Une nouvelle démonstration de la devise de la Mairie de Paris en matière de voirie : « Plus il y a de piétons sur l’espace public parisien, moins ils ont de place pour circuler« .

Les Droits du Piéton, association membre du Réseau « Vivre Paris! », écrivent à Bruno Juilliard, Premier Adjoint à la Mairie de Paris.

Monsieur le Premier Adjoint,

Malgré les assurances fournies par votre Directeur de Cabinet l’installation des manèges sur le rond-Point des Champs-Élysées pour le Village de Noël 2015 démontre qu’aucune disposition n’a été prise pour « garantir des cheminements piétons adaptés aux flux du public important qui se rend sur cette manifestation et d’assurer la sécurité de celui-ci ».

C’est même tout l’inverse puisqu’un manège occupe la quasi totalité de l’espace sur le terre-plein sud, côté pair, soit plus que l’année dernière au même endroit, ce qui constituait déjà une entrave dangereuse au cheminement.

Faut-il rappeler que la manifestation attire plusieurs millions de personnes, soit plusieurs centaines de milliers par jour, et que la largeur laissée aux piétons à l’endroit décrit est de 90 cm côté chaussée de l’avenue et de 1,20 mètre côté jardins ?
Ces largeurs, dérisoires, sont non seulement totalement disproportionnées par rapport aux flux attendus mais encore non conformes aux distances minimales prévues par les textes réglementaires (arrêté du 15 janvier 2007 – NOR: EQUR0700133A).

L’accessibilité est mieux respectée et l’on marche plus facilement dans un marché de Noël d’une sous-préfecture de province que sur l’avenue prétendument « la plus belle du monde » que des dizaines de millions de touristes viennent visiter toute l’année de tous les pays de la planète.

L’Association vous prie donc de remédier d’urgence à l’inconséquence des services de la Mairie qui, malgré vos engagements du début de l’année, ont laissé se développer une telle situation.

Ci-dessous photographies montrant :

– le terre-plein dégagé de tout obstacle,
– l’emplacement pris, aujourd’hui, par un manège, ne laissant qu’une largeur minuscule de 1,20 mètre, en partie sur un sol non bitumé et qui sera rapidement et inévitablement transformé en bourbier à la première intempérie.
Les touristes — dont les très nombreux parents avec poussettes d’enfant — sauront certainement gré à la Mairie de Paris de leur avoir aménagé de telles conditions de promenade !

Cordialement

Laurent Jeannin-Naltet