’APUR* (Atelier Parisien d’Urbanisme) vient de publier une étude sur l’état du commerce parisien juste après le premier confinement (enquêtes réalisées en octobre 2020, la plupart des commerces étant alors ouverts). Il s’agit de la 7ème étude menée, la dernière enquête datant de 2017.

Ainsi Paris comptait en octobre dernier un peu plus de 61 500 commerces et services commerciaux.  La principale caractéristique est une très forte densité, en comparaison d’autres grandes villes françaises, en 3 ans, cependant leur nombre a diminué de 1,9% après plusieurs années de stabilité, la pandémie de la Covid n’ y étant pas étrangère. Ce sont les commerces traditionnels appelés « équipements à la personne » c’est-à-dire habillement, bijoux, presse… et les commerces de gros (partis à la périphérie de la capitale) qui sont les plus touchés (respectivement – 1 100 et – 600).

Parmi les commerces en progression en revanche, ceux spécialisés dans le bio voient leur nombre augmenter de 200 unités (+67%), de même que ceux du secteur de la santé-beauté et du bien-être. Mais ce sont surtout les bars, cafés, restaurants qui augmentent de façon significative (+ 660) «prolongeant ainsi une tendance entamée il y a plus de 10 ans», note l’ Apur qui en a dénombré plus de 15 247 contre 12 686 en 2003, soit + 20,2% et + 4,5% par rapport à 2017.

Ce nombre supplémentaire de 2 561 établissements en 17 ans mérite analyse. En effet, si les brasseries traditionnelles et les cafés-tabac baissent lentement, ce sont surtout les restaurants asiatiques et les restaurants rapides (+ 1 566 en 20 ans) qui se multiplient. Si les bars, cafés et débits de boissons n’ont cru que de 1% sur les 3 dernières années, il importe de souligner que cette tendance doit être rapportée à une base existante déjà très large puisqu’avec les restaurants, ce secteur représente 1 commerce sur 4 soit 10,2 pour 1 000 habitants (le taux le plus élevé des grandes villes françaises !). Certains arrondissements, notamment dans le centre ont même des densités 3 à 5 fois plus élevées que la moyenne parisienne dans les quartiers touristiques et très fréquentés par les étudiants et les actifs, le 1er arrondissement étant cité comme exemple (28 pour 1 000 habitants) ! Cette activité connait aussi un fort taux de rotation (47%!).

Un chapitre spécial a retenu toute notre attention, il est consacré aux étalages et terrasses. Un commerce sur 5 est concerné. 8 000 terrasses avaient été dénombrées en octobre 2017 (50 % des établissements ayant alors au moins une terrasse) dont 900 établissements (11%) avec une ou plusieurs terrasses fermées, 5 750 (71%) avec une ou plusieurs terrasses ouvertes et 1 450 (18%) avec les 2 types de terrasses.  Notons à ce propos que 1 900 terrasses ont des appareils de chauffage contre seulement 1 150 en 2014…

En septembre 2020, 8 300 cafés bars et restaurants, soit 55% des 15 200 recensés, ont déclaré une installation de terrasses éphémères sur l’espace public, dont 44% implantées sur les trottoirs, 30% à la fois sur trottoir et une ou plusieurs places de stationnement et 22% sur une ou plusieurs places de stationnement, 4% étant sur la chaussée. 7 500 places de stationnement se trouvent ainsi occupées. L’APUR rappelle que l’application de la loi Evin en 2007 a amorcé la montée du nombre des terrasses qui d’estivales sont devenues permanentes. Puis le mouvement a été amplifié par la décision unilatérale de la mairie de juin dernier d’autoriser les terrasses éphémères pour cause de Covid en ne favorisant curieusement qu’une profession, les bars cafés et restaurants. Lors du déconfinement les riverains ont pu mesurer les nuisances sonores générées surtout la nuit et depuis la fermeture des établissements l’état de délabrement des terrasses en question qui ternissent le paysage de nos rues. Le renouvellement du règlement des terrasses et des étalages risque fort de pérenniser ces terrasses éphémères et toutes leurs conséquences. La Covid aura eu le mérite de donner à l’équipe municipale un alibi pour continuer à favoriser toute une profession malgré toutes les aides existantes, aussi bien gouvernementales que régionales ou municipales citées dans l’étude de l’APUR qui souligne combien il faudra « éviter lors de la reprise des transformations commerciales brutales… et maintenir une animation commerciale qui participe au rayonnement de Paris« .

Dans ses déclarations, Olivia Polski, adjointe à la Maire de Paris en charge du commerce se dit inquiète de la situation et annonce l’étude de la création d’une « foncière commerce » tout en demandant à l’Etat de faire davantage.  Elle oublie d’indiquer que les décisions de la mairie de piétonniser une multitude de rues, la suppression des places de stationnement (notamment du fait des terrasses éphémères et de la création de pistes cyclables) ne sont pas étrangères non plus aux difficultés des commerces qui, au-delà de la pandémie, ont dû affronter auparavant les conséquences du mouvement des gilets jaunes, les grèves des transports et la montée de l’e-commerce.

Cette étude apporte bien la preuve que les décisions unilatérales, sans concertation et sans études d’impacts suffisantes, prises par la mairie ont des effets néfastes sur le commerce en général et qu’il ne sert à rien de « sur-aider » plus spécifiquement un secteur au détriment de tous les secteurs d’activités.

(*) Atelier parisien d’urbanisme, association à but non lucratif créée en 1967 et réunissant 27 partenaires est un lieu d’étude partagé et prospectif multiscalaire. Il documente, analyse et imagine les évolutions urbaines et sociétales concernant Paris, les territoires et la Métropole du Grand Paris.

Claude Askolovitch, journaliste à France Inter, et le terrorisme des victimes !

Très engagé aux côtés des innombrables victimes de la multiplication des bars avec terrasses ouvertes jusqu’à pas d’heure ou des établissements de nuit avec fumeurs dans la rue et fermeture à l’aube, un citoyen souhaite réagir à un passage de la revue de presse déroulée au petit matin du 23 juin 2020 sur France-Inter par le journaliste multicarte Claude Askolovitch. (voir encadré) Il s’insurge notamment contre un très malheureux rapprochement sémantique commis par le chroniqueur.

Dans le Parisien encore, on me parle d’un autre arrondissement, où ce n’est pas la mort qui indiffère mais la vie qui dérange, quelle étrangeté de lire que dans le XIe arrondissement, des riverains sont dérangés par les terrasses qui s’étalent depuis le déconfinement,  ils ont pris un avocat pour les faire reculer… Le XIe arrondissement, c’était, rappelez-vous, l’arrondissement des terrasses attaquées  avec le bataclan, et ces terrasses où nous étions retournés symbolisaient alors notre volonté de vivre…
Dans le Parisien toujours, qui sent bien sa ville, on s’interroge sur le laisser aller dont nous ferions preuve face au covid 19, faut-il accuser les fêtards de la musique du canal saint-martin? La réponse est heureusement tempérée mais le débat dit un moment.

Je n’irai pas, Monsieur Askolovitch, jusqu’à vous reprocher, comme le fit un jour Philippe Val, l’ancien patron de Charlie Hebdo, de vouloir défendre l’indéfendable. Je me bornerai à vous accuser de légitimer ces fauteurs de trouble qui, selon votre point de vue, seraient du côté de la vie quand les victimes quotidiennes des tapages et ravages nocturnes seraient, elles, des auxiliaires de la mort. Plus exactement, de la mort des villes. C’est votre manière de cautionner des choix politiques en contradiction parfaite avec les textes, toujours brandis par les élus locaux mais presque jamais appliqués, ceux qui régissent l’exigence de « tranquillité publique ». 

 Voilà plusieurs décennies que les communicants des municipalités imposent aux esprits relâchés la fallacieuse menace d’une mort lente pour les villes où ne pulluleraient pas les établissements de nuit, où le dogme imbécile de « l’attractivité nocturne » ne serait pas érigé en nécessité absolue. Des villes où l’on aurait choisi de différencier le jour de la nuit et où une minorité de fêtards ne pourraient plus, parce que la loi l’interdit et qu’on la ferait respecter, priver une très large majorité d’habitants d’un droit fondamental : celui de dormir la nuit afin d’être en état de travailler ou de ne pas somnoler le jour.

Certes, votre propos semble ne concerner que les seules terrasses de bars ou restaurants qui, en effet s’étalent un peu partout depuis la fin du confinement, mais je ne suis pas certain que vous ayez bien mesuré, avec la rigueur de l’honnête journaliste que probablement vous croyez être, le problème que posent en termes de nuisances sonores ces multiples occupations du domaine public, cette permissivité accrue et les bruyants débordements que cela entraîne, et ce jusqu’à des heures impossibles.

Venons-en au parallèle que vous faites, Claude Askolovitch, entre la mort d’un homme sur un trottoir du Bois de Boulogne, dans l’indifférence des passants, des joggeurs et de bien d’autres humains. Un jeune homme de vingt ans aura tenté un massage cardiaque, crié à l’aide et seulement obtenu quelques regards embarrassés… La mort, dites-vous, « indiffère » dans le très bourgeois XVIe arrondissement de Paris. Mais dans le XIe, naguère peuplé d’ouvrier et d’employés aux revenus modestes, aujourd’hui majoritairement habité par les classes moyennes intellectuelles, dans ce secteur parisien c’est « la vie qui dérange », selon vous.

Voilà donc qu’une armada de riverains des nombreux bars et établissements de nuit qui grouillent dans ce quartier, comme dans tant d’autres à travers le continent, se déclarent « dérangés par les terrasses qui s’étalent depuis le déconfinement » ! Quel culot ! Ces riverains vont vraiment trop loin dans leur mécontentement puisque, grince notre Askolovitch « ils ont pris un avocat pour les faire reculer !!! (les terrasses, note de l’auteur). Et puis il ajoute, le journaliste, cette ahurissante et coupable précision : « Le XIe arrondissement, c’était, rappelez-vous, l’arrondissement des terrasses attaquées avec le Bataclan. Et ces terrasses où nous étions retournés symbolisaient alors notre volonté de vivre ». 

Je ne sais ce que vous comprenez vous, amis ou ennemis lecteurs, mais pour ma part, j’ai nettement le sentiment que cet Askolovitch-là se soit livré à un assez sinistre rapprochement sémantique. Comparer des centaines de gens paisibles, qui ne réclament que le droit de dormir la nuit, aux effrayants tueurs de l’islam fanatique, voilà qui me paraît quand même très fort de café, nom d’une pipe ! Certes, nous vivons dans un pays réputé libre et on doit pouvoir y « faire la fête » … 

Encore faudrait-il – et là c’est moi qui le rappelle – que ladite « fête » ne nuise pas à tous ceux, beaucoup plus nombreux que les fêtards, qui voudraient continuer d’habiter, donc de vivre, dans leur quartier. Encore faudrait-il aussi qu’il s’agisse bien de fête, c’est-à-dire d’un moment d’exception et pas d’une pratique quotidienne. La fête est l’arrivée du plaisir au terme d’une attente. Par essence, elle ne saurait être permanente. Si c’était le cas, cela relèverait d’un manque, donc d’une addiction. La fête est le moment attendu, celui qui doit rassembler le plus grand nombre autour des valeurs de partage, d’échange, de jubilation collective, sans autre enjeu que celui d’un collectif qui inclut. Un collectif qui ne se résignerait à exclure que lorsque la loi commune se trouverait menacée, voire transgressée, de manière violente. Une vraie fête évite le piège de la mainmise du commerce, qui en récupère à son profit les bénéfices en termes de solidarité et de joie partagée. Une fête qui, par ses débordements, détruit la liberté de ceux qui choisissent de ne pas en être, doit s’interroger sur sa légitimité quand elle ne réunit qu’une petite minorité. 

Je termine en proposant à M. Claude Askolovitch de vérifier par l’immersion volontaire la pertinence de ma plaidoirie en faveur des innombrables victimes du vacarme nocturne quasi-permanent : venez passer quelques semaines dans un meublé touristique d’un des secteurs historiques de la place Gutenberg à Strasbourg, où l’industrie de la nuit a planté toute une ribambelle de bars fermant aux aurores, entraînant le désespoir et la fuite des populations installées depuis des lustres. Vous m’en direz peut-être des nouvelles. Sauf si la mauvaise foi dont j’ai quelques raisons de vous croire affligé devait vous conduire à nier ou à sous-estimer certaines évidences…

Daniel EHRET, ancien président du Centre Antibruit d’Alsace, membre de l’association Calme Gutenberg de Strasbourg

La rue Greneta (2ème) : un exemple d’enfer que fait subir un bar aux riverains

Article publié sur le site de Article publié sur le site de Marais-Louvre

Multiplier les rues piétonnes, permettre l’extension des terrasses en compensation du manque d’activité durant le confinement, tout cela pourrait paraître louable si ce n’était au mépris d’autres commerces qui auraient aimé bénéficier de terrasses pour accroître leurs ventes et au mépris de toute concertation avec les habitants.

C’est ainsi que  nous remontent les plaintes des riverains excédés par le comportement intolérable de bars et autres bistrots qui ne respectent absolument pas les règles édictées dans la charte mise en place pour ces autorisations « temporaires » de terrasses privant toute une rue, tout un quartier de sommeil.  Des mains courantes sont déposées aux commissariats  mais il n’y a aucune  sanction à l’égard des contrevenants, les habitants, empestés par un bruit sourd continuel, par les cris et le comportement de consommateurs alcoolisés en sont réduits à changer leur fenêtres (mais cela coûte cher) quand d’autres, de guerre lasse, envisagent de quitter les lieux et même de quitter Paris devenu invivable et ne voulant plus acquitter leurs impôts qui finalement financent le développement de telles activités.

A l’heure où Madame Hidalgo entame un second mandat à l’issue duquel elle aura marqué de son empreinte l’évolution de la capitale pendant plus de 25 ans, on comprend, faute d’inflexion de sa politique, que Paris continuera de se vider de ses habitants au profit des fêtards, des bistrotiers, des alcooliers et des propriétaires utilisant les plateformes de type Airbnb pour louer leurs appartements! Pourquoi s’ériger en porte-drapeau de la lutte contre la pollution quand on en favorise une autre, les nuisances sonores, de façon quasi éhontée  ?  Pourquoi en tant que Présidente du Conseil de Surveillance de l’APHP (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris) laisser se développer l’alcoolisation notamment des plus jeunes? Pourquoi, alors que la capitale est si sale, accentuer encore les causes de malpropreté en encourageant le Paris de la foire permanente?

A titre d’illustration nous publions ci-dessus une vidéo enregistrée dans la nuit du 27 au 28 juin à la hauteur du 30 rue Greneta où un établissement pollue en toute impunité la vie de tout un quartier à lui seul. 

Est-ce un tel Paris que souhaitent Madame Hidalgo et son équipe ? Passé l’effet compensatoire du confinement par l’octroi temporaire de tersasses, le pourcentage d’abstenions des municipales qui viennent d’avoir lieu devrait les faire réfléchir quant à la poursuite d’une telle politique…

Un responsable associatif menacé par des exploitants de bars

(mise à jour du 30 juin 2020)
Nous avons pris connaissance d’une publication internet dénonçant des agressions verbales et des menaces diffusées à l’encontre d’un responsable de l’association de riverains du quartier Jean-Pierre Timbaud. 
Alors même que les faits rapportés ne sont pas du ressort de l’une des associations membres de l’Association Réseau Vivre Paris !, l’association Réseau Vivre Paris tient, Monsieur le Préfet de police, à vous alerter sur le fait qu’ils rejoignent les constats que font nos membres et nous tenons à faire part de notre inquiétude. 
La situation est très tendue dans les quartiers où la présence des bars et restaurants s’affirme en dehors du respect des gestes barrières et donc dans le mépris des engagements comportés par le formulaire déclaratif de la Ville, dont il est d’ailleurs loin de certain qu’il ait été formalisé pour toutes les installations que l’on constate. 
De toute évidence, dans les quartiers connus depuis longtemps pour permettre aux bars et restaurants de s’émanciper de leurs obligations professionnelles envers leur voisinage, une confusion s’est installée entre l’échec de la procédure de référé-liberté entreprise par l’association Jean-Pierre Timbaud et l’idée que des pratiques d’exploitation anarchiques puissent être considérées comme régulières. 
Il est primordial pour l’avenir de ces quartiers – mais bien évidemment au-delà – que cette confusion cesse. 
Il faut qu’elle cesse avant que le tourisme reprenne ses droits et que l’affluence dans les établissements hors la loi ne s’accroisse. Paris jouit d’un panel d’offres touristiques suffisant pour que l’on mette clairement un terme aux pratiques de l’économie de la soif qui, en réalité, à moyen et long terme, couteraient bien plus qu’elles ne rapporteraient. 

L’association Réseau Vivre Paris est à la disposition de la Préfecture de police pour contribuer et souhaite qu’un référent contact soit désigné pour opérer des signalements des situations et ainsi aider à restituer l’ordre et la tranquillité public menacés par les dévoiements de l’économie « festive ». 


L’association Jean-Pierre Timbaud a engagé une procédure contre la Mairie de Paris. Comme l’indique Buffalo Bill (sûrement un pseudonyme!) le référé liberté a permis de faire préciser par le Tribunal Administratif que la Mairie de Paris avait l’obligation d’organiser le contrôle du respect par les exploitants des engagements figurant dans la charte. (voir le commentaire ci-dessous)

Dernière trouvaille de la Mairie de Paris : les bars comme agents régulateurs de l’espace public !

Décidément la Mairie de Paris ne sait plus quoi inventer pour faire plaisir aux lobby des bars. Dans un premier temps, Anne Hidalgo, maire de Paris, a promis qu’elle allait leur offrir les rues de Paris pour qu’ils étalent leurs terrasses sur les trottoirs et dans des rues fermées à la circulation à leur intention. Frédéric Hocquard, membre de l’équipe municipale d’Anne Hidalgo, en rajoute une couche sur le site de Trax et déclare : « On peut considérer les bars comme des agents régulateurs de l’espace public.” Si on suit son raisonnement, plus besoin de police, d’associations de riverains, les bars sont là!

L’article sur le site de Trax (des rues bientôt piétonnes pour agrandir les terrasses et faire de petits concerts) est accompagné d’une photo d’une terrasse bondée sur laquelle les clients sont à touche touche. Illustre-t-elle ce qui est grandement à prévoir? Les comportements inciviques et irresponsables qui ont été constatés le long du Canal Saint-Martin ou au Sacré Coeur augurent mal de la suite.

Les bars ne sont absolument pas aptes à gérer l’espace public et il n’est pas acceptable de même imaginer, surtout venant d’un élu, que les bars puissent être juges et parties dans cette période de crise sanitaire sur un sujet aussi sensible.

Le Réseau Vivre Paris! ne souhaite pas s’opposer au soutien des bars par la Mairie (voir notre article). Les associations de riverains sont dans leurs droits et dans leurs rôles d’exiger des contraintes fortes, fondées sur nos expériences passées du terrain. Nous exigeons que le projet d’Anne Hidalgo intègre des solutions crédibles pour faire régner l’ordre dans l’espace public, cet ordre qui est de la compétence de la Préfecture de Police, et non de la mairie.

Le Réseau Vivre Paris! s’inquiète depuis longtemps du parti pris de Frédéric Hocquard, adjoint d’Anne Hidalgo, qui ne manque pas une occasion de défendre les intérêts des bars au détriment de ceux des habitants de Paris (voir notre article). Il se vante sur Twitter « d’esquisser, avec d’autres, quelques pistes pour faire revivre, en douceur, la nuit parisienne« . Avec « d’autres« ? Les bars mais pas les Parisiens qui habitent aux dessus ou en face de ces bars. Priver les habitants de sommeil, les exposer à un risque de contamination, comment peut-on parler de « douceur« ? Qu’en pensent le ministre de l’intérieur, la Préfecture de Police, le ministre de la santé, les autorités sanitaires, le personnel soignant, les maires d’arrondissement?

Le Réseau Vivre Paris! solidaire

L’association Réseau Vivre Paris! tient à remercier les personnels de santé, de police, de nettoyage, les services de l’État, les collectivités territoriales et toutes celles et tous ceux qui se battent pour protéger la population contre le Covid-19.

L’association Réseau Vivre Paris! exprime sa solidarité avec les salariés, les entreprises touchés par les mesures de confinement. 

L’association Réseau Vivre Paris!, attachée à ce qui fait traditionnellement le caractère des rues de Paris, attend comme tout un chacun la réouverture des cafés et restaurants de la capitale qui sont engagés dans une exploitation durable et respectueuse de leur environnement. Elle est solidaire de ces établissements qui, comme beaucoup d’autres entreprises, sont menacés dans l’économie de leur fonctionnement et elle sera heureuse de les voir à nouveau fonctionner dans une ambiance apaisée et respectueuse des droits de tous.

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